Lajtha reste un des plus importants compositeurs hongrois de la première moitié du XXe siècle. Ecrite lorsqu'il avait 44 ans, la Symphonie N°1, Op.24 énergique et optimiste semble s'approcher des modèles latin, français et de la musique folk hongroise. En 1941, lorsque In memoriam fut composée, son humeur s'était assombrie et cette oeuvre est une protestation bouleversante contre la brutalité de la guerre. Le somptueux quatrième mouvement Suite pour orchestre fut imaginé par le compositeur à partir de son ballet Lysistrata. (Electre)

L'ardente Symphonie n°3 de Laszlo Lajtha est écrite dans une période très productive quand le compositeur vivait à Londres. A son origine se trouve une musique de film pour Murder in the cathedral de T.S. Eliot, qui était reconnaissant envers le compositeur pour la création d'une partition "qui magnifiait [ses] mots et ses pensées". La Symphonie n°4 utilise des idiomes musicaux hongrois avec charme et esprit qui séduisent l'auditeur dès le début, sa lumineuse joie de vivre eclipse les sombres circonstances qui entouraient sa création, tandis que la Seconde suite est basée sur un ballet satirique qui utilise la mythologie pour se moquer des dictateurs fascistes. (Electre)

Laszlo Lajtha était l'un des compositeurs les plus importants du XXe siècle en Hongrie, bien que sa renommée internationale ait souffert de la répression communiste qui ignora son talent. Décrite par le compositeur comme une oeuvre "particulièrement tragique, épique à la manière d'une ballade", la 5e Symphonie est une dénonciation forte et sincère de la persécution et de la nature illusoire de l'espoir. Quant à la 6e Symphonie, elle est enrichie par une orchestration haute en couleur avec des moments d'enchantement nocturne et d'humour pétillant. Ces états d'esprit sont également présents dans l'ouverture éblouissante de son ballet Lysistrata. (Electre)

Reflétant l'époque trouble en Hongrie après la répression soviétique de la révolution de 1956, les deux dernières symphonies de Lajtha sont des oeuvres profondément émotionnelles et dramatiques allant de l'intensité tragique à l'optimisme. Alors que la Huitième Symphonie est justement décrite par la femme du compositeur comme une "tragédie sans apaisement", la puissance émotionnelle et la beauté de la mélodie de la Neuvième Symphonie évoquent à la fois la souffrance, la joie et l'espoir. La première représentation à Paris en 1963 fut un immense succès ; l'oeuvre fut d'ailleurs plébiscitée par le critique Claude Rostand comme "celle qui nous a convaincu que László Lajtha était vraiment l'un des meilleurs compositeurs de musique symphonique du XXe siècle". (Electre)