Entre deux concerts de Metallica au Stade de France, la légende britannique de la photo heavy metal peaufine les derniers réglages au MK2 Bibliothèque avant de rencontrer ses fans pour une soirée de questions/réponses autour de son travail.

Sans ses platines au Roxy Club, foin de Bob Marley et de son "Punky Reggae Party". Figure incontournable d'une époque de mixité sociale et musicale que beaucoup souhaiteraient voir révolue, le natif de Brixton revient au-devant de la scène avec un disque de club bricolé, dont la sortie est prévue pour la rentrée, dans le plus pur esprit du 'do it yourself' dont il se revendique.

Quand la fille du créateur de Soft Machine rencontre le bassiste le plus glamour des années punk, le résultat donne une poignée de chansons rétro où l'inspiration est tour à tour puisée avec nonchalance, humour et l'élégance aux quatre coins de la pop européenne des années quarante à soixante.

Grâce à Salva Rubio, la culture en langue française est en mesure de faire le paon sur les étagères des librairies espagnoles et d'ailleurs. Véritable puits sans fond, ce scénariste et historien s'intéresse autant aux artistes de tous bords qu'à tous les grands témoins qui ont influencé l'histoire de par leurs actes. A la faveur d'un échange épistolaire tel qu'il se pratiquait naguère, Salva Rubio répond directement dans la langue de Molière tout en prétendant qu'il doit tout au traducteur automatique de son ordinateur. A d'autres !

Hasard du calendrier, tuyaux de l'information bouchés par les fake news, il arrive parfois que l'annonce d'une exposition incroyable nous arrive aux oreilles alors que le prochain numéro vient de partir chez l'imprimeur. Tant pis, risquons le coup, et osons parler d'un événement qui valait vraiment le déplacement : l'exposition "Dévoilez Nemausus - Jean-Claude Golvin, un architecte et des archéologues, qui s'est achevée début mars au fantastique musée de la Romanité de Nîmes. Rencontre avec un homme qui aurait voulu être dessinateur BD.

Chez tout bon Pokémon, l'évolution du personnage est souvent une mauvaise surprise pour tous ses adversaires. Et c'est aussi le cas chez une pneumologue réputée et un ancien journaliste d'investigation quand les deux s'associent pour dénoncer un scandale médical qui n'a que trop duré. Et comme les choses sont décidément bien faites, Irène Frachon et Éric Giacometti sont en passe de devenir les Hercule Poirot et Miss Marple 2.0 que le monde du 9e art attendait avec impatience. Et si la BD d'investigation était le format d'avenir tant attendu ?

Trentenaire débutant, le discret Yann Damezin fait partie de cette génération de dessinateurs et d'illustrateurs qui, comme Ugo Bienvenu, sont tous aussi capables de s'exprimer sur les murs d'une grotte après avoir trempé leurs mains dans du sang de mammouth qu'avec une souris pleine de doigts sur une palette graphique. Digne représentant de la classe couteau suisse, cet amoureux des textes classiques distille aussi son savoir du haut de son pupitre à l'école Émile-Cohl. Après une très étonnante première BD en noir et blanc consacrée à un pianiste manchot.

Féru de mystères, Richard D. Nolane semble s'être créé à partir des pages d'un bestiaire fantastique. Véritable kraken de l'édition, l'homme a patiemment étendu ses tentacules du monde du roman noir à celui de la bande dessinée avec la même facilité qu'un Jean-Claude Van Damme faisant le grand écart facial. En cinquante ans de carrière et moult coups d'éclat éditoriaux, le scénariste de "Wunderwaffen" et de "Warbirds" nous résume non sans humour les grands moments d'une carrière que beaucoup aimeraient posséder.

Sur la planète Moule à gaufres, nombreux sont les dessinateurs obnubilés par une passion qui va guider leur art pour le reste de leur vie. Si l'aviation est un sujet qui plaît, vouer sa vie à l'oeuvre d'un auteur de romans populaires français l'est moins. Afin de tout comprendre de la passion pour Maurice Leblanc éprouvée par le mangaka Takashi Morita, "dBD" est allé le rejoindre dans un café proche de l'Odéon pour tenter de savoir si le natif de Sapporo n'était pas là pour nous dérober l'Aiguille creuse.

Autodidacte par vocation, le dessinateur belge découvre très vite qu'à défaut d'avoir inventé le crayon, il n'a pas besoin du mode d'emploi pour apprendre à s'en servir. En une vingtaine d'albums en autant d'années, Thomas Legrain revendique un style réaliste principalement influencé par le cinéma. Pour son premier ouvrage entièrement réalisé en solo, l'artiste nous explique sans langue de bois les dessous d'une aventure picturale en période de crise sanitaire.

Alors que le pénultième album de The Clash est réédité avec de nombreux inédits, Glyn Johns, producteur élégant qui a récemment crevé l'écran dans le fabuleux documentaire "Get Back" des Beatles, revient sur son implication auprès de Joe Strummer quand il a fallu sauver "Combat Rock" d'un premier mixage erratique.

Presque un demi-siècle après l'apparition de Poly Styren, Blondie, Viv Albertine, Pauline Black et toute la première vague des filles du rock, la sortie de la compilation "Revenge Of The She-Punks" vient à point pour dresser le constat des causes et des effets de cette onde de choc qui a osé changer le sexe du trois-accords originel.

Toujours à l'avant-garde du fun, l'empereur de la Gretsch revient avec un album de pur rockabilly à réveiller le Million Dollar Quartet.

Du haut de ses 75 millions de disques vendus, le trio californien contemple un monde en vrac qui aurait bien besoin d'un miracle pour s'en sortir. Et si le 14ème album "Saviors" était la solution pour sauver la planète ?

Par rapport à la royauté, la république a un gros avantage : il n'est pas nécessaire de déclencher une révolution pour abattre la personne considérée comme un tyran. En revanche, à l'exception de Sadi Carnot et Paul Doumer, tous les présidents victimes d'attentat s'en sont sortis. Mais de tous ces chanceux, un dépasse tous ses coreligionnaires en politique grâce à une baraka du tonnerre de Zeus : Charles de Gaulle ! Entre 1961 et 1964, il échappe à pas moins de cinq attentats fomentés par l'OAS.

D'un côté, il y a tous les gens qui vont consulter Madame Irma pour se faire tirer les cartes ; de l'autre, il y a Robert Crumb, et son sens inégalé pour toujours tirer d'une simple image le meilleur des impacts. Afin de tout comprendre du génie de l'accroche visuelle du personnage, les éditions Cornélius ont réalisé l'ouvrage définitif qui compile et décrypte plus de soixante années d'un travail de Romain passé inaperçu la plupart du temps.

Pour ses quatre-vingt-dix ans, l'illustrateur anglais se retrouve sous les feux des projecteurs avec pas moins de quatre publications le concernant. Entre monographie, livre d'illustrations en noir et blanc et autres livres pour enfants consacrés à Noël, la rédaction fait le point sur un phénomène éditorial qui a tout compris de la vie le jour où il a arrêté de gagner la sienne en tant que professeur de français dans un collège.

Pour ses cinquante ans de carrière, Cerrone sort l'album "Cerrone by Cerrone". L'occasion pour nous de croiser la route de ce batteur atypique qui amena la French Touch de l'autre côté de l'Atlantique et récolta cinq Grammy Awards. C'est du côté de Saint-Germain-des-Prés que nous sommes allés à la rencontre du compositeur peintre.

Auteur polymorphe, Jean Giraud/Moebius a laissé derrière lui une oeuvre à facettes et une autobiographie qui brouille un peu les pistes. Pilier de la bande dessinée internationale moderne, aussi doué en western que pour dessiner les mondes du futur, l'artiste français qui a inspiré les plus grands réalisateurs de cinéma méritait qu'un journaliste se penche sur l'ensemble de son oeuvre. Grâce à Christophe Quillien, et après quelques années d'un travail de Romain, le vide est comblé avec la sortie de la biographie la plus complète qui soit sur le père de Blueberry et du Major Fatal.

Dans les années 60, Bob Dylan chantait les bienfaits du changement au sein de la société de consommation. Trois générations plus tard, tel un chirurgien esthétique ayant perdu la boule, la société dite du 9e art a tellement mis de coups de scalpel inconsidérés dans la tronche de la bande dessinée populaire qu'il devient de plus en plus difficile d'en parler sans passer pour un réactionnaire rétrograde.