Période de guerre, en Lorraine. La narratrice, alors âgée de 14 ans, rêve d'échapper à l'écrasement d'un destin tout tracé : abandon des études, acceptation d'une condition ouvrière terne, d'un rôle féminin sans perspective. Elle résiste, se bat pour aller au Cours Complémentaire, se laisse fasciner par l'un de ses professeurs, écrit pour elle-même des poèmes, découvre avec stupeur la personnalité de sa mère, le rôle de ses frères dans la Résistance. Au-delà des faits racontés, c'est surtout l'acuité d'un point de vue adolescent qui fait l'intérêt de ce roman très touchant, à la fois pour ce qu'il a de généralisable et pour ce qu'il a d'unique. L'écriture, de grande qualité, dénuée d'affectation, un peu râpeuserugueuse et bousculante, mais sans effets appuyés, est empreinte de sincérité. Ce texte avait été publié par Gallimard en 1966 dans une édition pour adultes. C'est un bon choix que de le proposer aujourd'hui aux adolescents. (Revue des livres pour enfants).

Devant Un dimanche après-midi à l'île de la Grande Jatte, oeuvre emblématique de Georges Seurat et exposée au Chicago Arr Institute, une vieille dame explique qu'elle est Anaïs, la petite fille de 5 ans au centre de la toile, habillée en blanc... S'appuyant sur des faits historiques, ce roman propose de découvrir le pionnier du pointillisme et de l'impressionnisme scientifique.