A travers des pensées essaimées, au fil des ans, des textes d'humeur souent mauvaise, des méchancetés jamais gratuites, Jean Yanne nous offre ses pensées inédites, un bréviaire du dérisoire, une leçon d'humour. (Livres hebdo : livres du mois, 10, 1999)

Cet essai décrit l'avènement de la culture de la surveillance universelle, qui voit les citoyens organiser leur propre asservissement sur les réseaux sociaux, les intellectuels, les groupes sexuels, ethniques ou religieux imposer la censure et obtenir interdictions et mises au ban ainsi que les grands textes du passé être expurgés de tout ce qui pourrait blesser les identités modernes. ©Electre 2022

Ce manifeste, daté pour la rédaction finale au 25 janvier 2020 mais enrichi de réflexions du philosophe sur la pandémie de la Covid-19, montre que l'humanité est porteuse dès maintenant d'un projet d'émancipation qu'elle doit mettre en place au rythme d'insurrections de la vie quotidienne, afin d'instaurer la priorité absolue de l'être humain. ©Electre 2021

Le 7 octobre, des terroristes du Hamas attaquent Israël lors du festival Supernova. Afin d'éviter les caricatures, l'auteur a rencontré, en Israël et en Cisjordanie, des jeunes des deux camps ainsi que des observateurs plus âgés afin de bénéficier de leur regard sur le passé, le présent et l'avenir du conflit. A travers de nombreux portraits, il révèle toute la complexité de la situation. ©Electre 2024

Un plaidoyer en faveur de l'euthanasie, écrit par une femme atteinte d'un cancer incurable qui a choisi l'heure et le jour de sa mort en Belgique, en octobre 2011. Son objectif est que soit promulguée en France une loi permettant à toute personne se retrouvant dans son cas de bénéficier d'une mort douce et digne. Elle dénonce aussi certaines pratiques hospitalières et l'inertie du gouvernement.

Philippe Mélul a emprunté les trains les plus prestigieux (Transsibérien,Orient-Express, Indian Pacific), les plus insolites (train du Négus à Addis Abeba, Nariz del diabolo en Equateur, train du col du condor en Bolivie) et bien d'autres pour parcourir 58.000 km sur cinq continents. Soit 30 pays en plus de 1.500 heures sur les rails en pas moins d'une année. (Livres Hebdo)

Dans une tonalité intimiste et poignante, avec son expertise de médecin, Patrick Pelloux cherche une voie de reconstruction, avec une volonté acharnée de comprendre et de nous transmettre un chemin vers de nouveaux appuis. De la bienveillance à la capacité de vivre avec ses souvenirs, ce livre est une méthode pour réenchanter une vie brisée.

Les mémoires de Jacques Dutronc La guerre et la nuit ne vont pas ensemble. Je déconseille de naître la nuit, en pleine guerre, par exemple. Ça m'est arrivé : c'est une mauvaise idée. C'était en 1943, le 28 avril. Courir dans Paris en bravant le couvre-feu, sans laissez-passer, ça aussi, je le déconseille. Mais mon père n'avait pas le choix : Madeleine, sa femme, était sur le point de m'infliger la vie. Il a filé demander de l'aide au commissariat le plus proche : il est tombé sur la Kommandantur, le seul bâtiment éclairé. Là, on lui a indiqué le poste de police, qui a envoyé une estafette. J'ai donc été à deux doigts de naître dans un panier à salade. Finalement, j'ai attendu d'être à la clinique, près de la porte de Champerret, pour pousser mon premier cri. Il était 5 h 20 du matin. Je n'étais pas le premier enfant du couple : mon frère Philippe m'avait précédé dans cet emploi. Je n'étais pas non plus le premier Jacques Dutronc : on m'a donné le prénom d'un de mes oncles, mort au champ d'honneur, le 7 juin 1940. Avant de naître, j'avais donc déjà ma tombe au Père-Lachaise. J'avais pris de l'avance. La Trinité, Johnny Hallyday, Les Play-Boys, les premiers galas, Jacques Lanzmann, Serge Gainsbourg, les escapades marocaines, Maurice Pialat, Claude Sautet, Jean-Luc Godard, Merde in France, les cigares, l'alcool, la Corse... À sa façon inimitable, Jacques Dutronc se souvient et raconte.