L'auteur s'interroge sur les promesses constitutionnelles d'égalité et de liberté. Il propose comme réponse le retour de l'universalisme dans la redistribution ainsi qu'un revenu d'existence. ©Electre 2022

Une allocation universelle d'existence? L'idée est certes ancienne. De Thomas More au XVIe siécle, à Bertrand Russel au XXe en passant par Thomas Paine au XVIIIe, elle a été régulièrement, défendue. En 2017 en France, un candidat à l'élection présidentielle l'a popularisée et même le Pape François s'y est dit favorable. Depuis une dizaine d'années, l'idée d'un revenu, d'une allocation universelle ou d'existence creuse son chemin et fait l'objet de débats et publications diverses, démontrant que l'intérêt pour cette question dépasse les cercles universitaires. Mais cette profusion est également révélatrice des controverses que cette proposition suscite. Ce livre représente la «deuxième vague» des réflexions sur cette allocation universelle. Il aborde la question du pourquoi, mais aussi du comment, et donc également de son financement, en le comparant avec les différentes mesures de protections sociales existantes actuellement en France. L'auteur démontre la faisabilité d'un revenu d'existence émancipateur, déconnecté de l'emploi, qui renforce et cmplète notre système de sécurité sociale. Pour ce faire il convoque d'autres notions intéressantes: réduction du temps de travail, partage des emplois, monnaies locales, rapport au féminisme, à l'écologie, à la paupérisation des jeunes, extension de la gratuité des ressources et des services, sécurité sociale de l'alimentation, sobriété et refus de la démesure… Dans l'esprit du programme issu de la Résistance « Les Jours Heureux», cet essai s'attache à décrire la façon de mettre en œuvre la véritable sécurité sociale universelle de demain. Nul doute que l'allocation universelle fera à nouveau l'objet de polémiques lors des prochaines échéances électorales en France, d'où l'intérêt de cet ouvrage dans lequel le lecteur trouvera de nombreuses démonstrations qui alimenteront les débats.