Présentation d'une enquête sur la prostitution, à partir de l'analyse du discours des clients. Les auteurs étudient l'implication des clients dans le développement de la traite des êtres humains, du tourisme sexuel et des violences contre les femmes. Les attentes et les comportements des acteurs interrogés confirment une persistance des inégalités dans la relation entre les hommes et les femmes.

Cette critique du glossaire dominant tente de repérer les conceptions racistes ou sexistes présentes dans l'utilisation de termes tels que banlieue, immigration, islamisme ou encore méritocratie et propose un contre-vocabulaire de mots nommant les discriminations afin de mieux les combattre.

Des études tentent de mesurer les discriminations racistes, des discours politiques volontaristes sont prononcés, une haute autorité est mise en place... Mais le changement n'est en grande partie qu'apparent. Il s'agit pour l'auteur d'un discours de façade visant à contenir les revendications égalitaires.

Jomo Kenyatta, Aimé Césaire, Ruben Um Nyobè, Frantz Fanon, Patrice Lumumba, Kwame Nkrumah, Malcolm X, Mehdi Ben Barka, Amílcar Cabral, Thomas Sankara... Longtemps regardés avec dédain par ceux qui, depuis les années 1980, décrétèrent la mort du tiers-mondisme et le triomphe du néolibéralisme, ces noms reviennent à l'ordre du jour. Avec l'atmosphère de révolte que l'on sent monter aux quatre coins du monde, ces figures majeures de la libération africaine suscitent un intérêt croissant auprès des nouvelles générations. Refusant d'en faire de simples icônes, Saïd Bouamama redonne corps et chair à ces penseurs de premier plan qui furent aussi des hommes d'action. Leurs vies rappellent en effet que la bataille pour la libération, la justice et l'égalité n'est pas qu'une affaire de concepts et de théories : c'est aussi une guerre, où l'on se fourvoie parfois et dans laquelle certains se sacrifient. S'il ne cache pas son admiration pour ces figures rebelles, dont la plupart moururent effectivement au combat, Saïd Bouamama n'en fait pas des martyrs absolus : la pensée en action est toujours située, incertaine, inachevée. C'est pourquoi ce livre s'attache, avec beaucoup de pédagogie, à inscrire ces parcours dans leurs contextes sociaux, géographiques et historiques. On comprend mieux dès lors comment ces hommes, qui ne vécurent pas tous sur le continent africain, mais furent tous confrontés à l'acharnement des puissances impériales, cherchèrent les armes pour sortir l'Afrique de la nuit coloniale et faire émerger une nouvelle universalité. À l'heure où l'on se demande comment avoir prise sur le monde, ce portrait politique collectif rappelle qu'il a toujours été possible, hier comme aujourd'hui, de changer le cours des choses.

Pas plus en Algérie qu'au Rwanda ou en Bosnie, les explications en termes d'ethnisme, de tribalisme, d'intégrisme, etc., ne permettent de comprendre les flambées de violence qui marquent la fin du siècle. Pour l'auteur, impossible d'expliquer les crimes commis en Algérie sans situer le pays dans un contexte historique et socio-économique, sans tenir compte de la guerre économique mondiale.