A Toulouse, Camille et Chaïma font connaissance dans les couloirs de l'hôpital où elles viennent rendre visite à de la famille. Le récit de la jeunesse de leurs grands-parents respectifs, Juifs israéliens et Arabes israéliens, fait revivre les persécutions des Juifs de la Seconde Guerre mondiale, la naissance d'Israël, la création des camps de réfugiés palestiniens en Cisjordanie, etc.

A deux époques différentes, deux bus font route vers le même lieu, le domaine de Bellewaerde. En 1915, des soldats partaient au front. Aujourd'hui, c'est un parc d'attractions. Dans le premier bus, se trouve Pierre, qui tente d'oublier dans les combats la femme qu'il aimait. Dans le second, voyagent Serge et sa tante Bérénice dont le comportement intrigue le petit garçon. (Livres Hebdo)

Gabrielle est peintre. Elle vient assister, dans une ville de la côte normande, au vernissage d'une rétrospective de son oeuvre. Mais ce n'est pas seulement avec son oeuvre qu'elle a rendez-vous. C'est aussi avec son passé : les bombardements de juillet 44, la disparition de sa meilleure amie, et aussi avec Hans Balda, un énigmatique sous-lieutenant de la Wehrmacht, et encore Henry, ce garçon rencontré pendant l'occupation. (Bibliotéca magazine)

Trois femmes et une petite fille se rencontrent au bord d'une fosse commune lors d'un matin de février 1945. Elles viennent toutes de perdre un mari ou un père dans l'épuration sanguinaire qui a suivi l'arrivée au pouvoir d'une élite monarcho-fasciste. Un récit inspiré par le régime communiste bulgare de 1944. Prix Peroto du roman bulgare 2020. ©Electre 2022

Le premier livre de Guéraud, " Cité Nique-le-ciel " (1998), a remué le paysage du roman pour adolescents. Ses deux suivants (1999) ont confirmé un talent prometteur. Avec ce quatrième titre, Guéraud franchit une nouvelle étape : plus de maturité, plus de construction. "Coup de sabre " est bouleversant. La rencontre avec les personnages ne laisse pas indemne : Tom le narrateur fou de films de samouraïs, Joey son amie vietnamienne et, surtout, le grand-père de cette dernière. Un vieil homme qui ne parle plus depuis qu'il a eu, durant la campagne d'Indochine, la langue tranchée par un soldat. Un soldat semeur de mort qui a bousillé sa vie et hante sa mémoire. Vengeance se fera-t-elle ? Les pages se succèdent, dures, violentes, avec des horreurs qu'on voudrait inventées. Pourtant, elles sont vraies. Ou auraient pu l'être. Dans cette guerre du Vietnam qui symbolise toutes les guerres. Guéraud le rappelle avec force : à la guerre, il n'y a pas de héros mais des victimes de la folie des hommes. Comme cet aïeul qui découpe au sabre les vagues de l'océan. Ce roman saisissant aborde la guerre de front. Tom et Joey rouvrent des cicatrices qui enferment un passé maudit. Ils naviguent à vue dans un univers trop dur pour eux. Des épreuves qui leur font quitter les dernières rives de l'enfance. Dès 13 ou 14 ans. (MAD - Lucie Cauwe)

Au début de la guerre, Léa Levy, cinq ans, échappe de justesse à une rafle d'Israélites à Bordeaux et se voit confiée aux religieuses d'un pensionnat. De caractère difficile, arrogante, elle sème la révolution parmi ses camarades. Seule Bénédicte, de deux ans son aînée, parvient à l'approcher. Entre ces enfants naît alors une amitié indestructible. Mais la vie de Léa bascule une nouvelle fois quand, la fin de la guerre arrivée, Soeur Saint-Gabriel l'emmène à Paris afin de rechercher ses parents, hélas sans succès. Malgré l'aide de Bénédicte et de ses parents, Léa n'a plus dès lors en tête que des idées de vengeance. Mais un enfant meurtri peut-il jamais renaître de ses cendres ? (Millefeuille)

Récit étrange et très attachant qui permet de comparer deux époques, deux modes de vie différents : le temps de l'occupation et l'époque actuelle. Cette histoire nous entraîne à porter un regard neuf sur le confort dont nous jouissons. Une très bonne évocation du temps de l'occupation, de ses restrictions et de ses angoisses.