Hervé Télémaque "se donne pour dessein de rendre perceptibles les qualités, notions, usages, obsessions ou angoisses qui sont contenues dans les objets et dont, par effet d'accoutumance ou par inadvertance, les hommes ne perçoivent plus la présence. Ce qu'il fait subir aux choses ne relève ni d'un expressionnisme personnel, ni d'un onirisme surréaliste plus personnel encore, mais d'un exercice "à hauteur de sens commun" : faire apparaître un peu mieux la réalité du monde, autrement dit "la violence de la vie". "Objets comme une serre, je suis leur jardinier attentif..." (extrait de la préface de Philippe Dagen).

« La peinture est un lieu, carrefour de toutes les fantaisies, et non pas du pittoresque. Toutes les métaphores ne sont pas actives ! », confie Hervé Télémaque dans une série d entretiens avec la critique d art Alexia Guggémos. Au-delà du pop et de la Figuration narrative, mouvement auquel on associe trop vite le peintre d origine haïtienne, il y a une variété des techniques et une richesse de points de vue. Au cours de ces rencontres renaît Confidence, une Suvre importante réalisée en 1964, choisie par André Breton pour figurer dans « L Écart absolu », la dernière exposition surréaliste internationale organisée par le poète lui-même. Une rencontre au long cours, au fil des jours, dans l effervescence ou la sérénité, au cSur du monde ou dans le retrait de son atelier. Des moments rares, un sillon dans cette pensée multiforme et dense. L homme, tout à son Suvre, se livre ici dans un rapport inédit.