Portée par le succès de sa biennale, la ville, mal en point, a fait de cette activité son nouveau va-tout. La Cité qu'elle lui consacre allie audace esthétique et innovation.

C’est le roi du salon. Et la star du moment. Car le confinement a rendu ce meuble encore plus essentiel qu’auparavant dans un secteur de la maison incroyablement florissant. Un espace privilégié où l’on vient lire, paresser, discuter, travailler, dormir, manger... Une belle revanche pour celui qui joua longtemps les seconds rôles derrière la chaise, objet culte de l’histoire du design. Dans une époque pleine de troubles et d’incertitudes, ce sont les sofas des années 1970, confortables et accueillants, qui ont actuellement la faveur du public.

Après une carrière parisienne à succès entre hôtels de luxe et objets en série limitée, le créateur a donné une nouvelle orientation à son travail. Désormais installé entre Marseille et Majorque, il inscrit ses projets dans une réflexion incluant la question écologique.

Hâbleur, surdoué, prolifique... Depuis les années 1980, le Français a fini par incarner à lui seul sa discipline, le design, ses objets les plus extravagants sont dans toutes les mémoires. Mais que reste-t-il aujourd'hui de son oeuvre, alors que l'époque n'est plus à la célébration de la consommation ? Entre admiration et répulsion, ses pairs saluent le bouillonnement créatif de celui qui n'en finit pas de faire parler.

Les interviews, très peu pour lui. Le maître de l'architecture, père, notamment, du Guggenheim de Bilbao, repousse dès qu'il le peut l'exercice médiatique. Arrogant, Frank O. Gehry ? Timide, surtout. A force de discrétion, sa personnalité s'est confondue avec son travail : grandiose et extravagant. Erreur. Frank O. Gehry est un homme aux yeux rieurs qui recèle bien plus de pudeur et d'humilité que ses imposants édifices ne le laissent paraître.

Les confinements successifs ont rendu les bibliothèques omniprésentes à l'arrière plan des apéros whatsapp et des réunions zoom. Manière de rappeler que si les livres ouvrent sur l'ailleurs, une fois rangés dans des rayonnages, ils racontent aussi l'intime de leurs propriétaires.

Huit ans qu'il a quitté la mode, et pourtant le pionnier belge du minimalisme n'a jamais été aussi présent. Après le Momu d'Anvers, qui vient de lui rendre hommage, le Musée Galliera, à Paris, lui consacrera une rétrospective en 2018. Et depuis quelques années de nombreux directeurs artistiques, de Raf Simons à Demna Gvasalia, revendiquent sans détour son héritage : son goût pour la récupération, son art de la déconstruction, sa démarche conceptuelle, voire son goût du mystère. Toujours dans l'ombre, le créateur le plus secret du monde pourrait même préparer son retour.

On la présente uniquement comme l'épouse, la muse ou l'égérie du styliste américain. Mais la Française Michèle Lamy, 73 ans, est bien plus que ça. Elle joue un rôle crucial dans le succès du créateur, devenu une référence du luxe transgressif en mode comme en design. Inspiratrice autant que businesswoman avisée, celle qui assure la réalisation des objets dessinés par son mari développe désormais son monde personnel à travers "Lamyland", un concept au carrefour du prêt-à-porter et de l'art. En prenant soin de brouiller les genres et de cultiver le goût de l'étrangeté.