Meilleur neurochirurgien au monde, le Docteur Stephen Strange fait partie de ces héros rattrapés par le destin. Doté d'un égo surdimensionné, l'homme frimeur au possible, méprisant avec ses patients, perd dans un accident l'usage de ses mains. C'est là qu'il devient, au terme d'une initiation tant physique que spirituelle, un grand Maître des arts mystiques. Dans cet essai, Charline Lambert analyse les rapports du Dr Strange avec d'autres niveaux de perception. Après avoir incarné la pensée rationnelle dans toute sa splendeur, le digne représentant de la logique froide s'ouvre à des problématiques liées à la croyance et à la conscience, dans une dimension qui excède le visible et où le savoir, pris au sens occidental, doit être délaissé au profit d'un détachement tout extrême-oriental.

Analyse du personnage créé en 1952 par le mangaka Osamu Tezuka. Inspiré de Pinocchio, Astro est un petit robot rejeté par son créateur, le docteur Tenma, chef du ministère de la science. Vendu à un cirque, il est sauvé par un vieux scientifique idéaliste qui le forme à jouer un rôle de défenseur des humains contre les machines devenues folles. ©Electre 2020

Nosferatu, c'est d'abord l'autre nom de Dracula. A la brutalité esthétique de la création originale, s'oppose une personnalité d'une finesse savante et mélancolique. Ces deux images font ressortir les angoisses humaines : la peur de mourir ainsi que la peur et le désir de l'autre jusqu'à boire sa vie. Pour bien comprendre ces divergences et similitudes, il convient d'opposer les deux personnages. ©Electre 2019

Depuis sa création en 1939, le chevalier noir n'a cessé de multiplier les paradoxes identitaires : justicier violent, hors-la-loi combattant aux côtés de la police ou encore super-héros sans pouvoirs. Le spécialiste analyse l'évolution de cette figure dans les comics. ©Electre 2019

Compagnon inséparable de Tintin durant toute la saga éditoriale, Milou est à la fois son confident, son alter ego et son opposé. Le caractère hybride, à la fois canin et humain, de ce personnage ainsi que sa relation avec Tintin sont analysés. ©Electre 2022

En 1965, dans l'épisode bien nommé The Town of No Return de la série déjà culte Chapeau melon et bottes de cuir (The Avengers), une certaine Emma Peel fait son apparition. Incarnée par une actrice de théâtre remarquée, la sublime Diana Rigg, c'est elle qui impose le fétichisme de ses longues bottes de cuir, balaie d'un regard incendiaire tous les autres personnages de la série, forme un inoubliable et sulfureux duo avec le flegmatique John Steed (Patrick Macnee). Cinquième partenaire de l'agent Steed, la jeune femme intrépide devient instantanément une immense icône de la culture pop des années 60. Sa personnalité flamboyante cristallise à jamais l'esprit de son époque : l'effervescence du swinging London, le baroque des James Bond, la révélation des arts martiaux asiatiques, l'enthousiasme pour la physique quantique, l'insolence de la mode vestimentaire et, bien sûr, la libéralisation sexuelle. Car, faut-il le rappeler, Emma Peel est d'abord un jeu de mots avec «Man appeal». À travers ses audaces, jamais femme n'a été aussi fatale.

Héroïne spectrale à l'origine de la série "Twin Peaks" par Mark Frost et David Lynch, Laura Palmer est un mystère. Tout à la fois "prom queen", femme fatale et demoiselle en détresse, elle accumule les masques jusqu'à devenir un personnage universel, constitué des archétypes féminins de l'âge d'or du cinéma hollywoodien et des "soap operas" télévisés. Mais qui est véritablement Laura Palmer, que représente-t-elle au-delà de ce pouvoir de fascination qui dépasse les remparts de la fiction ? Tour à tour victime et vengeresse, Laura menace l'ordre établi depuis les limbes. Reine des absentes au royaume des reflets brisés, elle s'incarne en puissance sous toutes sortes de peaux, réanimée par la colère du grand corps collectif que forment, comme une armée, les personnages féminins de "Twin Peaks". La mythique série de David Lynch révèle alors d'inattendus enjeux féministes.

Décrivant avec humour les caractéristiques de l'univers idéal et aseptisé dans lequel Martine évolue, l'auteure analyse les détournements et les satires dont le personnage fait régulièrement l'objet sur les réseaux sociaux. S'interrogeant sur les notions d'aventure et de banalité, elle invite le lecteur à porter un regard d'enfant sur le quotidien. ©Electre 2023

Le héros de Pirates des Caraïbes combat des soldats, des boucaniers et d'autres créatures surnaturelles à la recherche de trésors prodigieux. Il utilise la négociation, le mensonge, la traîtrise pour obtenir ce qu'il veut. Son arme préférée demeure la parole. L'auteur scrute les ressorts de cette linguistique pirate. ©Electre 2019

Héroïne de la bande dessinée de Jean-Claude Forest, publiée en 1962, inspirée de Brigitte Bardot, Barbarella a été incarnée à l'écran par Jane Fonda dans le film éponyme de Roger Vadim, en 1968. La philosophe analyse la portée émancipatrice de cette figure et ses rapports avec des problématiques contemporaines telles que le transhumanisme ou encore l'urgence écologique. ©Electre 2020

Personnage central de la saga cinématographique Star Wars, Dark Vador est caractérisé par son apparence imposante, son charisme intimidant et son destin tragique. Incarnant le mal absolu pour certains spectateurs, il est en réalité déchiré par les contradictions, que les auteurs analysent pour révéler la véritable profondeur de cette figure antagoniste. ©Electre 2022

Amie fidèle d'Harry Potter, perfectionniste et cultivée, Hermione Granger est une Moldue qui évolue dans un monde de sorciers. Elle est l'un des personnages emblématiques de la saga. ©Electre 2022

Une analyse du commissaire du Quai des Orfèvres inventé par Georges Simenon en 1931. Ses méthodes sont étudiées afin de percer à jour cet inspecteur à l'apparence de simple fonctionnaire placide et laborieux. ©Electre 2019

Sherlock Holmes est devenu une icône aux attributs immédiatement reconnaissables et dont l'importance l'a conduit à s'exporter vers d'autres aires littéraires. Cet ouvrage analyse l'influence du détective privé sur les différents genres de l'imaginaire, tels que le fantastique, la science-fiction et la fantasy. ©Electre 2020

À ses débuts, en 1944, dans les dessins que Charles Addams publie dans le New Yorker, Mercredi Addams n'est encore qu'une petite fille mélancolique aux longues tresses sombres dont les apparitions, aux côtés de son père, Gomez, ou de sa mère, Morticia, sont construites sur le décalage entre l'amour filial témoigné et le monde lugubre dans lequel évoluent ces insolites personnages. Au fil des décennies et des adaptations (films, dessins animés et séries à succès), Mercredi, tout en entrant dans l'adolescence, devient le membre le plus notable de la célèbre Famille Addams. Si son occupation préférée est de torturer son frère Pugsley, elle se démarque des autres protagonistes par son intelligence froide et calculatrice, sa déstabilisante maturité et son absence d'empathie qui en font, paradoxalement, un personnage attachant. Inadaptée à la vie en communauté, Mercredi Addams comprend mieux ses rouages que les adultes qui l'entourent. Icône gothique disruptive et toujours en mouvement, elle interroge l'uniformisation des modes de vie américaine et renverse, de façon aussi caustique que jubilatoire, les idéologies et préjugés des ses contemporains par son regard sans concessions sur le quotidien.