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2023
Le quotidien du narrateur des Carnets d'El-Razi est bien rodé, consigné dans une suite de notes écrites au fil de ses consultations. Car il est psychologue clinicien, et passe ses journées à l'hôpital psychiatrique El-Razi, dans la banlieue de Tunis. Ses patients, qui portent des noms de personnalités célèbres – Dostoïevski, Mademoiselle Cioran, Mohamed Ali... –, sont des hommes et des femmes en grande souffrance. Le narrateur les dépeint d'une plume sardonique. Et progressivement, ils l'entraînent dans une dérive irrésistible, si bien que bientôt sa propre réalité tangue. Au fil de ses obsessions hallucinatoires, le psychologue rencontre un lézard prénommé Lazer, « psychanalyste lacanien », et va même côtoyer le fantôme de son illustre prédécesseur, Frantz Fanon (qui œuvra durant cinq ans à l'hôpital El-Razi) et qui propose aux patients de nouvelles thérapies aussi loufoques que radicales... Installant une mécanique implacable menant à un final apocalyptique, Aymen Daboussi signe un récit détonnant. Les égarements du narrateur et de ses patients sont autant de métaphores d'une société gangrenée par l'hypocrisie sociale, les superstitions, une religiosité maladive, ou une institution psychiatrique aux méthodes de soins brutales. Par son écriture libre, se revendiquant d'une littérature de l'outrance, Aymen Daboussi fait de l'hôpital El-Razi le miroir déformé des impasses de son pays.
"On sort de ce roman emporté par le souffle de liberté et d’insolence qu’il dégage, à la manière d’un Charles Bukowski (1920-1994), « écrivain préféré » du narrateur, et qui visiblement inspire son créateur." (Le Monde)
"Aymen Daboussi nous propose ici un point de vue bien personnel sur la Tunisie contemporaine, juste là, depuis la fenêtre d’un bureau". (Actualitté)
Détails
Editeur :
Collection :
Roman étranger
Khamsa
Importance matérielle :
1 vol. (221 p.) : 22 cm
9782384820115
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2023
Un couple qui rêve d'ouvrir une laverie automatique à Alger ; un musicien amateur et mythomane dont le père meurt soudainement en Turquie ; un étudiant qui s'interroge sur « le bonheur potentiel de ses journées » ; un éditeur pris entre le manuscrit d'un écrivain tunisien des années 1930 et les affres du terrorisme contemporain ; Madame qui tient un salon de coiffure ; Monsieur Krimou et sa Peugeot 505 ; une jeune femme dans sa ville sinistrée par un tremblement de terre ; une femme qui rêve obstinément d'un appartement ; un preneur de son ballotté entre ses désirs. Ils et elles s'appellent Kahina, Amin, Maria, Imen, Madjid, Madame Djouzi, Selma… Ils sont plus ou moins jeunes, commerçants, étudiants, salariés, ils cherchent à faire la fête, à s'aimer, ils se remémorent leurs vies et scrutent les stigmates du temps qui passe. Ce sont autant de personnages en butte aux contraintes sociales et politiques qui ont marqué l'Algérie des années 1980 jusqu'à la fin des années 2010 : la sanglante décennie 1990, le règne déclinant du président Bouteflika, les prémices du mouvement de révolte citoyen de 2019. Dans le décor décati et sublime de la ville d'Alger et de ses banlieues anonymes pleines de vie, Salah Badis exprime les sourdes contradictions de son pays par petites touches sensibles où se conjuguent conflits de générations, mal-être, incompréhensions, amours noires et quête de tendresse. Avec sa prose poétique et son sens du détail, il donne vie à des existences qui tentent d'échapper aux chimères.
Détails
Editeur :
Collection :
Khamsa
Roman étranger
Importance matérielle :
1 vol. (154 p.) : 22 cm
9782384820139
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Année de parution :
2024
"Le prix de la littérature arabe 2024 revient à l’autrice tunisienne Amira Ghenim pour son roman Le désastre de la maison des notables, traduit de l’arabe par Souad Labbize, publié aux éditions Philippe Rey.
Créé en 2013 par la fondation Jean-Luc Lagardère et l’Institut du monde arabe, cette récompense, dotée de 10 000 euros, distingue une création littéraire arabe écrite ou traduite en français. L’objectif est de valoriser et diffuser en France la littérature arabe en plein temps fort de la rentrée littéraire.
L'ouvrage lauréat est « un roman intense, entremêlant intrigue familiale et grande Histoire, qui dessine le portrait complexe et tout en nuances d’une Tunisie en pleine mutation », se réjouit Pierre Leroy, administrateur délégué de la Fondation Jean-Luc Lagardère et président du jury du prix.
50 ans d’histoire tunisienne
Le désastre de la maison des notables raconte plus de 50 ans d’histoire tunisienne, de la lutte pour l’indépendance jusqu’à la révolution de 2011. Les destins de deux familles bourgeoises se croisent : les Naifer, rigides et conservateurs, et les Rassaa, libéraux et progressistes.
Amira Ghenim est née à Sousse, en Tunisie. Elle est agrégée d’arabe et docteure en linguistique, autrice d'essais universitaires et de trois romans, Le dossier jaune (2019), Terre ardente (2024), et Le désastre de la maison des notables (2021), son 2e roman mais le premier à être traduit en français.
Présidé par Pierre Leroy, le jury se composait de Mahi Binebine, Mustapha Bouhayati, Nicolas Carreau, Gilles Gauthier, Houda Ibrahim, Alexandre Najjar et Nathalie Sfeir." (Livres Hebdo)
Détails
Editeur :
Collection :
Khamsa
Roman étranger
Barzakh
Importance matérielle :
1 vol. (490 p.) : 22 cm
9782384820924
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