A partir de travaux disponibles sur tous les continents récoltés pendant des années, les auteurs décrivent le suicide dans le temps et dans l'espace et montrent comment ce geste, pourtant si intime et mystérieux, reste affecté par l'environnement social et historique.

4ème de couv. : "C'est au XIXe siècle que se construit un univers littéraire et artistique pleinement arraché aux bureaucraties d'Etat, à leurs académies et aux canons du bon goût qu'elles imposaient. Pierre Bourdieu, décrivant la structure du champ littéraire dans ses configurations successives, montre d'abord ce que l'œuvre de Flaubert doit à la constitution du champ, c'est-à-dire en quoi Flaubert écrivain est produit par ce qu'il contribue à produire. En définissant la logique - sublimée dans les œuvres - à laquelle obéissent écrivains et institutions littéraires, Pierre Bourdieu pose les fondements d'une science des œuvres, dont l'objet serait la production non seulement de l'œuvre elle-même mais aussi de sa valeur. Loin d'anéantir le créateur sous l'effet des déterminations sociales liées à son milieu d'origine, l'analyse de l'espace des possibles qui sont inscrits dans un état déterminé du champ permet de comprendre le travail que l'artiste doit accomplir, contre ces déterminations et grâce à elles, pour se produire comme créateur, c'est-à-dire comme sujet de sa propre création."

Ce journal chromatique sur plus d'un demi-siècle, est composé de souvenirs personnels, de notations prises sur le vif, de propos débridés, de digressions savantes et de remarques du sociologue, ethnologue et linguiste. Ce dernier retrace l'histoire des couleurs en France et en Europe et cherche notamment à comprendre comment elles s'inscrivent dans la mémoire. Prix Médicis essai 2010.

Une exploration des jouissances malsaines à l'oeuvre dans les atrocités et les démonstrations de cruauté commises par des groupes et des individus violents, des génocidaires du Rwanda aux meurtriers de l'Etat islamique en passant par les massacres de la Schutzstaffel et la tuerie d'Anders Breivik. ©Electre 2019

Gilberte Swann est un personnage d'À la recherche du temps perdu de Marcel Proust. Elle est la fille de Charles Swann et d’Odette de Crécy Longtemps occulté par la dimension psychologique d'une oeuvre qui semblait tout entière dédiée à l'exploration des tourments du cour et de l'esprit, le « sens du social » de Proust apparaît désormais avec évidence. Il est du moins aisé de lire la Recherche comme une succession de scènes de salon où se déploient, au gré des interactions des personnages, des luttes de pouvoir et de prestige entre castes ou clans. Mais cette description acérée du chassé-croisé d'une noblesse en déliquescence et d'une bourgeoisie cloisonnée se réduit-elle à une « sociologie amusante » de la Belle Époque ? Et si l'on trouvait, chez ce contemporain de la naissance d'une discipline avec laquelle il avait pourtant peu d'affinités, une pensée du social originale, susceptible d'aiguiser notre propre regard sociologique ? Telle est la piste, audacieuse et féconde, que nous invite à suivre ici Jacques Dubois. Le petit monde proustien auquel il nous introduit se révèle peuplé de figures clivées, ambivalentes, à l'image de Gilberte Swann, dont le caractère « alternatif » est emblématique des héritages concurrents dont nous sommes porteurs, au point que certains en arrivent à renier d'un instant sur l'autre les versions précédentes d'eux-mêmes. En distillant avec humour et finesse la sociologie paradoxale qui irrigue le grand oeuvre proustien, Jacques Dubois nous en offre une puissante redécouverte.

La condamnation du dopage est absurde dans le contexte d'une société de marché qui survalorise la compétition et a installé le culte de la performance individuelle. Le sport professionnel s'est adapté à l'évolution de la société. Les sportifs adoptent un comportement conforme à l'éthique de leur époque. La moralisation du sport implique le passage à une société plus coopérative. ©Electre 2017

L'auteur s'interroge sur ce qui se cache derrière le slogan "Je suis Charlie", affiché à la suite des attentats de janvier 2015 contre Charlie-Hebdo. Dans une France de l'incroyance généralisée, le "vide existentiel" ne peut être comblé que par un bouc émissaire, en l'occurrence l'islam. Cartes et statistiques à l'appui, il analyse "l'hystérie collective" qui s'est emparée du pays. Electre 2015

A partir de travaux disponibles sur tous les continents récoltés pendant des années, les auteurs décrivent le suicide dans le temps et dans l'espace et montrent comment ce geste, pourtant si intime et mystérieux, reste affecté par l'environnement social et historique. ©Electre 2019

Une enquête ethnographique menée durant cinq ans à la frontière franco-italienne, dans les Hautes-Alpes, dans une zone devenue depuis le milieu des années 2010 un lieu de passage privilégié pour des exilés venus d'Afrique subsaharienne, du Maghreb, d'Iran ou encore d'Afghanistan. Les auteurs documentent ces éprouvants périples et abordent la régression du droit d'asile en France. ©Electre 2024

Les couleurs ne sont jamais là par hasard, elles véhiculent des sens cachés, des codes, des tabous ou des préjugés. Elles influencent la vie quotidienne, le langage et l'imaginaire. Elles ne sont ni immuables ni universelles et ont une histoire mouvementée. Conversations avec l'historien anthropologue M. Pastoureau sur leurs significations. ©Electre 2015

Les couleurs ne sont jamais là par hasard, elles véhiculent des sens cachés, des codes, des tabous ou des préjugés. Elles pèsent sur notre vie quotidienne, notre langage et notre imaginaire. Elles ne sont ni immuables ni universelles et ont une histoire mouvementée. Conversations avec l'historien anthropologue M. Pastoureau sur la signification des couleurs.

La danse représente un réel défi pour les historiens. Art de l'éphémère, elle ne laisse dans son sillage que des traces très partielles une fois évanouie, et continue souvent à être oubliée dans les récits de l'histoire de l'art. Afin de combler ce manque, Laura Cappelle a réuni vingt-sept des meilleurs spécialistes internationaux de la danse occidentale, dont les travaux mettent en avant sur la longue durée, depuis la Préhistoire jusqu'à nos jours, une multiplicité de techniques et de pratiques. Des premiers indices de transes dansées à la libération moderne du corps, des ballets de la Renaissance à la création chorégraphique actuelle, cet ouvrage décrypte le mouvement à la lumière des dynamiques sociales, culturelles et artistiques qui l'ont façonné en Occident. La danse y est contemporaine, classique, apollinienne, dionysiaque, politique, esthétique, populaire ; de la ville à la scène, elle brouille les frontières et revendique aussi bien l'élévation que l'ancrage au sol, la virtuosité que le dépouillement. Projet essentiel pour que les fruits de la recherche nourrissent la culture générale de la danse ainsi que la compréhension des œuvres et des pratiques aujourd'hui, cette traversée de l'histoire s'adresse à tous les publics.