Après un album, The secret Faure vol 1&2, salué par la critique, l'orchestre symphonique de Bâle, sous la direction d'Ivor Bolton, avec la participation de la soprano Sophia Burgos, le baryton Benjamin Appl et le clarinettiste Daniel Ottensamer, nous révèle une sélection d'arrangements du compositeur Luciano Berio (1925-2003). Sur le premier CD, l'un des orchestres les plus innovants et les plus anciens de Suisse nous fait découvrir des arrangements classiques fascinants tels que le Contrapunctus XIX inachevé de Bach, des chansons de Manuel de Falla, de Luigi Boccherini, de Gustav Malher mais aussi de Brahms. Sur le second CD, il fait en revanche honneur à la pop du XXe siècle en réarrangeant pour orchestre symphonique certains tubes des Beatles tels que Michelle, Ticket to the ride ou Yesterday. Fine et précise, l'écriture impressionnera sans aucun doute de nombreux auditeurs. Cet album montre une nouvelle fois que peu de musiciens du XXe siècle ont réussi à relier tradition et modernité avec autant d'efficacité et de créativité que Luciano Berio. (Electre)

La musique sacrée de Luigi Boccherini n'occupe qu'une part très restreinte de son oeuvre. L'on sait cependant qu'il écrivit des pièces à caractère sacré tout au long de sa vie. L'oeuvre qui, plus que toute autre, représente la production vocale de Boccherini auprès d'un large public, est le Stabat Mater G. 532. C'est la version originale de ce Stabat Mater pour une voix soliste et ensemble de chambre, composée en 1781 à l'intention de Don Luis de Bourbon, qui est enregistrée ici. Le Quintette op. 45/1 est une oeuvre peu connue. Il fut écrit par Boccherini durant le mois de mars 1792, à l'époque où il était employé à la cour de Frédéric Guillaume II, roi de Prusse. Définie comme "Opera Grande" par la classification boccherinienne, ce quintette est considéré comme une des oeuvres les plus mûres de la période allemande de Boccherini : à une époque de développement majeur du quintette à cordes, le compositeur atteint ici un équilibre harmonique et mélodique rare, où les deux violoncelles, sans jamais se redoubler, conquièrent une autonomie d'ampleur presque symphonique, et effacent de fait toute trace de basse continue. (Electre)

Passionné par la musique de Luigi Boccherini, le violoniste Emilio Moreno rend hommage au compositeur avec ses Sonates Apocryphes. Durant la seconde moitié du XVIIIe, Boccherini est une célébrité et sa musique voyage dans toute l'Europe. Avec son complice Aarón Zapico, claveciniste, et à l'instar de ce qui se faisait beaucoup à l'époque, ils ont transcrit des trios et des quatuors de Boccherini pour leurs deux instruments afin de produire deux sonates, dérivées des ouvres nommées La Tirana et La Seguidilla. (Electre) (Electre)

Rares sont les musiciens ayant cette pratique passionnée, faite d'expérience et d'intuition, de la musique de Luigi Boccherini : Emilio Moreno nous offre depuis longtemps des interprétations qui sont des modèles de connaissance et de sensibilité. Avec son ensemble La Real Cámara, Moreno choisit les trois trios à cordes Opus 47, violon, alto et violoncelle, formation peu habituelle chez Boccherini. En 1793, Boccherini multiplie ses activités de compositeur, de violoncelliste et de chef de plusieurs orchestres privés qui fleurissent alors dans la capitale de l'Espagne. Son style murit, gagne en tension et en intensité tandis que son expressivité frôle le romantisme. Interprète idéal de cette musique, Emilio Moreno Boccherini avec des musiciens d'exception. Le voici ici aux côtés de deux célèbres collègues et amis originaires du Japon (où a été réalisé l'enregistrement) : la violoniste Natsumi Wakamatsu et le violoncelliste Hidemi Suzuki.