Après les manifestations massives de ces derniers mois, l'appel des scientifiques et des universités, les prises de position de certains entrepreneurs, une brèche semble s'ouvrir. Il faut désormais agir en signant un changement de cap radical, car la Belgique et très loin du compte dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Etudier le concept de la sobriété (qui se construit comme une réponse structurelle aux crises écologiques), à partir des contraintes que connaissent des personnes en situation de précarité, c'est le pari d'une équipe de chercheurs dans le Nord-Pas-de-Calais. Les conclusions sont surprenantes : le sujet n'est pas tabou et permet même, à certaines conditions, de poser des questions politiques et éthiques fondamentales. Une source d'inspiration pour nos institutions ?

Les crises écologiques et énergétiques interrogent les conditions d'existence matérielles de la démocratie, qui s'est longtemps perçue comme extérieure à la nature. Cumulées avec les enjeux sociaux, ces crises obligent la démocratie à reformuler son projet politique, dans un délai de plus en plus réduit.