Suite des aventures de Shion, qui affronte des monstres ou des dieux, voyageant pour accomplir son destin.

Miyori, fillette rebelle de 11 ans, doit s'installer chez sa grand-mère dans un petit village de montagne. Lorsqu'elle se rend en forêt pour la première fois, elle fait la connaissance d'êtres fantastiques qu'elle semble être la seule à voir. Sa grand-mère lui explique alors que lorsqu'elle était bébé, elle a été choisie pour devenir la nouvelle reine de la forêt et la protéger des hommes.

Takahashi, le jeune professeur, prend enfin ses marques dans la grande école d'Osaka pour enfants sourds et aveugles. Mais le combat n'est qu'à moitié gagné, car si l'enseignement aux enfants du langage des signes les aide à mieux comprendre et à s'exprimer, il faudrait que leurs familles l'apprennent aussi. Or, dans le Japon de la 1re moitié du 20e siècle, la langue des signes est un blasphème.

Miyori a la faculté de voir et d'entendre les esprits de la forêt. Elle vit paisiblement dans la maison de ses grands-parents dans un petit village de montagne. Mais un jeune étudiant en agriculture arrive pour les vacances et sème le trouble au sein de la maison. Miyori doit par ailleurs venir en aide à sa soeur Kaeda, à Tokyo, convaincue d'être devenue folle car elle voit aussi des esprits.

Cela fait maintenant 6 mois que Miyori vit dans le village de Komori, entourée de ses nouveaux amis comme Aiko et Yumeko, qui viennent de s'y installer. Elle va alors faire la connaissance d'Ethan, un amérindien qui prétend être le fils de la grand-mère de Miyori, ainsi que la fille d'Ethan, Birdie, qui se croit elle destinée à vivre avec la Mort. Kaéda revient également, accompagnée de son frère et de la fiancée de celui-ci. Et pour couronner le tout, ne manquent plus que les parents de Miyori. Ce troisième et dernier volume vient magistralement clore la trilogie de la Forêt de Miyori.

Le destin des sourds prend une autre tournure, avec le combat de plus en plus engagé entre ceux qui veulent faire valoir la langue des signes dans l'enseignement et ceux qui veulent la voir disparaître à jamais. A travers ce récit, l'auteur aborde la lutte sociale, au Japon, des plus défavorisés contre le pouvoir des seigneurs en place.

Un ouragan dévastateur rase les frêles murs de l'école, jetant les pensionnaires à la rue, comme une allégorie de ce qui se trame à des milliers de kilomètres du Japon. Car, bien loin de là, a lieu le fameux congrès de Milan, où la langue des signes sera condamnée au profit des méthodes oralistes, malgré la défense ardue de M. Takahashi, ouvertement conspué par la profession.

En 1914, un jeune professeur qui a étudié la musique, arrive à Osaka, après avoir renoncé à poursuivre ses études en France pour travailler dans une école d'aveugles et de sourds-muets. Il y rencontre Issaku, jeune enfant sourd-muet, violent car incapable de communiquer. Le professeur va l'aider et découvrira dans le même temps le monde complexe du silence et l'incompréhension qui l'entoure.

Akiko décède pour n'avoir pu s'adapter à la survie. Satoru, de nouveau seul, est désespéré. Il décide de partir sur un radeau à la recherche de nouvelles terres et peut-être d'autres survivants.