Le pianiste et chef d'orchestre Daniel Barenboim s'entoure une nouvelle fois des deux talentueux solistes Kian Soltani (violoncelle) et Michael Barenboim (violon) autour d'un disque consacré à l'ouvre de Mozart. (Electre)

Le 23 mars 1783 a lieu à Vienne un important concert qui a joué un rôle considérable dans la réputation de Mozart dans la capitale impériale où il réside depuis 1781. Il est évident qu'il veut se faire entendre à la fois dans ce qu'il a composé avant 1781, mais aussi dans ses oeuvres les plus récentes. Au répertoire de Salzbourg, il emprunte la Symphonie Haffner. Il y ajoute aussi le long mouvement concertant pour instruments à vent de la Posthorn serenade. On y trouve deux concertos de pianos (un de Salzbourg, et le dernier en date, composé sans doute pour la circonstance), plusieurs airs extraits d'opéras anciens (Lucio Silla, Idomeneo) ou à nouveau, récemment écrits. Si il joue ses concertos, il improvise aussi des variations de piano et même une fugue (parce que l'empereur assistait)... Un concert historique à redécouvrir, comme si on y était ! (Electre) (Electre)

Deux ans après la disparition de Franz Brüggen, l'Orchestre du XVIIIe Siècle, désormais sans chef permanent, se consacre aux ouvres pour hautbois de Mozart. ? sa mort en août 2014, l'Orchestre du XVIIIe siècle décida de continuer ses tournées de par le monde, avec de nombreux chefs invités ayant travaillé avec l'ensemble pendant des années, comme Daniel Reuss, Jonathan Darlington ou Andrea Marcon. En d'autres occasions, l'orchestre (dont la plupart des musiciens font partie depuis des décennies) joue sans chef. Le premier enregistrement de cette ère post-Brüggen, conçu par le membre historique de l'orchestre, le hautboïste Frank de Bruine, est dédié au hautbois de Mozart : le Concerto pour hautbois, une aria de concert interprétée par la soprano Lenneke Ruiten et un choix de musique de chambre pour hautbois. (Electre)

Après ses deux derniers albums (Silfra et In 27 Pieces) consacrés à la création contemporaine, la violoniste aux deux Grammy Awards revient à un répertoire classico-romantique dans lequel elle excelle. Il est difficile d'imaginer qu'il fut un temps où Mozart était un compositeur moins populaire que le violoniste belge Henri Vieuxtemps, d'environ trois générations son cadet. Aujourd'hui, si le nom de Vieuxtemps ne figure que rarement aux programmes de concert, il est très familier des violonistes.

Cette collection de cinq disques réunit tous les enregistrements de concertos réalisés par la pianiste pour le label jaune. Empreint de son affection particulière pour la musique de Mozart, Chopin et Schumann, ce coffret est une invitation au voyage dans un monde tout de délicatesse et de sérénité. En complément des concertos (Schumann, Chopin n°1 et 2, Mozart n°14, 17, 20, 21, 23, 26 et 27), nous retrouvons également le remarquable air de concert Ch'io mi scordi di te ? de Mozart, pour soprano, piano obbligato et orchestre, avec Christine Schäfer et son fidèle chef d'orchestre Claudio Abbado.

L'un vit dans son château et joue magnifiquement du piano, mais il ne joue pour personne. L'autre est pianiste de bal. Une panne de voiture les amène à se rencontrer : le classique croise le jazz, Gershwin s'invite à la fête... Au piano : Javier Perianes, Frank Braley, Alexandre Tharaud et Kristian Bezuidenhout.

Gregory Krotenko, à travers les compositeurs de son temps, retrace la vie légendaire d'un musicien voyageur dans l'Europe du XVIIIe siècle. Ce disque du contrebassiste russe est un hommage émouvant à l'un de ses héros : un certain Josef Kämpfer, officier de cavalerie hongrois et contrebassiste amateur virtuose. Il a parcouru l'Europe en transportant son instrument qu'il avait lui-même construit, surnommé "Goliath" à cause de sa taille impressionnante et joua pour les cours royales de son temps ! A travers les musiques des compositeurs qu'il a joué, Gregory Krotenko fait revivre la légende de ce personnage singulier et de son Goliath, virtuose disparu de la scène musicale aussi vite qu'il y était entré. (Electre)

L'excellence de Mozart au piano est bien connue mais il aimait également jouer de l'alto, ce qui l'a mené à écrire sa musique pour trio à cordes. Cet album inclut à la fois le Divertimento en mi bémol majeur et son arrangement pour trio à cordes de trois fugues issues du Clavier bien tempéré de Bach. Dans les trois préludes de ses arrangements de Bach, le compositeur allemand atteint une symbiose impressionnante entre le langage musical de Bach et son propre style. (Electre)

Le Quatuor Voce a 15 ans ! Pour célébrer cet anniversaire, les quatre musiciens proposent un disque qui s'articule autour de deux compositeurs, Mozart et Schubert, mais d'un seul nombre : le 15 ! Ce nouvel âge, empreint tout autant de fougue que de maturité, se révèle donc dans les quatuors N°15 de chacun de ces deux génies des XVIIIe et XIXe siècles. Mozart compose son Quatuor N°15 en 1783, il s'agit du deuxième quatuor du cycle des Quatuors dédiés à Haydn. Schubert compose quant à lui son Quatuor N°15, sa dernière oeuvre dans le genre, en 1826. Il l'écrit en seulement dix jours mais ne verra jamais sa création qui aura lieu vingt trois ans après sa mort. (Electre)

Après s'être consacré avec la réussite que l'on sait aux quatuors de Haydn, le Jerusalem Quartet se tourne tout naturellement vers Mozart pour explorer trois moments bien différents de sa vie. Haydn n'est pas complètement absent de ce disque, puisque le quatuor central appartient au glorieux cycle que le Salzbourgeois devenu Viennois lui dédia en 1785 ; douze ans auparavant, l'adolescent s'amusait encore avec le modèle sammartinien dans le troisième Quatuor milanais. Et quatre ans plus tard, Mozart quittait définitivement l'univers du divertissement pour livrer avec le deuxième des Quatuors Prussiens une partition renouvelant en profondeur jusqu'à la pratique même de la musique de chambre.