Etre un cauchemar, c'est un vrai métier : il faut savoir se glisser discrètement dans la chambre des gens lorsqu'ils vont se coucher, leur susurrer ensuite à l'oreille des histoires horribles avant de s'éclipser au petit jour. C'est tout un savoir-faire. Mais les modes et les peurs changent et les histoires des cauchemars de la vieille école sont perçues comme des pitreries.

Un abécédaire construit sur des entrées quelque peu insolite: on y retrouve les bestioles et autres monstres chers à Joann Sfar, et même des gros mots. Sur chaque lettre de l'alphabet: une grosse lettre qui fait peur, une méthode d'écriture farfelue à partir de dessins (comme si les Shadoks nous donnaient un cours d'écriture) et une série de petites aquarelles hilarantes sur le mode "A comme C..."

Yoland, un jeune écolier a assisté dans sa vie à la plus grosse bagarre du siècle et il nous la raconte. Et c'est vrai que dans ce roman, ça cogne et que les coups volent : une baigne par-ci, des raclées par-là, des coups de bâton et de batte de base-ball, des insultes, des intimidations, des coquards, une vraie bagarre entre gamins où les plus forts s'en prennent aux plus maigres ! Il faut dire aussi que le directeur n'était pas là et puis que la maîtresse n'a pas d'autorité aussi. Belle escalade de violence, bien racontée et illustrée avec talent, avec une fin qui nous apprend à nous en passer ! (www.ricochet-jeunes.org)

Raconte le calvaire d'un jeune garçon quittant brusquement le confort cotonneux de l'enfance pour être confronté au rite de passage à l'âge adulte. Ce premier pas est loin d'être une partie de plaisir. (actuabd.com)

Récit autobiographique de l'expérience d'une circoncision artisanale en Syrie. Le petit Riad s'interroge pour savoir s'il aura le Goldorak géant qu'on lui a promis en échange du sacrifice de son prépuce.

Joann Sfar, étoile montante de la BD, dessinateur et scénariste productif, auteur du haut de ses trente ans d'une bonne cinquantaine d'albums, s'est vu confier la nouvelle collection pour la jeunesse des éditions Bréal. Avec Monsieur crocodile a beaucoup faim, le ton est donné : insolence et liberté. On n'épargne rien au lecteur, ni les gros mots, ni les agapes sanguinolentes du saurien affamé, ni les penchants alcooliques d'une jeune femme au décolleté plongeant. C'est comme une version hard des Trois petits cochons, à mi-chemin entre Titeuf et Charlie Hebdo. On oscille entre scepticisme et perplexité, mais l'humour décapant, quelque accès de tendresse bourrue et une indéniable qualité du dessin sauvent finalement la mise. (Lire)

Dans la famille Porc, les enfants sont nombreux et leurs parents les appellent par des numéros. Il règne dans la maison, à la lisière de la forêt, une pénible atmosphère faite d'engueulades permanentes. Alors les enfants, pour pouvoir vivre selon leur souhait, à savoir comme de vrais portc, décident de perdre leurs parents dans les bois. Ils peuvent ensuite se laisser aller totalement et vivre dans la fange. Le problème, c'est qu'au bout d'un moment, impossible de s'épargner totalement les corvées, ne serait-ce que pour subvenir à leurs besoins. Même si ça en arrange certains de continuer à ne rien fiche.

Manuscrit de bandes dessinées trouvé par Trondheim dans sa maison de vacances et écrits par des extraterrestres.

Voilà qu'Antoine, à qui son grand-père a offert son ancien matériel d'archéologue, se retrouve en expédition avec Lucien, à la recherche de la relique de saint Trognon. Rien de bien réjouissant, mais lorsque Antoine apprend que la sainte relique possède une certaine valeur marchande, il commence à s'intéresser plus sérieusement aux fouilles et il n'est pas le seul. (Electre)