« J'ai passé un an dans l'univers de World of Warcraft. Bien sûr, j'ai plongé dans le chaudron des sorciers. Il suffit d'avoir une ligne Internet, et la boîte du jeu avec son emballage mythique : une Elfe de la nuit, plus belle qu'une star de cinéma, et un Nain guerrier ; encapuchonné, armé d'un tromblon, tout droit sorti d'un livre de Tolkien. Au dos, les indications du fabricant, véritable invitation au voyage : " Un monde vous attend ". World of Warcraft est le jeu " online " qui permet à plusieurs milliers de joueurs d'être ensemble dans un même univers virtuel, avec leurs émotions, leurs désirs, leurs choix personnels. Une deuxième vie. Un véritable monde parallèle, concocté en 1995 par les petits génies de la firme américaine Blizzard. Aussitôt c'est l'emballement. Plusieurs millions de connectés dans le monde. Des types, jeunes ou moins jeunes, qui passent des jours et des nuits sans quitter l'écran de l'ordinateur. Et les psychologues entrent dans la danse, s'interrogent sur le pouvoir de fascination du jeu. On dit qu'à haute dose il a le pouvoir de déconnecter les gens du réel. Après avoir plongé dans World of Warcraft difficile de revenir dans la grisaille de tous les jours. À la question " vous n'avez pas peur de ne jamais décrocher du jeu ? ", l'un de ces joueurs accros qu'on appelle des " no life " répondit : " Pourquoi revenir ? " »

La piste de sang du rock traverse d'étranges territoires, faits de meurtres et de passions. Depuis les pionniers du rock du début des années 1960 jusqu'à la génération de Matrix, mutante et visionnaire, la musique ouvre des brèches, pose ses charges explosives, laissant des cadavres sur le terrain, des cervelles flinguées, beaucoup de sang et de souffrance. Jean-Paul Bourre offre dans ce livre la ballade sauvage du rock n'roll, des origines jusqu'à Bertrand Cantat de Leadbelly le bluesman amateur d'armes à feu aux satanistes du black metal, en passant par Elvis, Jerry Lee Lewis, Brian Jones, Kurt Cobain, Charles Manson, Sid Vicious, et bien d'autres, tous emportés par un tourbillon de violence, avec la mort au bout la face noire du rock, usée par trop d'expériences limites, criblée d'éclats et de blessures, la chute des anges, pendant que la musique continue de tourner.

J'écoute John Lennon, sur une radio FM, tard dans la nuit, comme au temps de la révolution prophétique, Vietnam et rock'n'roll dans les oreilles. Le grand rassemblement nomade de Stonehenge n'est plus très loin, le paradis arc-en-ciel et l'enfer aussi, en cette période où de jeunes types mouraient dans la jungle vietnamienne, Rubber Soul ou Day Tripper peints en travers du casque. De son enfance jusqu'au jour fatal de son assassinat, l'auteur fait revivre le destin de John Lennon, et dresse un portrait en creux du bouillonnement musical et révolutionnaire des années soixante et soixante-dix.

Jean-Paul Bourre est romancier et essayiste, auteur de Voyage au pays d'enfance (Les Belles Lettres), Gérard de Nerval (Bartillat), ainsi que d'un roman récent Tarzan et moi (Zulma).

Jean-Paul Bourre est romancier et essayiste, auteur de Villiers de L'Isle-Adam (Les Belles Lettres), Gérard de Nerval (Bartillat), ainsi que d'un roman récent Tarzan et moi (Zulma). Dans le récit autobiographique Guerrier du rêve il raconte sa propre traversée du demi siècle, la France des terroirs, la génération rock des années soixante, les dérives nomades, l'expérience littéraire dans les marges, satanisme et contre-culture, l'avènement des radios libres, la guerre en Croatie, jusqu'aux années deux mille. Une quête existentielle, menée dans l'urgence

Les auteurs tentent de percer et d'expliquer ce phénomène planétaire en révélant la face sombre de l'idole, ses angoisses qu'elle combat avec des sédatifs, analgésiques et barbituriques et sa capacité meurtrière.