D'un thème de bal musette, il tire un quatuor, d'un film de Murnau, de sidérantes improvisations à l'orgue : bienvenue dans l'antre d'un des plus prolifiques compositeurs d'aujourd'hui.

Une porte du VIe siècle dénichée à Grenade, deux estampes du palais de l'Alhambra... la demeure du chef reflète l'amour qu'il porte à sa ville natale.

Le luthiste français passionné par John Dowland nous a reçus dans son nid caché sous les toits de Paris, où il vit entouré de ses instruments fétiches.

Sa demeure au pied des oliviers, la nature à perte de vue et la Méditerranée en arrière-plan, c'est une porte ouverte sur le monde que le compositeur français continue d'explorer depuis son studio. Embarquement immédiat.

Bienvenue dans cette haute demeure où musettes, cabrettes et mille et un autres compagnons de jeu, d'ici ou d'ailleurs, prennent leurs aises, prêts à se déployer sous le souffle enchanteur du multi-instrumentiste.

Elle chante et elle joue avec un naturel, une liberté et une distinction qui sont sa marque. Rencontre avec une curieuse insatiable.

A Montmartre et ailleurs, le compositeur français nourrit la symphonie de sa vie de longues rêveries et de riches rencontres.

A partir du 18 octobre 2017, l'Opéra Comique donnera en création parisienne son opéra intitulé "Kein Licht" (Aucune lumière), dont le sujet, initié par le metteur en scène Nicolas Stemann, est tiré de la pièce d'Elfriede Jelinek. Un long récit écrit après la catastrophe de Fukushima, avec un addenda actualisé, en réaction à la nouvelle menace nucléaire suscitée par l'élection de Donald Trump. C'est l'occasion pour Philippe Manoury de réenvisager la relation entre voix parlée et chantée : question éternelle... à l'opéra.

La lumière du Nord qui inonde sa maison de Bergen est sûrement celle qu'il fait jaillir dans ses Chopin et ses Schumann. Ce poète parmi les pianistes nous invite dans sa Norvège natale.