Drame forain, théâtre de carnaval, dont le modèle secret serait peut-être Faust, pas celui de Goethe, mais un Faust vu, enfant, à Thonon dans les années cinquante. Là, Gugusse, le célèbre clown de la Loterie Pierrot, prétendait que toute vie était un carnaval avec pour grand final ladieu à la chair. Sa comparse Madame Albertine linvitait toutes les quatre minutes à jouer sa vie aux dés.

Huit employés, privés d'identité au point qu'ils sont désignés par des lettres de l'alphabet, vivent sous la domination des époux Boucot. Ces derniers, obsédés par la peur d'une révolte, élaborent des stratagèmes pour contrôler les différents aspects de la vie mais aussi le langage de leurs salariés. Première pièce du dramaturge créée en 1974 et dont la reprise est prévue pour 2010.

Monologue d'Adramélech qui témoigne de sa condition. Ouvrier, celui à qui on ne donne jamais la parole dit ses colères, ses peines, ses inquiétudes mais aussi ses joies. Il se fait l'ambassadeur des sans-grades, d'un monde muet et muselé. A présent, il craque et dit tout, jusqu'à l'essoufflement. Pièce jouée au Théâtre de Vidy, à Lausanne, en février 2009 avant sa tournée en France.

Publié pour la première fois en 1978, ce texte pose la question de l'injustice fatale, cosmique, celle de la naissance. En découle l'injustice ordinaire, la mesquine machinerie de la peur et de la survie. Pour survivre, les gens mènent des vies terribles dont la pièce, véritable encyclopédie des destins et des révoltes brisés, rend compte.

Cette pièce, écrite en 1975, à partir des première et deuxième parties d'Henry IV de Shakespeare, avec Falstaff comme personnage central. Elle est reprise au Théâtre national de Chaillot en 2008.

Dix chapitres ou dix scènes forment ce roman organique de la pensée. Ils évoquent tour à tour le travail d'écriture, l'acteur et le théâtre, la création artistique, Jeanne Guyon et Joseph de Maistre, la religion ou le langage.

Un texte drôle et poétique où les phrases s'enchaînent sans lien apparent et où il est question de la mort, du vide, du rien, du trou, de l'anus, etc.