L'ouverture du Concile oecuménique Vatican II, par le pape Jean XXIII à Saint-Pierre-de-Rome, le 11 octobre 1962, est l'événement majeur de l'histoire contemporaine de l'Eglise. Venus de 141 pays, 2860 Pères conciliaires participent à cet appel pour renouveler l'Eglise. Comme l'évoque Mgr Claude Dagens, le Concile est un acte de foi et d'espérance au milieu même des bouleversements qui marquent l'histoire du monde. Il est aussi pour l'Eglise une façon de manifester que "L'avenir est entre les mains de ceux qui auront su donner aux générations de demain des raisons de vivre et d'espérer". Avant cet événement, la Révélation chrétienne vient à la rencontre de chaque homme, de chaque culture et de chaque langue en se diffusant autour du bassin méditerranéen. C'est ce qu'aborde ici Michel Serres en répondant à la question : "Le catholicisme empêche-t-il de parler ?"

Largement illustré, cet ouvrage offre une réflexion sur les lieux que nous habitons : de l'utérus à la grotte, des mots qui nous habitent aux habitudes auxquelles le temps nous renvoie. Sur mille façons d'habiter et de vivre ensemble, avec les autres hommes, avec les animaux, avec la nature. Une façon, nous dit l'auteur, d'esquisser le monde de demain.

Le philosophe Michel Serres dialogue avec son fils Jean-François autour d'un projet de ce dernier, la Mobilisation nationale contre l'isolement des personnes âgées (Monalisa). Leurs échanges révèlent deux rapports à l'individualisme dans la société contemporaine : si le premier a oeuvré pour conquérir cette indépendance qui lui manquait dans sa jeunesse, le second est en quête d'appartenances. ©Electre 2015

Le philosophe donne l'explication du néologisme hominescence en tentant de répondre aux questions sur l'état des nouveautés mondiales, sur les découvertes récemment effectuées et sur ce qu'il faut retenir des cinquante dernières années ou même du siècle précédent. Il affirme que les progrès observés participent au processus multimillénaire d'hominisation de l'homme par l'homme. Electre 2015

Une méditation sur le contrat naturel, ensemble des nouveaux devoirs de l'homme face au monde qu'il habite et qu'il a si longtemps ignoré, préoccupé qu'il était par ses luttes, ses guerres, son développement. ©Electre 2020

Considérons le sport en tant que processus d'humanisation. Considérons le sport en tant que processus d'humanisation. Nous ne serions pas les hommes que nous sommes s'il n'y avait pas eu au début le contrat, le lien social, matérialisés par le ballon, ce traceur de relations – viennent ensuite les décisions juridiques prises par l'arbitre. L'idée que la violence puisse être régie par des règles strictes auxquelles tout équipier obéit est l'hominisation par excellence. Arrêter le geste de violence, comme Dieu arrête le bras d'Abraham sur Isaac, c'est cela qui donne naissance à l'humanité.Quant au spectateur de cette scène incroyablement politique et religieuse, il peut apprendre sur le stade, comme dans une faculté de droit, le collectif sans texte, la tragédie sans texte et le droit sans texte. Il y a là, en modèle réduit, tout ce que l'on peut souhaiter en pédagogie des sciences humaines. Michel Serres compte parmi les rares philosophes sportifs. Son éloge du sport est fondé, sa philosophie du sport est incarnée. L'enseignant qu'il a été confère à l'éducation physique des vertus pédagogiques spécifiques et efficientes pour contribuer à faire de la jeunesse des adultes au corps sain et à la tête bien faite, selon les mots de Montaigne. Dans le sport se jouent notre modèle de société, notre rapport au corps et à la technique.

« Pendant quatorze ans, en la compagnie amicale de Michel Polacco, j'ai tenté de décrire notre monde à la manière des peintres pointillistes. Voici en leur entier ces chroniques du dimanche. D'un point de vue oblique, souvent inattendu, elles cherchent à passer partout, des sciences et des techniques aux usages familiers, du droit aux religions, des beaux-arts aux sports, et ainsi de suite. J'aurais dû intituler l'ensemble : " Passe-partout " ! Ainsi visité notre monde apparaît somptueusement nouveau. Or, la nouveauté engendre la joie, comme font l'aurore ou la naissance. En leur temps et par leur style, ces chroniques plurent aux auditeurs, nous en eûmes mille témoignages ; reste à souhaiter aux lecteurs une même joie. » Michel Serres

Refusant de résumer toutes les sciences de tous les lieux dans tous les temps pour tout le monde, ce qui revient à simplifier, trahir et caricaturer, les auteurs ont choisi de traiter le sujet par questions fondamentales et réponses détaillées, avec le souci de ne pas séparer ce que la réalité de l'histoire unifie : le savoir et les cultures.