Violée et battue par son père, l'auteure des Monologues du vagin a toujours espéré recevoir une lettre d'excuses de sa part. Comme il est mort sans avoir jamais exprimé de remords, à 65 ans, elle se glisse dans sa peau et rédige la lettre tant attendue. Elle retrace le parcours de son père depuis son enfance chaotique et en filigrane, se révèle à travers ses luttes et ses passions. ©Electre 2024

Cet ouvrage rassemble toutes les questions que peut se poser un futur père par rapport à l'enfant qui va naître, mais aussi par rapport à son couple, à l'état de la future mère, à l'accouchement et au séjour à la maternité, au retour à la maison.

Le personnage principal de ce roman est une vaste décharge creusée à la lisière de Bucarest. Au cours des années 1920, la zone se peuple de chiffonniers, de Gitans, de colporteurs, de cheminots, d'ivrognes et de brigands... Elle vit au rythme des charrettes d'immondices en provenance de la capitale toute proche. Au fil du temps, de noces en funérailles, de beuveries en bals populaires, cet immense terrain vague devient le miroir d'une société en métamorphose. D'un naturalisme cru et d'une verve flamboyante, entre un naturalisme à la Zola et des fulgurances qui rappellent Malaparte, ce roman est la chronique d'une jungle sociale colorée, violente et d'une humanité sans fard.

Il y a quarante ans, Steven Smith trouve par hasard un exemplaire annoté d'un livre pour enfants de la célèbre écrivaine Edith Twyford. Mademoiselle Iles, professeure d'anglais de Steven, est convaincue que l'ouvrage contient un code secret. Mais alors qu'elle s'apprête à faire des révélations au jeune homme, elle disparaît. Bien plus tard, Steven, tout juste sorti de prison, mène l'enquête. ©Electre 2022

Deux adolescents de 16 ans, Sam et Hailey, quittent tout pour traverser les Etats-Unis en voiture, où, de rencontres en accidents, de surprises en déceptions, ils vont défier le monde adulte du haut de leur folle jeunesse. Ce roman offre les deux versions d'une même errance : soit l'histoire vue par Sam, soit celle vue par Hailey, en tournant le livre à 360°pour passer d'un narrateur à l'autre.

Entre New York et la mer Noire, les personnages qui peuplent ces huit récits sont des marginaux ou des migrants, doués d'une force et d'un charme mystérieux. Comme Pinhas Pradkin, jeune Juif pieux qui hante le port d'Odessa ou Raphaël, meunier chassé de son moulin ou bien encore Sholem Malnik, peintre en bâtiment perdu dans New York. Leur point commun : ils ne sont pas maîtres de leur destin.

Enfant, Natsuki se sent rejetée par ses parents alors qu'elle se pense extraterrestre. Tous les étés, elle part à la montagne rejoindre son cousin Yû, qu'elle considère comme son amoureux, provoquant la colère de leur famille. Des années plus tard, mariée et menant une vie normale, Natsuki retourne auprès de son cousin après qu'un évènement traumatique de son passé refait surface. ©Electre 2021

Le récit s'ouvre sur une lettre écrite par l'écrivain à sa fille à naître. Il est suivi de vingt courts textes consacrés à chaque mois de la saison automnale qui composent une sorte de journal dans lequel chaque jour est consacré à l'observation d'un sentiment ou d'un phénomène. ©Electre 2021

Comme inscrits sur deux versants, celui de la vie et celui de la mort, les vingt-six textes du "Condamné à vivre" retracent l'itinéraire d'un intellectuel en guerre contre le nazisme et d'un écrivain fasciné par le suicide. De ces essais, poèmes et articles inédits, écrits entre 1930 et 1949, émane une constante ambivalence : la lucidité aiguë du militant y croise la tentation du désespoir ainsi qu'un regard d'une profonde mélancolie sur les «visages perdus» - Stefan Zweig, Virginia Woolf, René Crevel... -, ces écrivains dont la mort fut comme une réponse à la barbarie. De Jeunesse et extrémisme (1930) jusqu'à La crise de l'esprit européen (1949), en passant par Hymne à la mort (1941) et The Last Decision (1942), se lit le lancinant contrepoint du combat politique et du sentiment de l'inutile, de l'élan créateur et de l'appel du néant.

Né en Toscane, Kurt Sickert (1898-1957), dit Curzio Malaparte, se trouva très vite plongé dans la tourmente du XXe siècle. Engagé dans l'armée dès son adolescence, il sympathisera d'abord avec le fascisme avant de rompre avec Mussolini, qui le déportera aux îles Lipari. Correspondant de presse sur le front de l'Est, il puisera dans son expérience de la guerre le matériau de ses grands livres, Kaputt (1944) puis La Peau (1949).

Le père a des cauchemars, il déambule la nuit, il a parfois des absences comme s'il était un prisonnier en proie à la terreur. Parce que ses enfants le pressent de le faire, il raconte tout ce temps qu'il a passé dans les camps de concentration pendant la guerre. La peur, l'humiliation, la douleur physique, la faim, la saleté... Il raconte, parce que c'est son histoire, que celle-ci l'a transformé complètement, et parce que sa famille doit savoir pour désormais le comprendre et poursuivre avec lui une vie qui continue malgré tout. Confrontés à cette horreur, les trois enfants réagissent. L'aîné se rebelle, le second prend tout cela pour un gigantesque récit d'aventure dont son papa serait le héros, la petite fille cache ses poupées parce qu'elle craint le retour des SS. (Femmes d'aujourd'hui)