Ce livre a été élaboré à partir de cas de folies et de traumatismes, observés en hôpital psychiatrique public, en dispensaire et en cabinet d'analyste. Il montre au-delà des symptômes et des crises, l'implication des catastrophes socio-historiques dans la genèse des traumatismes et souligne que le travail analytique ne peut se faire qu'au contact des failles du lien social.

Philosophe américaine, A. Ronell étudie la passion de l'être humain à être testé, dans tous les domaines. Cette mise à l'épreuve a commencé avec les Grecs et Aristote, s'est poursuivie dans la pensée chrétienne, puis a été reprise en littérature et philosophie.

Cet essai montre que la définition de la bêtise est d'abord une question politique, une marque de distinction et de ségrégation sociale. Il revisite les poètes et les écrivains, Barthes, Höderlin, Flaubert, Kafka, Musil, Michaux, Pynchon... mais aussi les philosophes Kant, Hegel, Heidegger... que la bêtise fascina.

L'implication personnelle de l'auteure, sa réflexion autour des représentations de la différence des sexes, des genres et de la sexualité, ainsi que la discussion de travaux féministes récents façonnent cet essai. Parmi les thèmes abordés : le non-désir d'enfant, la beauté masculine, la prostitution, l'aliénation, la politique, etc.

Dans cette étude, l'auteure, écrivain et psychanalyste, montre comment, à travers le personnage de Don Quichotte, Cervantès met en scène les traumatismes traversés de son vivant. Suivant les différents épisodes du roman, elle décrit la façon dont les crises successives du chevalier errant font revivre les guerres et l'esclavage de Cervantès au bagne d'Alger.