Ce film, considéré comme le film de Noël par excellence par plusieurs générations d'Américains, est un classique de l'histoire du cinéma qu'on ne peut pas ne pas transmettre et regarder pendant les fêtes. "La vie est belle" n'est pourtant pas seulement un film à l'eau de rose rempli de bons sentiments. Il veut aussi montrer qu'un homme peut changer son destin et celui d'autres personnes. Il est en cela représentatif de l'esprit américain du "self-made" man que Frank Capra, modeste immigré venu de Sicile et devenu un des plus grands réalisateurs de son époque, distingué à plusieurs reprises par des prix prestigieux, a fait sien. Ce livre analyse le film en le replaçant dans son contexte historique et de réalisation, en faisant ressortir sa force polémique, sa construction dramatique, les aspects inventifs et surprenants de sa mise en scène et de son écriture et lui restitue cette puissance émotive et artistique qui en font un chef-d'oeuvre capable de résister au passage du temps.

Plus de 80 ans après la sortie du film, la réplique prononcée par Vivien Leigh tout comme celle, « Franchement je m'en fiche », due à Clark Gable sont encore cultes. Entrées dans l'histoire, elles sont devenues iconiques du cinéma hollywoodien de ces années-là. Le film de Fleming, « Autant en emporte le vent », en plus de sa distribution sensationnelle, peut se vanter d'avoir un metteur en scène de premier plan comme S. Howard, et le non crédité F.S. Fitzgerald. Tiré du best seller homonyme de Margaret Mitchell, le film est, aujourd'hui encore, considéré comme un chef-d'oeuvre incontesté et, dans ce livre, Simone Tarditi en illustre les références historiques, culturelles et littéraires et en fournit une reconstruction philologique en reparcourant avec les lecteurs l'histoire de Scarlett O'Hara et Rhett Butler.

Troisième incursion de William Friedkin dans le polar urbain, « Police Fédérale Los Angeles ” est aujourd'hui considéré comme un exemple brillant démontrant comment la culture pop peut dialoguer avec les éléments stylistiques d'un genre aussi rigoureux que le film noir. Malgré un succès plus que mitigé à sa sortie – le public de 1985 étant plus friand de films d'action musclés ou de science-fiction – ce symbole du Néo-noir a fait l'objet d'une réévaluation qui lui vaut aujourd'hui d'être unanimement reconnu comme un incontournable des années 80 américaines. Inspiré d'un roman écrit par l'ancien policier fédéral Gerald Petievich, ce long métrage résume l'obsession de l'ambiguïté humaine et de la frontière floue entre le Bien et le Mal, autrement dit tout ce que le cinéma de William Friedkin a toujours représenté et que ce livre cherche à approfondir.

Sorti en 1973, le film « La Montagne sacrée » a fait figure d'exception cinématographique, déconcertant et fascinant, source d'enthousiasmes autant que de rejets. Réalisé au Mexique par Alejandro Jodorowsky, le film semble inclassable et reflète les préoccupations spirituelles de l'auteur à travers une imagination débordante et un regard aigu sur la condition humaine, renouant avec la puissance critique et créative des oeuvres surréalistes. On a pu le qualifier de « superproduction ésotérique » et, s'il n'a pas rencontré d'emblée un grand retentissement public, il est resté une référence, redécouvert périodiquement par des amoureux de l'étrange et des chercheurs spirituels. L'auteur, dans cet essai documenté et personnel, aborde différentes facettes d'une oeuvre unique.