Réunit deux recueils publiés séparément pour la première fois en 1946. Composés entre 1941 et 1944, ces poèmes reflètent la résistance littéraire en France. Certains textes, comme

Recueil de poèmes qui reprend les grandes thématiques d'Aragon (la douleur d'aimer, le jeu, le miroir, le double) et une matière humaine d'une profondeur peu commune. Ces poèmes relatent moins le voyage en Hollande de Louis et Elsa au cours de l'été 1963 qu'ils ne nous invitent à voyager dans un espace à la fois réel et onirique.

Dans la continuité du discours amoureux d'Aragon où, depuis les premières dédicaces en passant par Les yeux d'Elsa, apparaît le nom de l'aimée, cet ouvrage constitue le couronnement du mythe d'Elsa.

Le premier volume constitue un essai abondamment illustré rappelant l'importance de la musique dans la vie et l'oeuvre de L. Aragon et montrant comment dans les années 1960-1970, des interprètes se sont emparés de son oeuvre. Le second volume contient une soixantaine de poèmes reproduits en fac-simile, annotés et analysés.

Qui pouvait lire vraiment Le Con d'Irène jusqu'à une époque récente ? Qui aurait osé penser que Sade serait un jour imprimé sur papier bible ? Il n'y a plus de livre sous le manteau, plus d'Enfer. Aragon, dans les années 20 du vingtième siècle, brûle ses vaisseaux. Pas de retour possible en bourgeoisie, pas de compréhension de la part de ses amis surréalistes. Il va rentrer dans l'ordre prolétarien , c'est-à-dire là où on ne se doute de rien. Le camarade Aragon serait l'auteur du Con d'Irène ? Vous voulez rire, c'est une provocation. Et pourtant, la planète de la censure tourne, La Défense de l'infini nous montre que rien n'était fatal dans la régression poétique ou réaliste qui a suivi. Cela gêne beaucoup de monde ? Trop. Pour l'instant restons avec Irène : Il flotte autour d'elle un grand parfum de brune, de brune heureuse, où l'idée d'autrui se dissout. Philippe Sollers.