Auteur d'une des oeuvres les plus originales de la littérature française contemporaine, Jean-Benoît Puech est un auteur qui aime les masques. Son recours subtil à la pseudonymie et à l' invention de multiples alter ego est un des grands charmes d'un ensemble qui se développe depuis maintenant trente ans. Dans "Par quatre chemins", il se livre de manière apparemment plus directe , mais tout aussi malicieuse et brillante, pour expliquer l'essentiel d'une trajectoire d écrivain. Inclassable mais parfaitement lisible, passant sans arrêt du témoignage à la fiction et inversement, il dévoile ici les ressorts secrets de son travail d' auteur. En même temps, par un nouveau tour d'écrou, ce sont de nouveaux mystères qu il invente, pour la plus grande joie des lecteurs fidèles ou nouveaux.

Une femme broyée par la folie de sa mère, mêle les temps et les lieux, de la petite enfance à l'âge adulte, de la banlieue parisienne à la Suède. Premier roman d'inspiration autobiographique.

Cette bande dessinée érotique retrace les premières semaines d'une passion amoureuse à travers le regard d'une jeune dessinatrice de 25 ans.

Chocolat (Chenda) aime toujours Fraise (Frédéric) et en est toujours aimée. Cependant le doute et la peur s'immiscent dans leur relation, tout comme le monde extérieur : une amie attachante (Kan Takahama), un voisin raciste, les contraintes du quotidien, la menace de la séparation, les superstitions, etc.

Ce recueil est issu de vingt ans d'écriture et de vécu. Victime du sida à la fin des années 1980, l'auteur a témoigné de son expérience par des poèmes disant l'attente de l'agonie. Les textes ultérieurs évoquent le retour au bonheur d'être. L'expérience qui se retrace ici est à la fois universelle et incomparable.

Tout commence par un entretien d'embauche pour un emploi de chauffeur-livreur. Puis le héros, après sa réussite, se retrouve vite paniqué, il n'a pas de GPS et prend des sens interdits. D'autres événements suivent : des rencontres hostiles et drôles, des pannes mécaniques, des files d'attente, des tracasseries administratives, etc.

L'histoire du moi et l'histoire du corps se croisent, de l'enfance à l'âge adulte. Un récit où l'être sexuel, homosexuel en l'occurrence, s'impose comme défi à la société.

Ce journal a été tenu dans le milieu des années 1980. Il constitue à la fois un manifeste et le récit d'un épisode amoureux et évoque la menace d'un drame intime. Une variation est aussi pensée sur les thèmes de l'auto-analyse avec un retour du scripteur sur des épisodes de psychose. Le sujet du journal est littéralement hors sujet, ce récit composant une phénoménologie de la schize. ©Electre 2023

Jean, Rwandais, vit en Belgique depuis des années, où il suit un chemin d'étudiant-travailleur étranger. Marié et devenu père de deux enfants, il a toujours rêvé de rentrer au pays, mais en vain, faute d'argent et à cause du génocide. Des milliers de ses compatriotes ont été tués. Il décide, enfin d'y aller, pour retrouver sa vieille mère, la seule rescapée

Des poèmes qui évoquent les souvenirs de jeunesse de l'auteur, de Mesrine à Montaigne, en passant par Modiano et les Rolling Stones. ©Electre 2018

Mars 1957, l'auteur a 13 ans et attend d'être reçu en audience privée avec ses parents par le pape Pie XII afin d'obtenir la confirmation de sa vocation religieuse. Mais à l'issue de cet entretien, l'enfant a la révélation soudaine que tout est fausseté, mensonge et comédie. Au retour de Rome, il renonce à la prêtrise pour se diriger vers le théâtre. ©Electre 2023

Ce recueil des lettres de la mère de Claude Simon, Suzanne, à sa soeur Jeanne, et celles échangées entre H. Carcassonne, oncle de Claude et son épouse, entre 1914 et 1916, a pour centre de gravité la disparition du père, Louis Simon, mort en Flandres dès août 1914. Elle constituera le motif du roman L'acacia. ©Electre 2023

Jean, Rwandais vit en Belgique depuis des années, où il suit un chemin d'étudiant-travailleur étranger. Marié et devenu père de deux enfants, il a toujours rêvé de rentrer au pays, mais en vain, faute d'argent et à cause du génocide. Des milliers de ses compatriotes ont été tués. Il décide, enfin d'y aller, pour retrouver sa vieille mère, la seule rescapée de la famille. Premier roman.

De Christian Bussy, on se rappelle surtout les émissions hebdomadaires où, pour le compte de ce qui était encore la RTB, il commentait, d'une voix feutrée et sur fond de musique de chambre, l'actualité des arts plastiques. On sait moins qu'il fut, au cours d'une carrière journalistique bien remplie, un compagnon de route et un fervent défenseur du surréalisme. Aujourd'hui, à l'aube de la septantaine, il reprend la parole pour confier ses souvenirs, avec la complicité bienveillante de Thérèse Marlier, attachée de presse aux Musées royaux des Beaux-Arts de Bruxelles. Il en résulte un livre intitulé Les surréalistes au quotidien – Petits faits vrais. S'il y est bien question de «petits faits», son propos en revanche est plus limité que ne le laisse entendre le titre. Bussy y évoque quelques figures majeures du surréalisme belge, et plus précisément bruxellois, Nougé, Scutenaire, Mesens ou Lecomte, sans oublier bien sûr Magritte. Mais le véritable sujet de ces entretiens, c'est Marcel Mariën, dont la rencontre prend pour lui l'apparence d'une véritable révélation : «Je suis tombé de mon cheval», dit-il, tel saint Paul sur le chemin de Damas. Étonnant aveu quand on connaît l'aversion des surréalistes en général, et de Mariën en particulier, pour la religion… Éric Delvigne, in : Les Carnets et les Instants n° 149,