De l'ère fasciste au temps des Brigades Rouges, c'est l'Italie contemporaine qui sert de cadre, de ferment, de nourriture à ce roman d'une vie. Il fallait ce pays traversé par la dictature, la guerre, la résistance, puis les luttes partisanes, les scandales sans nombre, pour que prenne forme l'itinéraire de Pier Paolo, éternel marginal en dépit de sa célébrité, héros double comme son prénom qui évoque à la fois un fondateur d'Eglise et un aventurier de l'esprit. D'une enfance idyllique auprès de cette mère chérie qui ne le quittera jamais, jusqu'à l'assassinat mystérieux sur une plage près de Rome, on le suivra dans chacune des étapes que l'ange du destin lui a fixées. Si la plupart des événements, des lieux, des dates correspondent à la réalité, si parmi les personnages qui traversent ce récit plusieurs nous sont familiers, qu'ils s'appellent Toscanini, Moravia, Fellini ou Maria Callas, il ne faut pas chercher ici une biographie du légendaire P.P.P. Il s'agit plutôt de la possession d'un créateur par un autre, tel que l'imaginaire seul peut le permettre. Comme dans {Porporino}, Dominique Fernandez se glisse à l'intérieur d'un être authentique et fait de ce portrait une manière de confidence romanesque.

Giorgio Vasari, mort, observe depuis le ciel les obsèques du Titien en 1576 à Venise. Il se souvient de sa rencontre en 1541 avec le peintre vénitien, qui espérait alors obtenir comme Michel-Ange la commande d'un décor de chapelle au Vatican. Titien et son ami l'Arétin avaient alors intrigué pour obtenir une commande du pape

Un pianiste célèbre est le père d'un garçon issu d'une aventure passagère. Marié, il ne veut rien savoir de cet enfant naturel, mais, son passé resurgit lorsque son fils le retrouve, des années plus tard. Commence alors une relation basée sur la complicité de l'improvisation musicale au piano et au violon. (Livres Hebdo)

L'héroïne de ce roman est une jeune femme, fille d'un homme politique prestigieux et épouse d'un jeune loup déjà ministre. Pourtant, cette femme ne se sent pas aimée. Elle a le sentiment que son mari, Paul, ne l'a épousée que pour bénéficier du prestige de son beau-père. Elle songe à divorcer lorsque Paul est terrassé par une crise cardiaque. Commence alors une passionnante enquête sentimentalo-policière. Est-il certain que Paul n'était guidé que par son ambition ? Ne voulait-il pas plutôt épargner à son épouse quelques vérités embarrassantes sur son intouchable beau-père ? Et qu'y a-t-il au juste dans ces documents qu'il conserve précieusement dans un coffre. (Bibliotéca magazine)

Contes illustrés par les images de la télévision, elles-mêmes réalisées d'après les personnages créés par Claude Lapointe. Lecteurs débutants (à partir de 6 ans).

Par la publicité, puis exécré par le gouvernement et oublie a tout jamais

4ème de couv. : "Elle avait un nom illustre, Noailles, et un aïeul sulfureux, le marquis de Sade. Mais la muse du bizarre a su ajouter un prénom, Marie Laure, et un destin. Née en 1902 au croisement d'une dynastie de banquiers allemands et de l'aristocratie française, morte en 1970 quand les avant-gardes ont remplacé les salons l'extravagante Marie Laure n'aura jamais cessé d'être l'héritière au sang mêlé. L'abbé Mugnier écrivit à son propos : « Tous les sangs sont dans le sien. » Marie Laure résume les contradictions du siècle. Étrangère et iconoclaste, frivole et décalée, elle fut à la fois l'enfant qui déchira les lettres que Proust envoyait à sa grand-mère, et la « Mademoiselle Lingot » qui épousa Charles de Noailles. La « Lolita de Cocteau » prisonnière d'un amour impossible et l'amie de René Crevel. La mécène de L'Âge d'or, le film de Bunuel qui fit scandale. La protectrice de Man Ray, de Mallet-Stevens inventant leur villa cubiste de Hyères. L'hôtesse recevant le tout Paris dans son « kolkhoze du snobisme » et l'activiste du gratin qui s'engage pour les républicains espagnols en 1936. Une femme savante et une femme fragile. Elle fut de bien des querelles artistiques et endura les blessures d'amour jusqu'à la fin. Vieillissant en mère Ubu, elle choqua, capricieuse, tragique. La biographie de Laurence Benaïm, riche de documents inédits, rend hommage à cette muse inclassable, qui a inventé un style."

Sur le thème de l'amour oscillant entre la stabilité d'un mariage heureux, le confort des souvenirs, et le charme de la nouveauté et de la jeunesse, l'auteur bâtit avec brio une comédie de moeurs spirituelle aux dialogues enlevés et aux personnages bien campés.

Un homme appelé Oregon découvre quelque part en Amérique du Nord, un pays que semble n'avoir touché aucune civilisation. Il s'y installe et, tel Dieu à la création, il donne un nom aux lieux de ce nouveau paradis terrestre. Las, ici, comme la première fois, l'arrivée de l'homme , la tentation de maîtriser la nature vont précipiter la fin de ce nouvel éden. Roman aux mots riches en couleur pour évoquer les merveilles d'un paradis perdu. Prix Médicis 1994.

Complexe, Hector Bianciotti, passant de l'homosexualité à l'amour d'une femme, vivant de sa trahison et de sa fidélité au passé, à la fois sans pitié et vulnérable, lâche et insolemment brave, passionné et calculateur...Les dédales de cette personnalité, les étapes d'une vie exceptionnelle se traduisent superbement dans une écriture construite, au vocabulaire recherché.

Le roi de Sicile a besoin d'un traité avec l'Espagne, ratifié par le pape, pour récupérer la Sicile. Mais depuis deux ans, il n'y a pas de pape et le conclave est trop déchiré pour en élire un... Ce récit, sous la plume d'un esclave lettré, évoque aussi passions, amours et amitiés de ceux qui gouvernent le sud de l'Italie à la fin du XIIIe siècle. (Livres hebdo)

C.Gallois fait partie des quinquagénaires. Difficile de passer ce cap en ce monde où règne l'apparence, où il n'est pas permis d'être vieille et moche. Dans ce livre, mi-pamphlet, mi-autobiographie, elle parle de ses amants, de la mort de sa mère, de son fils, de ce tournant dangereux jusqu'à l'acceptation.

Recueil de huit nouvelles. Féroce, ironique, tendre parfois, H. Bazin nous dévoile les étrangetés du quotidien, des faits de société.