Un professeur émérite sexagénaire apprend qu'il n'obtiendra pas la chaire du Collège de France qu'il attendait. Il se met à douter de lui-même. En plus, sa vie personnelle se désagrège petit à petit. Commence alors un soliloque sur tous les sujets où il tente de savoir ce que ceux qui le connaissent garderont de lui. ©Electre 2018

Le récit autobiographique de D. Noguez, qui rencontre, à l'occasion d'un colloque de la Société des gens de lettres, un séduisant jeune homme, Cyril Durieux, avec qui il commence une relation amoureuse. Racontant six années d'un amour qui a influencé sa vie privée comme sa vie intellectuelle, il interroge plus généralement l'amour, la sexualité, la sensualité et le bonheur.

Une méditation sur l'essence de la danse et sur le problème de son intelligibilité, suivie de notes extraites du journal de Dominique Noguez, consacrées à des figures de la danse contemporaine (Cunningham, Platel, Chopinot).

Quinze textes brefs appartenant à la série intitulée par l'auteur : Etudes (plus ou moins) savantes et qui comporte déjà Trois Rimbaud et Lénine dada. Ensemble de supercheries littéraires dans lesquelles, à grand renfort de citations, sont présentés Victor Pénard inventeur du football au XVIIe siècle, un Pessoa de l'Antiquité, un rapport sur la réussite des parcs Astérix en Amérique, etc.

Le 6 juillet 2010, à 23 heures, dans un discours télévisé, le président de la République, les yeux rouges, annonce aux Français qu'il n'y a plus d'espoir...

A travers 27 contributions accompagnées de 27 illustrations, propose, sous la forme d'un abécédaire, un panorama de questions que recontre aujourd'hui la langue française. Tout public. (Livres hebdo : livres du mois, 9, 2000)

En reprenant les archives laissées à l'IMEC, D. Noguez revisite l'oeuvre de M. Duras, notamment Caprice et Le Shaga, et reconstitue la genèse de ce qui est peut-être son plus beau roman : Le ravissement de Lol V. Stein. Une étude sans concession, se terminant par une lettre posthume dans laquelle se mêlent admiration, réserves et même reproches.

L'auteur présente une sélection d'aphorismes, philosophiques, drôles ou graves, de personnalités de toutes les époques, de Sophocle à M. Duras, de E. Labiche à C. de Gaulle, qu'il explique et commente. ©Electre 2019

On trouvera ici toute une série d'aphorismes adorables. Certains sont très connus («L'homme est un loup pour l'homme»), d'autres très peu («Il ne suffit pas d'être heureux : il faut encore que les autres ne le soient pas»). Sauf que, dans la plupart des cas, on ne sait pas qui les a inventés. Grâce à ce livre, on va le savoir. Ils sont classés par ordre alphabétique du premier mot (exemples : («À chaque jour suffit sa peine, L'Amour est enfant de Bohème») ou du thème (Ambition, Amitié, Art, etc.). Je les ai pris dans tous les siècles et dans plusieurs langues (qu'on se rassure, je les traduis). Dans chaque cas, j'indique avec une précision de bénédictin la référence de la phrase, racontant, à l'occasion, les longues tribulations qui m'ont conduit jusqu'à elle. Ensuite, j'en risque un commentaire, si possible philosophique, à tout le moins de bon sens, ou même, qui sait ? plaisant. DN

Quand Arthur Rimbaud entre à l'Académie française, le 16 janvier 1930, personne ne semble se souvenir de «l'homme aux semelles de vent», du chérubin diabolique des «Reparties de Nina» ou du «voyou» voyant qui avait défrayé la chronique du milieu littéraire vers 1872. Valéry lui-même, qui prononce l'éloge du nouvel académicien, expédie «le Bateau ivre», Une saison en enfer et les autres oeuvres de jeunesse en trois phrases allusives. Au moment où l'on s'apprête à fêter le 50e anniversaire de la mort de l'écrivain, cette étude voudrait montrer que le Rimbaud de la maturité, celui qui revient du Harar en 1891, qui épouse la soeur de Claudel en 1907, qui se convertit en 1925 et à qui l'on doit quelques-unes des oeuvres en prose les plus importantes du XXe siècle, est déjà génialement présent, par la manière comme par les thèmes, dans ces oeuvres de jeunesse oubliées. L'image qu'on se faisait jusqu'ici du «patriarche de Charleville» ne perd rien à cette confrontation.

Duras : son style, ses livres, ses films. Elle a relié Nevers et Hiroshima, mêlé le Gange à la Seine, confronté Auschwitz et Trouville, rapproché Madame de Lafayette et Freud. Par quelle magie ? Dominique Noguez répond par un examen au microscope de son écriture. La grandeur de Duras est dans sa rhétorique sublimée. L'emploi de l'hyperbole, de l'ellipse du hors champ, voilà certains des secrets qu'il dévoile, en très grand critique. Marguerite : sa vie, ses amitiés, sa mort. Elle a fasciné les uns, irrité les autres. Par quel mystère ? Dominique Noguez a été l'un de ses proches. A partir de son journal intime, sur une période de vingt-cinq ans, il fait le portrait d'un monstre sacré. L'«Edith Piaf de la littérature» revit, indomptable, forcément contradictoire.