J. Flori revient sur les origines de la croisade pour en comprendre l'histoire, les évolutions et les enjeux. Il montre que ce concept, né en 1095, est issu de celui de guerre sainte jusqu'à ce que l'Eglise romaine l'institutionnalise et l'utilise pour d'autres objectifs.

Biographie d'un capitaine et stratège devenu héros de légende. Fils de Robert Guiscard qui s'impose au XIe siècle en Italie du Sud, Bohémond s'engage dans la première croisade aux côtés de Godefroy de Bouillon. Il s'empare de la principauté d'Antioche dont il fera une des clés des Etats latins du Proche-Orient. Revenu en Europe, il combattra l'empereur byzantin Alexis Comnène.

Histoire de l'émergence de la chevalerie en Occident. Son caractère noble ne s'est dessiné qu'au XIe siècle, éclipsant la fonction publique première de cette force armée. Elle s'est alors donné un code déontologique fondé sur l'honneur, en même temps que l'Eglise a tenté de lui assigner une mission et une éthique conformes à sa cause.

Spécialiste des XIe et XIIe siècles et des idéologies guerrières, J. Flori propose une analyse de l'histoire des croisades à travers un certain nombre d'idées reçues : la croisade était l'arme politique du pape, les croisés ont été poussés par l'appât du gain, ils se disaient les chevaliers du Christ, la prédication de la croisade a été accompagnée de signes célestes, etc. ©Electre 2018

L'histoire de la chevalerie n'est pas seulement celle des batailles, des beaux coups d'épée et des "mots historiques", comme on le croyait jadis. Ce n'est pas non plus celle de la noblesse, avec laquelle on la confondait volontiers. Les recherches récentes montrent que la chevalerie est avant tout une fonction, celle des guerriers d'élite à cheval qui, au fil du temps, se forgent une morale guerrière, des règles déontologiques, une éthique propre, conduisant aux "lois de la guerre". Cet ouvrage offre ici la synthèse de très nombreux travaux récents, tant historiques que littéraires, sur la chevalerie, la noblesse, la guerre, et plus généralement sur la mentalité médiévale, dont l'idéal chevaleresque constitue l'un des fleurons.

Pendant deux cents ans (fin XIe-fin XIIIe siècle), l'Occident chrétien a mobilisé une grande partie de ses forces armées d'abord pour libérer la Terre sainte, occupée par les musulmans depuis plus de quatre siècles, puis pour la défendre, en vain. Les sources qui font connaître «l'ère des croisades» sont nombreuses, diverses et riches, car lourdement chargées d'idéologie. Jean Flori s'est attaché à découvrir les mobiles qui ont poussé tant d'êtres humains à partir aussi loin de leur terre natale et de leur famille, à l'appel de prédicateurs plus ou moins inspirés qui, parlant au nom de Dieu, tentaient de les convaincre de s'engager dans cette aventure.

La première croisade qui permit aux chrétiens venus d'Occident de s'emparer de Jérusalem et d'y fonder de nombreuses communautés, vue à travers la vie et l'action de Pierre l'Ermite, chef populaire du mouvement.