L'auteur, inspiré par Paris et sa banlieue, présente quelques vues de Javel et de Bercy, mai à Boulogne, la ligne 323 (d'Ivry à son terminus)... (Livres hebdo : livres du mois, 5, 2001)

Maurice Blanchot occupe une place à la fois centrale et excentrique dans la pensée française contemporaine. Centrale car il est le premier penseur de la différence, telle qu'elle se révèle dans l'écriture, et qu'il désigne comme rapport au neutre. Excentrique car philosophe « non professionnel » par excellence à l'époque des philosophes-professeurs, il élabore une œuvre solitaire mais où l'écriture se noue intensément à la lecture. En parcourant l'ensemnble des textes de fiction et de réflexion d'une œuvre définie comme fragmentaire, ce livre en dégage les thèmes majeurs. En réfléchissant dans sa proximité, il en guide l'approche.

Lucette Finas, professeur d'université, est l'auteur de romans, notamment L'échec et Le Meurtrion, de nouvelles. Une mère à réparer, et d'essais, parmi lesquels La crue.

Né à Paris le 17 décembre 1925, Jacques Borel a quatre mois quand son père meurt ; il est dès lors élevé principalement par sa grand-mère paternelle, à Saint-Gaudens («Mazerme») ; à dix ans, il rejoint sa mère, qui est bonne à tout faire dans la famille de son frère, à Paris (les «Lohénec» tiennent en fait un hôtel de passe). Etudes à Henri-IV, puis à la Sorbonne (diplôme sur Gerard Manley Hopkins) ; professeur d’anglais. Marié en 1948, il aura cinq enfants ; en 1958, sa mère entre à l’hôpital psychiatrique de Lannemezan («Ligenère»), où elle mourra en 1976. Lui-même meurt le 25 septembre 2002. Prix Goncourt 1965 pour son premier livre L’Adoration, Grand Prix de la SGDL 1994 pour l’ensemble de son œuvre, Prix des Charmettes-J.-J.-Rousseau 1999 pour L’Effacement, son oeuvre est entièrement autobiographique, malgré la transposition de certains noms propres, et en dépit de la mention «roman» dont les Editions Gallimard ont perversement affublé ses deux premiers livres ; le mal était fait…