L'insurrection hongroise d'octobre 1956 n'a pas été un accident de parcours, mais la première manifestation spectaculaire de rejet par les nations d'Europe centrale et orientale du système totalitaire que l'Union soviétique leur a imposé au lendemain de la Seconde Guerre mondiale.

A partir d'archives souvent inédites, l'auteur démontre que les conflits nationaux n'auraient pas conduit au démembrement de la monarchie austro-hongroise si les alliés n'avaient pris la décision de rayer l'Empire de la carte.

Reprise d'un classique sur la question dans une collection de poche. ©Electre 2017

Frigyes Karinthy (1887-1938), né en 1887 à Budapest, prosateur, poète, journaliste et traducteur, il demeure à ce jour l'un des auteurs hongrois les plus importants, au même titre que Kosztolányi, Krúdy ou Füst. Son oeuvre reflète l'extrême sagacité de son regard, une soif insatiable de connaissances dans tous les domaines, sciences, psychanalyse, et un goût inaltérable pour le rire. Satiriste, amateur de jeux de mots et de langage, il est le digne précurseur a posteriori de Swift et de Voltaire. En 1936, atteint d'une tumeur au cerveau, il est opéré à Stockholm, grâce à une souscription nationale. Il raconte sa maladie dans Voyage autour de mon crâne. Il meurt le 29 août 1938.

Tout en dressant un panorama des conflits et des histoires qui traversèrent l'Empire, l'historien démontre que les conflits nationaux n'auraient pas conduit au démantèlement de la monarchie austro-hongroise si les alliés n'avaient pris la décision de rayer l'Empire de la carte.