Réalisateur, musicien, auteur du monumental Sweet sweet back's saadasssss song et de la série d'albums Brer soul sortis dans les années 70, Melvin Van Peebles s'associe avec The Heliocentrics pour créer cette odyssée intergalactique en douze chapitres. The last transmission arrive presque 10 ans après l'apparition de Van Peebles en tant que troisième membre de Quasimoto dans l'album The further adventure of Lord Quas paru en 2005 sur le label Stones Throw. Quant aux Heliocentrics, il s'agit de leur troisième album sur le label Now-Again, après Out there, sorti en 2007, et 13 Degrees of reality, paru en 2013. Entre le rythme tonitruant du batteur producteur Malcolm Catto et la basse rugissante de Jake Ferguson, la voix de Van Peebles flotte dans les airs comme un spectre dérivant dans l'étendue cosmique, faisant de ce périple un dernier voyage au-delà de la vie et de la mort.

Au début du XIXe siècle, Abe, afro-américain, meurt à 27 ans après une vie d'injustice. Envoyé en enfer, il découvre que les Noirs sont privilégiés par rapport aux Blancs afin de les faire souffrir. Il se lie d'amitié avec Dave, un Blanc scalpé par les Indiens au XIXe siècle. Ils convainquent le diable de les renoyer dans leur pays en 1938. Séparés, ils vont suivre des chemins très différents. ©Electre 2020

Sweetback, un jeune noir de Harlem, a des ennuis avec la police. Témoin d'une agression injustifiée de la police envers un brother, il réagit et assomme deux flics. Commence alors sa longue cavale pour échapper aux policiers lancés à ses trousses... Un film considéré comme l'éclaireur de la vague de blaxploitation et du cinéma de Spike Lee.

Un roman culte des années 70 sur le " rêve américain ". Jeune Noir américain du début du XXe siècle, Abe n'aura connu qu'une courte vie de misère et d'injustice lorsqu'il meurt à vingt-sept ans. Expédié directement en enfer, il profite de cet éternel séjour pour s'instruire et tenter de comprendre pourquoi le " rêve américain " est resté inachevé. Sympathisant avec un Blanc, Dave, ancien éclaireur de la conquête de l'Ouest scalpé par les Indiens, Abe persuade le Diable (un manager moderne, amateur de jazz et de partouzes) de les renvoyer tous deux dans l'Amérique de 1938. Séparés, mais promettant de se retrouver, les deux amis vont alors suivre des chemins différents, semés d'embûches. Pendant ce temps, alors qu'éclate la Seconde Guerre mondiale, avec son gros lot de clients, le Diable se frotte les mains... " Agilité d'esprit tranchante, lucidité implacable enrobée dans des dialogues jouissifs, Van Peebles dézingue la "démocratie' américaine. L'humour sert ici d'antidote au désespoir. " Laurent Raphaël, Focus-Le Vif " Au moment où le monde entier se rappelle le sort tragique des Noirs américains, on conseillera de se plonger dans cette fable grinçante publiée aux États-Unis en 1976. " Arnaud Gonzague, L'Obs Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Frédéric Brument.

Les icônes de la soul, Last Poets, Marvin Gaye, Gil Scott Heron et Curtis Mayfield chantent la fierté noire.