Quand l'Ensemble Amarillis fait la part belle à Händel, il réinvente le genre de la suite baroque. Les membres de cet ensemble mettent à profit leur formation à géométrie variable pour concocter un joyeux ballet musical en hommage au plus italien des compositeurs anglais. Aucune voix ici, et pourtant que de lyrisme dans ces pages ! ? la faveur de transcriptions qui renouvellent constamment l'instrumentation du programme, les interprètes, menés par Héloïse Gaillard à la flûte et Violaine Cochard au clavecin, mobilisent de manière originale l'énergie d'un florilège contrasté de suites et autres sonates en trio de Händel. (Electre)

Elisabeth Jacquet de La Guerre n'a pas à rougir à se retrouver enfin aux côtés des Chambonnière et Couperin dans la discographie consacrée au clavecin du XVIIe siècle. C'est ce que nous apprend le livret érudit de ce disque. Compositrice méconnue aujourd'hui, elle jouissait pourtant d'une grande réputation de son vivant. Et pour cause, ses compositions inspirées exploitent tous les registres du clavecin, donnant de l'ampleur à ses ouvres. Dans ce deuxième disque soliste, Marie van Rhijn poursuit l'exploration du Grand Siècle sur un très beau clavecin d'époque, le même que celui du précédent enregistrement. Inspirée par son programme, la musicienne prolonge l'un des menuets d'un double de sa composition, à la manière d'lisabeth Jacquet de La Guerre bien sûr. Manifestant par là que ce répertoire est toujours actuel. (Electre)

Comme d'autres compositeurs avant lui, Dutilleux, Barraud, Hersant, Laurent Lefrançois travaille à Radio France (France Musique) en tant que chargé de réalisation. Cet enregistrement représente près de 10 ans de compositions pour des effectifs chambristes. Il existe grâce au soutien des interprètes qui mettent leur notoriété au service de la musique d'aujourd'hui comme le clarinettiste Paul Meyer, le quatuor Parisii, la flûtiste virtuose Magali Mosnier ou le talentueux pianiste Nima Sarkechik.

Voici le premier disque de l'Escadron Volant de la Reine. Il est le résultat d'un travail de plusieurs années sur la musique italienne de la fin du XVIIe siècle et tout, depuis la recherche des partitions jusqu'à la définition du geste musical est le fruit d'un travail d'équipe. L'Escadron Volant de la Reine a choisi d'enregistrer ce répertoire (Caresana, Scarlatti, Veneziano) pour sa beauté, sa rareté, et parce qu'il correspondait exactement à l'effectif de l'ensemble. Ce sont des pièces à quatre parties instrumentales (deux violons, un alto, la basse continue) et une partie vocale. Le contrepoint ainsi formé donne la parole à chacun, les instruments dialoguant d'égal à égal avec la voix. L'Escadron Volant de la Reine désigne les dames de compagnie recrutées par Catherine de Médicis. (Electre)

Cet enregistrement nous donne l'occasion de découvrir la musique vocale du compositeur germano-flamand. Des compositions brillantes, généreuses et captivantes. L'ensemble Gilles Binchois remet cet ordinaire polyphonique dans le contexte d'une messe à la Vierge dont le plain-chant, inédit, est tiré d'un manuscrit conservé au Dôme de Florence. (Electre)

Qualifié de "violoniste hors pair au tempérament de feu", le musicien nous propose un parcours entre 1896 et 1996, dates de la création du Poème de Chausson et de Chants du sud de Philippe Hersant. Les frontières historiques de l'Europe, sont identifiées, sont questionnées et élargies à de nouveaux horizons, dans un va-et-vient permanent "entre Orient et Occident". Un disque passionnant et magnifiquement enregistré ! (Electre)

La musique du Moyen Age n'existe aujourd'hui que grâce au précieux travail de musiciens comme Dominique Vellard qui s'emploient à donner vie au répertoire liturgique des monastères anciens. Aux quatre coins de l'Europe médiévale, des manuscrits - ou codex - consignaient les chants des offices. C'est justement dans un codex, celui du monastère espagnol Las Huelgas Reales, conservé sur place, que nait le programme inédit de ce disque. L'Ensemble Gilles Binchois puise dans ce grand livre pour composer un moment de pure plénitude en forme de voyage à travers les siècles, en réunissant un ensemble varié de pièces vocales tantôt uniques, tantôt teintées d'influences européennes, preuve que la musique circule durant tout le Moyen ?e. La prise de son, au plus près des chanteurs, offre une belle résonance nécessaire au répertoire a capella, comme une invitation à la méditation. (Electre)