L'auteur interroge l'histoire, récente et lointaine, de la nation et la manière dont elle a accueilli et nourri la démocratie ; l'effacement de la nation constitue de nos jours une menace pour la démocratie elle-même.

Partant de l'épisode de la journée de Dupes (10-11 novembre 1630) qui voit Richelieu triompher au coeur du pouvoir monarchique après avoir été congédié, C. Jouhaud restitue cette crise politique dans la durée. Il évoque ses différents protagonistes (Louis XIII, la reine mère, Marillac, Bassompierre, etc.) et analyse ses enjeux en matière de pouvoir politique. Electre 2015

Si l'oeuvre de Jules Ferry est aujourd'hui reconnue, l'homme fut aussi le plus haï de la politique française. L'auteure explique ce phénomène et rappelle comment il a tenté d'incarner à la fois l'autorité de l'Etat et l'autonomie de l'individu, l'accomplissement de la promesse républicaine et la critique du maximalisme républicain. Prix de la BnF 2014 pour l'ensemble de son oeuvre.

Réflexions sur le parcours de M. Robespierre, qui représente les deux aspects de la Révolution française : la conquête de la liberté et la dérive tyrannique et sanguinaire. L'auteur reconstitue l'itinéraire de sa pensée à travers l'analyse de ses écrits et montre en quoi celle-ci éclaire le sens des événements eux-mêmes. ©Electre 2018

La pensée du philosophe est analysée selon trois axes : l'avenir, la religion et la nation. Le chercheur montre comment celui-ci interroge l'avenir du christianisme, la possibilité d'un avenir sans religion, les futurs de la nation et de l'Europe. A travers ce prisme, il porte également un regard sur le monde contemporain. ©Electre 2017

Une histoire des sociétés secrètes criminelles et de leur expansion à travers l'Europe. De son berceau italien à sa conquête de l'Amérique, l'auteur analyse le phénomène mafieux, ses origines sociales, son rapport au pouvoir officiel et son essor favorisé par l'avènement de la démocratie et du capitalisme.(Electre)

Souvent associé à une dérive autoritaire du royaume, le règne de Philippe le Bel est fondateur dans le modelage idéologique et politique de la France. Par l'instauration d'un gouvernement antiféodal, ainsi que par ses guerres, sa diplomatie et ses rapports à l'Eglise, le petit-fils de Saint Louis a contribué à régénérer les méthodes d'action de l'Etat et à faire naître un sentiment national. ©Electre 2023

Les hommes se sont toujours fait la guerre. Et des armées de penseurs n'ont cessé d'y réfléchir. Or même les plus grands d'entre eux n'ont à peu près rien à dire sur la guerre civile. Ce sont les philosophes surtout qu'elle a hantés, parce qu'elle déchire la vie commune jusqu'à mettre le corps politique en péril de mort. De Platon à Marx, de Cicéron à Machiavel, de Hobbes à Tocqueville, tous ont tenté de comprendre une guerre que chacun a connue. La guerre civile, dont les définitions abondent au point de la rendre insaisissable, se résume le mieux dans sa proposition originelle : c'est la guerre que se font les citoyens. Les classiques de la Grèce et de Rome nous ont appris qu'elle se nourrit de l'inégalité et des dissemblances extrêmes. Mais une rupture se produit depuis le début de l'ère chrétienne, où s'impose l'évidence de l'universel, où les promesses d'un autre monde opposent les hommes. Désormais, la guerre civile prend une autre dimension. Ce livre explore les ondes continues de cet événement. Il cherche dans la guerre civile anglaise la violente matrice du libéralisme. Avec Tocqueville, il croit trouver dans l'égalité la réponse que propose la démocratie pour remédier aux discordes. Il découvre avec Marx, contrepied absolu, une apologie de la seule « guerre juste », celle des travailleurs contre l'exploitation. Il revisite ces deux tragédies nationales, la guerre de Sécession, la guerre d'Espagne. Et il interroge « la guerre civile mondiale » dans laquelle, selon certains, nous serions entrés depuis un siècle. Autant dire que les tribulations de l'universel nous poursuivent toujours.

En Amérique, les valeurs et références religieuses sont présentes en politique, dans l'enseignement, dans l'identité nationale. Explorant le rapport entre religion et politique, l'auteur met en évidence deux conceptions rivales de la nation, l'une séculière, puisant ses racines dans l'héritage des Lumières, l'autre baignée dans la culture des puritains, des évangéliques et des fondamentalistes.

Mona Ozouf, directrice de recherche au C.N.R.S., a consacré l'essentiel de son oeuvre à la Révolution française, à l'histoire de l'Ecole et à l'idée républicaine. Elle est l'auteur notamment de La Fête révolutionnaire (1976), de L'Ecole de la France (1984) et, avec Jacques Ozouf, de La République des instituteurs (1992). Elle a aussi consacré un beau livre à l'oeuvre d'Henry James : La Muse démocratique (1998).

Une synthèse sur la civilisation islamique et ses apports à la culture européenne. L'auteur réfute les constructions légendaires à son propos, qui la présentent comme la source vive des avancées de la Renaissance et des Lumières. Il questionne les fondements de la religion et affirme que l'islam est une loi où le non-croyant n'a pas sa place. ©Electre 2023