Qui pouvait lire vraiment Le Con d'Irène jusqu'à une époque récente ? Qui aurait osé penser que Sade serait un jour imprimé sur papier bible ? Il n'y a plus de livre sous le manteau, plus d'Enfer. Aragon, dans les années 20 du vingtième siècle, brûle ses vaisseaux. Pas de retour possible en bourgeoisie, pas de compréhension de la part de ses amis surréalistes. Il va rentrer dans l'ordre prolétarien , c'est-à-dire là où on ne se doute de rien. Le camarade Aragon serait l'auteur du Con d'Irène ? Vous voulez rire, c'est une provocation. Et pourtant, la planète de la censure tourne, La Défense de l'infini nous montre que rien n'était fatal dans la régression poétique ou réaliste qui a suivi. Cela gêne beaucoup de monde ? Trop. Pour l'instant restons avec Irène : Il flotte autour d'elle un grand parfum de brune, de brune heureuse, où l'idée d'autrui se dissout. Philippe Sollers.

Cette semaine sainte est celle du 19 au 26 mars 1815. La France, encore une fois, se trouve partagée en deux. Il y a la France du passé qui fuit avec Louis XVIII, et celle du présent, qui lorgne du côté de Napoléon. C'est le tableau de tout un peuple à un tournant de son destin, c'est l'immense poème épique d'une société saisie au milieu de ses convulsions les plus caractéristiques. (Electre)

Rédigé et publié en 1943, ce texte est introuvable depuis quelques années. Il est augmenté d'autres poèmes et d'un texte en prose sur le réel en poésie. (Electre)

Une ode passionnée au sexe de la femme, rédigée en 1928 sous pseudonyme par Louis Aragon. Suivie des confessions sexuelles de Roger, jeune peintre du début des années folles, qui est excessivement troublé par les femmes. Il prend son plaisir d'une seule et unique manière. Ecrit sous pseudonyme par Jean Lurçat.

Paru en 1924 dans le numéro 2 de la revue Commerce, ce texte est considéré comme le pendant d'Aragon au Manifeste du surréalisme de Breton. Par son lyrisme et sa déferlante d'images, il échappe à la sécheresse des textes purement théoriques du mouvement. Aragon y exprime la fascination que lui inspire l'univers du rêve. (Electre)

Un comédien vieilli, Romain Raphaël, revient sur son passé pour tenter de cerner l'homme qu'il fut. Mais il se perd dans une réflexion sur le théâtre, la représentation et les rapports existant entre lui-même et les différents rôles qu'il a pu jouer. (Electre)

La lecture de ce récit qu'Aragon souhaitait inclure dans son oeuvre poétique propose une introduction exemplaire au surréalisme. L'accompagnement critique s'en fait l'écho, propose des lectures variées, qu'elles concernent la poétique du texte, son intertextualité (de Descartes à Zola), ou encore les inventions d'écriture propres au surréalisme.

170 lettres retracent l'amitié entre les deux hommes jusqu'à ce qu'ils rompent, au moment où Aragon adhère au Parti communiste. Evoquant les compagnons et références que furent Rimbaud, Lautréamont, Soupault, Eluard, Desnos, etc., elles révèlent également la pensée d'Aragon sur sa propre esthétique.