Ce premier tome correspond à la première période de sa vie, jusqu'en avril 1804 (date de son troisième voyage à Paris). Durant celle-ci, Stendhal tient en parallèle quelques journaux et des cahiers de pensées auxquels s'ajoutent des projets littéraires et divers documents tels que listes de livres, comptes ou inventaires. C'est ainsi sa table de travail, correspondant à toute une mise en scène identitaire, que donne à voir cette édition. Une telle mosaïque de documents permet de récuser le mythe d'une continuité de l'écrit stendhalien tout en rendant visibles les liens complexes entre les différents éléments qui le composent. Le lecteur pourra percevoir particulièrement les échos entre écrits de théâtre et pensées qui légitiment le choix de les mettre en regard dans un même volume. Quant à la publication d'inédits (notes de cours de l'École centrale de l'Isère, extraits de traductions), elle permet de mieux cerner la formation et les méthodes de travail du jeune homme.