Partir, c'est mourir un peu... Pour Muriel, c'est avant tout quitter Paris, mégapole inhumaine et aseptisée. Plonger dans les âpres sentiers de la découverte... En route pour l'Asie ! Avec d'abord la moisissure géante de Bombay, ses guenilleux, le corps fardé de cendre sacrée. Puis Katmandou, confuse, bourgeonnante, livrée à Kâli la noire. Calcutta, paradis pour crève-la-faim mais aussi Bangkok et ses déesses cradingues. Singapour, jardin des délices... Et si tout cela n'était que folklore ? Illusion ? Mille kilomètres pour bazarder les choses inutiles qui encombrent une vie. Au terme de l'aventure, on se retrouve seul. Face à soi-même. Prêt désormais au voyage intérieur. Seul capitaine à bord du bateau ivre. --Ce texte fait référence à une édition épuisée ou non disponible de ce titre. Voir l'ensemble des Descriptions du produit

près treize ans de mariage, la femme de Gilles Morgenstern le quitte pour Mona, une lesbienne. Gilles se met alors à fantasmer sur les dessous de sa femme et à imaginer quelle peut être sa vie sexuelle avec son amante.

Depuis ce premier livre, devenu culte dès sa sortie et célébré notamment par André Malraux, Muriel Cerf, née à Paris en 1950, a publié plus de trente ouvrages - romans, nouvelles, pièces de théâtre, essais, - parmi lesquels, chez Actes Sud, Une passion (Babel n° 222), Le Diable vert (Babel n° 270), Le Verrou (1997 ; Babel n° 738), Ogres (1998), Servantes de l'oeil (1999), La Femme au chat (2001) et La Lumière de l'île (2001).

4ème de couv. : "Neuf femmes dont chacune a crée nombre d'autres personnages féminins dans ses livres, se sont emparé de dix grandes figures romanesques et les ont emenées sur le devant de la scène, essayant de leur arracher leurs secrets tout en se livrant elles-mêmes dans le feu du dialogue... Ce qui les a toutes séduites c'était la liberté de pouvoir rêver une bonne fois, sur une femme de la littérature qui les avait fait rêver ou qui les fascinait..:"

Quand au fond du connu on trouve l'inépuisable... tel serait le thème de "L'Amour sublime". Dans "Laura qui est ma femme", c'est d'appartenance conjugale qu'il s'agit, et dans "Trois soeurs" d'indéfectibles liens familiaux. "La Passion selon Rose Mouret" dit l'exaspération face à un lien trop fort, trop brutal. Du désir obsessionnel, "La Jalousie" offre une saisissante métaphore. dans "A Fès" et "Entre les fleuves", on entre dans le domaine de la magie, celle qui fait revenir l'être aimé. Ritournelle légère, "Comptine" est une charge violente contre l'amour filial. Et "Ogres" donne la clé du recueil : "Si l'ogre vient ici et qu'il t'appelle, ne lui ouvre pas la porte, tu entends ? " (conte du Zaïre). Muriel Cerf dit la dévoration : celle de l'homme par la femme, de la femme par l'homme, de la mère par l'enfant... Les ogres sont partout, c'est ce que dit avec force ce recueil, pénétrant et vénéneux. (Bibliotéca magazine)