Analyse de la pensée de Pierre Kropotkine et de sa mise en lumière du rôle fondamental de l'entraide dans la survie de l'espèce, permettant de transposer ces perspectives sur l'organisation économique et politique actuelle.

Une introduction à la pensée du fondateur de l'écologie sociale, Murray Bookchin, et une sélection d'extraits de ses écrits illustrant sa critique des modèles de société consumériste et productiviste et ses propositions de municipalisme libertaire. Electre 2014

A la fin des années 1970, S. Moscovici (1925-2014), un des théoriciens de l'écologie politique, pense l'écologie comme une minorité active, à travers des communautés de vie, des expériences de sobriété volontaire et de coopératives bio. Ces mouvements refusent la domestication de la nature et de l'humain et la séparation artificielle entre l'humain et le naturel. ©Electre 2016

Lanza Del Vasto, par son expérimentation concrète d'une société alternative à travers les communautés de l'Arche, est une source d'inspiration stimulante de réflexion et d'action. F. Rognon montre que la décroissance de Del Vasto est spirituelle, radicale dans son rejet de la propriété, attachée au travail manuel et au lien avec la terre, et méfiante à l'égard du politique. ©Electre 2020

S. Latouche explore la pensée de C. Castoriadis à l'aune de la critique de la croissance aveugle et de l'expansion illimitée de la production et de la consommation. C'est à travers l'autonomie individuelle et la participation de tous aux décisions qui les concernent qu'on parviendra à rompre avec l'imaginaire du pouvoir absolu de la technique. Avec une sélection de textes du philosophe.

A une gestion technocratique de l'environnement que nous promet le "développement durable", A. Gorz opposait un écosocialisme alliant justice sociale et respect du milieu, fondé sur l'idée de "décroissance productive". Présentation des concepts développés par Gorz et recueil de textes extraits de ses principaux livres.

"Nous nous attaquerons directement aux racines sociales de la crise écologique!" Militant et essayiste libertaire, ouvrier syndiqué devenu historien des révolutions, Murray Bookchin (1921-2006) est l'un des premiers penseurs à intégrer la dimension sociale et politique à la question écologique. Pour lui, les rapports de domination engendrés par le capitalisme sont à l'origine de la crise environnementale. La force de sa pensée réside dans la proposition du municipalisme libertaire, alternative démocratique à l'État-nation, qui appelle à un retour à la gestion humaine des affaires publiques et à la prise de décision collective. Pour Vincent Gerber et Floréal Romero, le projet profondément humaniste de Bookchin offre des outils pour réinventer la démocratie directe et bâtir une société égalitaire et écologiste.

"La passion pour les objets de consommation doit être remplacée par la passion pour les affaires communes." Philosophe, économiste et psychanalyste, mais aussi militant politique et révolutionnaire, Cornelius Castoriadis (1922-1997) prônait l'avènement d'une société autonome fondée sur la démocratie directe et l'écologie. La force de sa pensée, nous dit Serge Latouche, est d'inciter au dévoilement des mythologies sociales qui sous-tendent nos sociétés, car l'homme a oublié qu'il était lui-même à l'origine des lois qui les fondent. La réalisation d'une société de décroissance implique donc de décoloniser nos imaginaires pour changer le monde avant que le changement du monde nous y condamne dans la douleur. A l'heure où les discours sur l'effondrement se font de plus en plus présents, Castoriadis nous rappelle que "l'insertion de la composante écologique dans un projet démocratique radical est indispensable" pour éviter "face à une catastrophe écologique mondiale", de voir s'installer "des régimes autoritaires imposant des restrictions draconiennes à une population affolée et apathique".

Une introduction à la pensée de Karl Polanyi (1886-1964), qui intègre à sa critique du libéralisme les dimensions sociales et écologiques en évitant le productivisme marxiste. Les auteurs en dégagent les axes fondamentaux, bases d'une société démocratique non soumise aux impératifs de croissance et respectueuse de la nature. ©Electre 2020

Pourquoi l'entraide est-elle notre unique chance de survie? Géographe, naturaliste, explorateur, militant et théoricien du communisme anarchiste, Pierre Kropotkine (1842-1921) s'est insurgé contre la vision d'une société régie par la compétition et la concurrence. Réfutant les théories du darwinisme social, il montre que la coopération et la solidarité sont un facteur essentiel de la survie des espèces. Il trace les contours d'une économie par l'entraide qui garantit la satisfaction des besoins, évite le gaspillage et engendre une organisation collective maîtrisable par les individus. Renaud Garcia rappelle que les propositions du "prince des anarchistes" restent des pistes d'actualités pour contrer l'idéologie capitaliste compétitive et le productivisme.

Introduction à la pensée du sociologue, pionnier de la contre-culture et créateur de la notion d'écopsychologie, et sélection de textes illustrant sa critique du capitalisme et sa réflexion sur un idéal social écologique en rupture avec la pensée consumériste. ©Electre 2020

Simone Weil (1909-1943) fut une lanceuse d'alerte dont la voix fut recouverte en son temps. Ce qu'elle annonçait se vérifie aujourd'hui : le système capitaliste et industriel tend à détruire toutes les bases possibles d'une organisation différente, et il subsistera jusqu'à l'extrême limite de ses possibilités.

L'auteure décrit le parcours intellectuel de F. d'Eaubonne, pionnière du féminisme et de la décroissance, cofondatrice du MLF et du FAHR, et créatrice dans les années 1970 du concept d'écoféminisme, toujours d'actualité. Elle s'attache à démontrer son rôle précurseur et l'importance qu'il y a toujours aujourd'hui à relier les luttes féministes et l'écologie planétaire. ©Electre 2020

Une étude sur la pensée et l'oeuvre de cet agrégé d'histoire et de géographie et écologiste français (1910-1996). Il analyse les dangers du progrès technique, scientifique et industriel, pose les bases de l'écologie politique française, propose une réflexion sur la modernisation et les contradictions du monde moderne et s'interroge sur l'Etat et le totalitarisme en partant de l'individu. ©Electre 2020

Une présentation de la pensée de deux anarchistes naturiens, issus du mouvement fondé en 1894, posant les bases d'une vie naturelle opposée à une vie artificielle et qui se développe en même temps que le capitalisme industriel et l'urbanisation. Une première partie traite du mouvement en lui-même, puis un choix de textes d'E. Gravelle et H. Zisly est proposé. ©Electre 2020

Du cynisme antique, on a souvent à l’esprit le goût pour les conduites provocantes et l’existence frugale. Il y a pourtant une pensée politique cynique ; Diogène, le plus célèbre d’entre eux, imagina même, à l’instar de Platon, une République aux institutions radicales nous invitant à mesurer l’écart qui nous sépare de la nature et de nous-mêmes et à repenser les conditions de la liberté et du bonheur au sein de nos sociétés. Par sa visée profondément éthique, explique Étienne Helmer, le cynisme dévoile le mépris de la dignité humaine et le refus de l’égalité propres à nos institutions, nos modes de vie et nos économies tournés vers la croissance sans mesure. Il nous enjoint à identifier dans la configuration des cités actuelles tout ce qui nous déshumanise et nous empêche d’être vraiment « des hommes »

Le taoïsme prône une rupture avec les institutions et appelle au retrait du monde et au détachement des valeurs sociales. Cet ouvrage présente l'apport de la pensée de Lao-tseu à la pensée politique de la décroissance, avec une partie composée d'extraits donnant un accès direct à l'oeuvre du sage chinois. ©Electre 2020

Jacques Ellul a, dès l'origine, été perçu par les mouvements de la décroissance comme l'un de leurs principaux précurseurs. Sa critique et son analyse du tout technique sont les pièces maî tresses du projet de décroissance. ©Electre 2020

« C'est en tant que morts en sursis que nous existons désormais. » Infatigable pourfendeur de la bombe atomique, Günther Anders (1902-1992) qui préférait au titre de philosophe celui de « semeur de panique », a fait des catastrophes de son siècle le point de départ de ses réflexions. Il a analysé le décalage périlleux, provoqué par la société industrielle, entre nos compétences techniques et nos facultés d'imagination. Alors que la technique rend infinie notre capacité de nuisance, notre aptitude à appréhender les conséquences de nos actes s'amoindrit ostensiblement. En soulignant le caractère visionnaire de son œuvre, Florent Bussy nous rappelle que la peur est un instrument de lucidité et d'adaptation au présent face à l'imminence de catastrophes planétaires.

W. Morris, précurseur de la décroissance, de la relocalisation de l'économie et de l'autonomie dans le travail dès le XIXe siècle, critique la civilisation moderne et le capitalisme, les inégalités, la production au moindre coût et le machinisme. A l'inverse, il admire la créativité du travail artisanal, la beauté des objets du quotidien, des milieux urbains et de la nature. ©Electre 2018

Une étude de l'apport de la pensée de G. Orwell à la critique du productivisme et la défense d'une vie simple, thèmes moins connu que ses écrits antitotalitaires. Dans une seconde partie des extraits offrent un accès direct à son oeuvre. ©Electre 2020