1919 en Lorraine. Le hameau des mirabelliers reprend le cours normal de la vie. Après la guerre se profilent de nouvelles existences pour Louis, le patriarche, Alphonse, son frère, et les autres aînés qui vivent leur vie dans l'esprit d'avant. De son côté, la jeune génération sans couper le cordon, suit les voies ouvertes par le progrès.

Vivien aime si également ses trois enfants que lorsque le temps est venu pour de lui de préparer son héritage, il n'arrive pas à choisir. Le notaire lui propose une solution juridique : l'indivision. "Ils se débrouilleront entre eux après votre décès, chacun prendra ce qu'il préfère ! Vous ne pouvez pas le faire à leur place..." Si Vivien est convaincu d'avoir fait de son mieux pour le bien des siens, à sa mort commence le drame, les drames : ces frères et soeurs qui s'entendaient, semble-t-il, jusque-là, se révèlent intransigeants, entêtés, procéduriers, odieux. La discorde, puis la haine, s'installent peu à peu. C'est hélas très fréquent en cas d'héritage : si les dissenssions prennent une violence extraordinaire, c'est que le partage de ce qu'il reste des parents remet en jeu tout ce qu'on a vécu avec eux sur le plan affectif : ce qu'on a eu, ce qui a manqué, ou qu'on croit qui a été refusé à l'un pour être donné à l'autre ! (Bibliotéca Magazine)