Après avoir adapté 20 000 lieues sous les mers, Richard Fleischer nous entraîne dans une incroyable odyssée : un voyage dans le corps humain qui regorge d'effets spéciaux et de décors fabuleux : l'attaque des globules blancs, les palpitations cardiaques... C'est incontestablement une grande réussite du genre que l'on doit à un remarquable cinéaste hollywoodien dont l'œuvre est régulièrement sous-estimée. Alors qu'elle témoigne en fait d'une véritable exigence formelle et d'une audace thématique peu commune à l'époque. De L'Énigme du Chicago Express à la superbe parabole fantastique qu'est Soleil vert, en passant par l'audacieux Étrangleur de Boston, Richard Fleischer a toujours fait preuve d'une écriture inventive et efficace. Et ce Voyage fantastique ne déroge pas à la règle. Outre la captivante exploration visuelle du corps humain qu'il constitue, ce film permet de retrouver quelques visages ayant fortement marqué les 60's : la sculpturale Raquel Welch, bien sûr, dans l'un de ses tout premiers rôles, mais aussi Stephen Boyd – le Messala de Ben Hur – et l'impeccable Donald Pleasance – Cul-de-sac, New York 1997 – toujours aussi ambigu.