Créée le 14 mars 1887 à l'Opéra-Comique, la Proserpine de Saint-Saëns n'est pas la réincarnation de la déesse antique mais une courtisane de la Renaissance rompue aux amours coupables. Selon le compositeur, elle est "une damnée... le véritable amour est pour elle un fruit défendu ; dès qu'elle y touche, c'est une torture". Et pourtant, malgré l'innocence de sa rivale Angiola, il arrive cette chose inattendue : "C'est la bête sanguinaire qui est admirable, le doux être n'est que joli et sympathique". Visiblement transporté par ce délice de l'horreur, Saint-Saëns verse dans une modernité orchestrale sans précédent, empilant les dissonances sous les cris de fureur ou de désespoir de ses personnages. Et de conclure : "Proserpine est, de toutes mes oeuvres théâtrales, la plus avancée dans le système wagnérien". La moins connue aussi, qu'il était grand temps de révéler au public, dans sa seconde version, retouchée en 1899. (Electre)

Frédéric Lodéon n'est pas un journaliste qui parle de musique, c'est un musicien qui depuis plus de 25 ans met toute sa bonne humeur, son savoir et son énergie à faire partager sa passion pour la musique, sur France Inter, maintenant sur France Musique et toujours aux Victoires de la Musique ! "J'aime tellement ça, être au micro et faire aimer la musique. Si on voulait résumer ma vie, on pourrait dire que la musique et le verbe sont les deux choses qui m'ont le plus importées. Je parle des compositeurs comme si c'étaient des proches" . Frédéric Lodéon, Radio-France et Alpha Classics se sont associés pour ce coffret, pensé comme une boîte à souvenirs, qui rassemble ses incontournables, son panthéon, gravé par les plus grands : Jascha Heifetz, Martha Argerich, Mstislav Rostropovich, Nikolaus Harnoncourt, Georges Prêtre, Herbert von Karajan, José Van Dam, Maria Callas, Jonas Kaufmann, Philippe Jaroussky, Amadeus Quartet, Beaux-Arts Trio, Belcea... Un coffret de 4 disques classés par genre : solistes instrumentaux, musique de chambre, musique symphonique, lyrique. (Electre)

Pour accompagner le grand coffret consacré à l'intégralité des enregistrements de Rostropovich chez DG, Decca et Philips, le label jaune fait paraître ce seyant digipack, présentant une sélection des plus belles pages de la carrière discographique de celui qu'on surnommait Slava. Se trouvent ici notamment la légendaire interprétation du Concerto pour violoncelle de Dvorak avec Karajan, la Sonate pour violoncelle de Chopin avec Martha Argerich, ou encore la Sonate pour violoncelle n°1 de Brahms avec Rudolf Serkin. Violoncelliste, chef d'orchestre, mais aussi pianiste et compositeur aguerri, Rostropovitch fut décrit par l'un de ses élèves, David Geringas, comme "un univers entier à lui-seul". (Electre)