4ème de couv. : "« Sans amour on n'est rien du tout », dit la chanson. C'est une des vérités de Régis, le héros de L'Angevine, qui passe son temps à conjuguer le verbe aimer. Au moment où il va rencontrer pour la première fois Christine, il est encore amoureux de Marthe avec laquelle il a rompu. Il n'est pas heureux, cet auteur dramatique à succès qui ressemble comme un frère de souffrance au romancier René Fallet. Christine est une jeune femme de vingt-neuf ans, belle, mariée, mère de trois enfants et vivant à Angers. Elle a aimé Régis avant même de le connaître. Elle l'aime à travers son œuvre et sa gloire. Et s'offre à lui dès le premier jour. Il n'aime, lui, que l'aventure qu'elle lui offre. Leurs rencontres deviennent de plus en plus fréquentes, les lettres de Christine de plus en plus délirantes. À tel point que le mari s'inquiète et obtient un rendez-vous de Régis. Mais que peut-on contre ce raz de marée ? Tour à tour violent, goguenard, romantique, lucide, tendre et émouvant, René Fallet crie et décrit cet amour fou avec ses tripes. C'est à la fois un rire désespéré et un sanglot."

"Ce n'est peut-être que cela, la jeunesse, de l'entrain à vieillir", dit Céline dans Voyage au bout de la nuit. René Fallet le confirme dans ce troisième et dernier tome de ses Carnets de jeunesse. La souffrance, celle que l'écrivain s'inflige à soi-même pour attiser son feu, est encore là plus que jamais, portée triomphalement en écharpe par ce jeune homme joyeusement désespéré qui ne tient pas en place. On s'essouffle aujourd'hui à le suivre de la ferme auvergnate où il rêve quelques minutes d'un avenir de berger de bovins à ce casino de Charbonnières (près Lyon) où il joue sans vergogne l'argent de ses camarades, du plateau de tournage du film Premières armes à la finale de la Coupe de France de football

4ème de couv. : Les Carnets de jeunesse de René Fallet sont aux journaux littéraires ce que le western est à L'Année dernière à Marienbad. Il y a de la conquête de l'Ouest - Paris est à l'ouest de Villeneuve-Saint-Georges, comme chacun sait -, des trains qui sifflent, des bonnes filles et des infidèles, des poursuites infernales et des bouteilles qui explosent dans ces textes modestes et quotidiens. Aujourd'hui que le roman a déposé, dans la vieille marmite universitaire, ses intrigues, ses suspenses, ses personnages, son style même, tous empêcheurs de bâiller en rond, les lecteurs, s'il en est encore, auront la bonne surprise de découvrir là quelques beaux filons romanesques. Que les inconditionnels de la Culture n'en soient pas rebutés : il y a également de l'ethnologie et de l'éthologie dans ces pages. Voire même de l'histoire. Comme quoi, loin des professeurs, tout peut encore arriver...

La bonne humeur règne à l'hôtel-restaurant d'Ablon-sur-Seine. Les pensionnaires plaisantent lors des repas. Mais le jour où les jeunes commencent à déserter les lieux, le patron Antoine déprime et agresse un client. Il se retrouve en prison et, contre toute attente, découvre le bonheur. Son enfermement lui permet de rêver et d'imaginer une vie plus enthousiasmante. Prix de l'humour en 1970. ©Electre 2016

4ème de couv. : "Lorsque le docteur en médecine Marthe Vivier rencontre l'auteur dramatique Régis Ferrier, ils sont décrits ainsi : «Elle et lui se sourirent avant, bien avant, de se haïr.» Tous les sports ont leurs règlements. Le sport d'équipe qu'est la vie d'un couple n'en a pas. En amour, tout est toléré, du coup bas à la balle de revolver en passant par les plus gros mots, le poison, le désespoir, le chantage, j'en oublie, et des plus tristes. Il n'existe pas de beau rôle en amour. La guerre y règne, au corps à corps. Quand l'amour meurt, il ne meurt pas, il crève. Vient alors l'heure exquise des vengeances, des jalousies galopantes, des règlements de compte du conte de fées. Puis celle où l'on ramasse les blessés. Certains guérissent