M, le narrateur, se rend à Turin après le suicide de son vieil ami Rudolf, auteur de romans célèbres. Exécuteur testamentaire, il doit mettre de l'ordre dans les documents du romancier pour publier son dernier roman. Il tombe sur sa correspondance privée qui dévoile Rudolf sous un autre jour et montre que ses romans ont été bâtis à partir de compilations de citations d'autres écrivains.

La sortie de Toute une histoire provoque une importante controverse, outre-Rhin, car Grass n'hésite pas à y exprimer son scepticisme face à l'évolution de la Réunification et rappelle le traumatisme qu'elle fut pour certains Allemands de l'Est (les Ossies) qu'il juge être les otages du modèle économique libéral des Allemands de l'Ouest (les Wessies)2,4. Le critique Marcel Reich-Ranicki accepte que le Spiegel publie un photomontage où on le voit en train de déchirer le livre avec le titre « L'échec d'un grand écrivain. »2. La presse populaire s'insurge aussi contre le romancier : la Bild Zeitung titre « Grass n'aime pas son pays » et dénonce un roman au « style creux » qu'elle estime être « une insulte à la patrie »5. L'auteur explique ainsi cette polémique et cet éreintement : « Cette polémique n'avait, en vérité, qu'un but : se débarrasser purement et simplement du livre. […] Cela vient, je crois, de ce que j'ai enfreint un tabou. Alors qu'on a toujours écrit l'histoire du point de vue des vainqueurs, j'ai choisi pour ma part une tout autre perspective, j'ai écrit du point de vue des gens concernés. D'où la surprise des lecteurs populaires, dans les nouveaux Länder, qu'un homme de l'Ouest soit capable de se mettre à leur place. Or, n'est-ce pas là le rôle de l'écrivain ? C'est ce que j'ai toujours fait. » in : Wikipédia, consulté le 20190302

Les huit enfants de l'auteur, nés de quatre épouses différentes, évoquent autour d'un magnétophone les étapes de la vie de leur père.

L'oeuvre de P. Celan, mort en 1970, écrite en allemand, est aujourd'hui au centre de toute discussion portant sur la poésie. Ses poèmes, qui témoignent d'une extrême attention à l'histoire, frappent aussi par la sobriété, la simplicité et l'évidence de leur engagement en faveur de l'humain.

L'auteure, née en Allemagne et vivant à Paris, entreprend un voyage au pays de ses pères, plus précisément celui de son grand-père, le philosophe Florens Christian Rang et de ses amis, W. Benjamin et M. Buber. Mais le retour à Pozna, en Prusse orientale, où il fut pasteur, la confronte sans cesse à la suite de l'histoire allemande. Dès lors, comment vivre avec un passé qui vous colle à la peau ? Electre 2015

Trois ans après la chute du mur, une écrivaine de l'ex-RDA s'envole pour Los Angeles. Grâce à une bourse d'auteur en résidence, elle peut fuir une Allemagne qu'elle ne reconnaît plus et tenter d'éclaircir un mystère : l'identification d'une Allemande émigrée à l'époque du nazisme dont elle possède des lettres signées d'une simple initiale, L, et données par son amie Emma.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, Wim et sa femme Marie tentent de faire disparaître le corps de Nico, Juif qu'ils cachaient depuis plus d'un an et qui est mort de maladie. Le roman est suivi de souvenirs de l'auteur sur son enfance dans une famille juive allemande, son exil aux Pays-Bas sous le nazisme, son action de résistant, son rapport à la terre natale, etc.

Au début du XXe siècle, Mendel Singer, un modeste maître d'école juif, transmet sa connaissance des Ecritures à de jeunes garçons dans un village de Volhynie, province de l'empire des tsars. Il décide d'abandonner l'univers misérable de sa bourgade russe pour émigrer avec sa famille à New York.

Fabio, un jeune journaliste, se réveille à l'hôpital et se rend compte qu'il a oublié tout ce qui lui est arrivé pendant les cinquante jours avant son hospitalisation. Il ne sait plus en quels termes il est resté avec son entourage. Il ne comprend pas le comportement de Lucas son ami, l'absence de Norina sa compagne et ne reconnaît pas la femme qui vient souvent le voir. (Livres Hebdo)

Napoléon et le patite lingère tombent amoureux. Mais le premier est contraint de conserver le masque sous lequel le peuple le connaît et la seconde s'éprend d'une chimère. Cette histoire d'amour est prétexte à faire revivre l'époque et ses événements entre cocarde blanche et drapeau bleu-blanc-rouge. (Livres Hebdo)

Né à la fin des années 30 à Munich, l'auteur est l'un des écrivains les plus prestigieux d'Allemagne. Ce roman étonnant met en scène les voyages dans le temps d'un jeune garçon doté d'un don extraordinaire : il lui suffit de regarder attentivement une image, une photo ou la télévision pour être transporté dans la scène qu'il contemple : dans l'Union soviétique des années 50, dans l'Allemagne nazie, en Australie, dans l'Alsace de la guerre de Trente Ans... Un voyage initiatique pour tous. (Laurence Liban - Lire)

Victor Klemperer (1881-1960), fils de rabbin, était professeur à Dresde. En 1934, il est destitué de ses fonctions en tant que juif et n'a plus le droit d'enseigner. Il n'émigre pas. Il tient son journal, 5.000 feuillets où l'on retrouve des notes, plus ou moins rédigées, des réflexions, des récits. Il constitue un document-témoignage sur la vie quotidienne des juifs, prisonniers de l'intérieur.

Laurenti, commissaire dans la ville de Trieste, enquête sur un trafic d'armement, de blanchiment d'argent et sur une histoire de chantage auprès d'anciens collaborateurs de la république de Salo avec deux personnages principaux : Mia, jeune Australienne d'origine triestine et Galvano, médecin légiste retraité.

En 1964, l'année de la création de Marat-Sade qui le rend mondialement célèbre, Peter Weiss suit attentivement un procès qui a lieu à Francfort. Plusieurs responsables du camp d'extermination d'Auschwitz doivent répondre de leurs faits et gestes. Un grand journal de Francfort documente quotidiennement in extenso les débats et le procès rencontre un grand écho. Le public en sort - le terme ne paraît pas inapproprié - traumatisé. Weiss lui-même a pris des notes durant les débats et se fonde, en élaborant son oratorio en onze chants, sur les reportages publiés. Il radicalise le théâtre documentaire en se limitant aux citations. Mais il échappe ainsi au danger d'une reconstruction historique toujours subjective et dans le cas de l'holocauste particulièrement problématique. Et en organisant les débats, il leur donne une intelligibilité et une forme permettant de mieux comprendre l'histoire et d'en tirer les leçons, pour nous contemporains.