Une étude de terrain explorant les sphères de l'intime dans un quartier bruxellois populaire et cosmopolite. L'auteure observe des lieux d'insécurité sociale et d'errances socio-affectives. Des hommes sans papiers, des jeunes issus des anciennes et nouvelles migrations ou des prostitutées, faisant face à des conditions de vie précaire et inventant de nouvelles normes de sociabilité.

Enquête de terrain menée pendant 3 ans dans des cités d'anciennes villes ouvrières du Nord, qui s'intéresse aux figures masculines dans des milieux où la précarité s'étend. Montre comment les prises de risque et conduites décalées font l'objet d'un processus de production continue, permettant aux jeunes de poser les bases de leur identité virile et de construire leur réputation sur un territoire.

Cet ouvrage donne la parole à des praticiens/chercheurs immergés dans des lieux d'exils , où vivent des populations d'ici ou d'ailleurs, mises au ban du social, marquées par un entrelacs de relégations et de discrédits. Ces auteurs, issus de divers secteurs (santé mentale, aide sociale, sans-abrisme, école et aide à la jeunesse), font savoir , à partir des vécus d'expérience. Leurs enquêtes de terrain donnent à penser ; elles déploient l'innovation professionnelle.

" Je n'existais plus. " Cette phrase, Pascale Jamoulle l'a entendue à de multiples reprises lors de l'enquête de terrain qu'elle a menée, pendant sept ans, pour mieux cerner et comprendre ce fait social contemporain qu'est l'emprise. Prononcés par des personnes qui se sont longtemps tues, ces mots en résument les effets d'anéantissement et de dépersonnalisation. Auparavant libres de penser et d'exister par elles-mêmes, elles sont devenues dépendantes d'un prédateur ou d'un système prédateur, charismatique. En les piégeant, celui-ci s'est approprié graduellement différentes dimensions (physiques, mentales, socioéconomiques, symboliques...) de leur existence. Cet ouvrage explore et cherche à élucider les systèmes d'emprise, les passages d'une emprise à une autre, ainsi que les dynamiques d'émancipation qui permettent de s'en libérer. Il croise les lieux d'investigation (le couple, la famille, le soin, le travail, l'économie souterraine) et les récits de personnes touchées. Il pose en particulier cette question anthropologique : les systèmes d'emprise ont-ils la même structure, d'un terrain à l'autre ? Les processus lents et progressifs de la déprise sont-ils similaires ?

L'ouvrage porte sur les adolescents en exil, adolescents migrants ou issus de l’immigration, qui vivent dans des quartiers marqués par la précarisation, du nord-ouest de Bruxelles. Il est subdivisé en trois parties : les lieux d'exil de ces adolescents, l'institution scolaire et les violences de l'Etat qu'ils relatent.

Enquête de terrain menée pendant 3 ans dans des cités d'anciennes villes ouvrières du Nord, qui s'intéresse aux figures masculines dans des milieux où la précarité s'étend. Montre comment les prises de risque et conduites décalées font l'objet d'un processus de production continue, permettant aux jeunes de poser les bases de leur identité virile et de construire leur réputation sur un territoire.