Le nom de Kenneth White est lié à un projet culturel d'envergure qui tourne autour de la notion de "nomadisme intellectuel". On en voit les prémisses avec {la Figure du dehors} et {Une apocalypse tranquille}. Dans le présent volume, White complète sa cartographie et éclaire sa démarche, tout en frayant de nouvelles pistes. Une première partie, historique, plonge dans le contexte critique qui s'est ouvert en Occident dès le milieu du XIXe siècle, pour en dégager la figure du "nomade intellectuel" porteur de nouvelles énergies et d'un nouvel espace. Suivent cinq oeuvres-vies "nomades", exemplaires par leur densité, la diversité de leurs recherches et leur puissance rayonnante. Une troisième partie enfin définit une nouvelle géographie mentale à partir de trois points de vue : philosophique, littéraire, poétique.

Le philosophe s'interroge sur la volonté de l'être humain de s'offrir une nouvelle vie. Il pose la question de reprendre son existence et non de la répéter. ©Electre 2018

T. Todorov entame une réflexion sur les attitudes des démocraties occidentales face au choc des civilisations auquel le monde est confronté, en particulier celui du terrorisme et des conflits entre l'islam et les sociétés européennes. Pour l'auteur, résoudre les conflits politiques et sociaux à venir nécessitera de dépasser les simplifications manichéennes et notamment l'islamophobie.

L'imagination est la faculté de déformer les images fournies par la perception, elle libère des images premières. L'image littéraire a un caractère spécifique. Elle a une place dans l'origine de l'intuition philosophique. L'imagination littéraire correspond à une action directe de l'imagination sur le langage. Une philosophie du mouvement peut gagner à se mettre à l'école des poètes.

Moins connu du public que les Lettres philosophiques ou Le traité sur la tolérance, cet ouvrage peut être considéré comme la synthèse, sous une forme claire et didactique, de toute la philosophie de Voltaire.

Recueil de chroniques parues sous la rubrique La Bustina di Minerva dans l'hebdomadaire L'Espresso entre 2000 et 2015, dans lesquelles U. Eco livre des réflexions empreintes d'humour et d'érudition sur la société. ©Electre 2019

Un bilan de santé de la démocratie française, à partir de son âge et de ses maux. Ses idées fondatrices (liberté, égalité, résistance à l'oppression) sont vécues sur le mode de la perversion, selon l'auteure, philosophe. Elle propose que la France passe d'une démocratie naissante (celle de l'époque de la Révolution et de l'institution de la République) à une démocratie adulte. ©Electre 2017

Vingt ans de chroniques au quotidien sur les musées californiens, le football, la télévision, les Brigades rouges, les phénomènes de mode, etc., illustrant le parcours d'un intellectuel, des années 1960 aux années 1980

Publiée en 1971, mais toujours pertinente, l'étude de jean Borie était et demeure nouvelle en ce qu'elle montre que le roman naturaliste, l'analyse sociale et la critique de « gauche » ne sont, chez Zola, qu'un discours de surface. Sous-jacent, primordial, il y a le dire d'une fêlure : le vertige devant la bête, la boue, l'excrétion. C'est à ce niveau (par rapport au fantasme) qu'on peut comprendre comment l'oeuvre de Zola, qui s'ouvrait sur une nausée, se termine par un salut. La curée du Second Empire, l'indigestion des Halles qui asphyxiait Florent, la prolifération végétale qui envahissait l'église de l'abbé Mouret font place à la vision millénariste des Evangiles, à l'établissement d'une Cité Radieuse sans déchets, au transparent éclat de soleil. Ce rêve d'un bonheur universel, qu'est-il ? La bouderie rancunière, complaisante et horrifiée, a-t-elle été soudain dissipée par une courageuse décision de passer outre ? Ou bien le désir ne s'est-il dégagé de la honte, du dégoût, de l'angoisse, que pour verser dans l'imaginaire infantile d'une utopie ? Ou bien Zola est-il, plus simplement, arrivé à l'idée que dans ce qui est relâchement, liquidité, avilissement, il y a aussi production, création, transformation ? Tout cela se trouve exploré à travers quelques très concrètes figures mythiques que Zola privilégie : la scène sexuelle archaïque, les machines, la maison.

Hannah Arendt est l'une des grands penseurs politiques de notre temps. On trouvera dans ce livre quatre essais qui sont autant de méditations sur la politique et la condition de l'homme dans le monde contemporain.Dans Du mensonge en politique, l'auteure tire la leçon des documents du Pentagone, révélés en 1971 par la presse. Elle examine l'accumulation de mensonges officiels, d'obstination dans l'erreur qui a conduit les États-Unis à l'échec au Vietnam et reconstitue les mécanismes psychologiques dont les responsables politiques ont été les inventeurs et les victimes.La Désobéissance civile contient une réflexion originale sur la question : au nom de quoi et jusqu'à quel point peut-on désobéir à l'autorité établie ? De Socrate à Martin Luther King, en passant par Thoreau, Gandhi et les objecteurs de conscience, de multiples exemples illustrent la nécessité et l'efficacité de ce qui peut être plus qu'une contestation : un témoignage et une action politique.Sur la violence constitue le troisième essai. Ses doctrinaires, de Sorel à Fanon et à leurs épigones contemporains, sont analysés notamment au travers des mouvements étudiants.Politique et Révolution contient des réflexions sur les systèmes politiques en Amérique et en Europe. Quel système peut assurer la plénitude de l'homme et du citoyen ?Traduit de l'anglais par Guy Durand.

Ouvrage de réflexion sur l'esprit des Lumières et leur signification pour nous. L'auteur dégage les grandes lignes de cette pensée, sans détacher son regard de notre époque, dans un va-et-vient constant entre passé et présent.

Cette oeuvre écrite à vingt-deux ans, en 1933, plonge dans l'univers noir, désespéré et désespérant de Cioran. La vraie pensée est pour l'auteur, est une maladie, un démon qui trouble les sources de la vie. ©Electre 2018