« Un homme doit mourir comme il a vécu. Courageusement. » Ainsi raisonne Pétrone lorsqu'en 66 après J.-C., accusé d'avoir participé à la conjuration de Pison, il choisit de se donner la mort. Avant d'accomplir le geste fatal, le condamné réunit ses proches pour un ultime repas. Au milieu de l'allégresse forcée des convives, Pétrone s'échappe dans ses souvenirs : sa passion pour l'énigmatique Melissa, la rencontre avec le jeune et impétueux poète Martial, sa carrière politique' Mais désormais, que reste-t-il de tout cela ' Jesse Browner imagine la dernière nuit de l'auteur du Satyricon. Porté par une écriture aérienne, ce roman rend hommage à l'ambiguïté du coeur humain, au sentiment insaisissable de la mélancolie qu'un homme, à l'aube de sa mort, sent frémir sous la caresse du soleil et les parfums du vent'

Une description colorée des temps néroniens et de la première grande persécution contre les chrétiens, de célèbres grandes figures du monde païen comme Néron ou Pétrone, des personnages issus de la jeune chrétienté et nés de l'imagination de l'auteur comme Lygie et Ursus, ou tirés de l'histoire comme saint Pierre et saint Paul, traversent ce roman tandis que le bouillant tribun Vicinius progresse. ©Electre 2016

Sans concertation et sans agressivité, les Français arrêtent spontanément de travailler pour aller prendre un café, retourner se coucher ou rester sans rien faire. Cette étrange épidémie n'épargne personne, du Premier ministre à l'enseignant dans sa classe, de la conductrice de métro au videur de boîte de nuit. Mais personne ne veut en guérir. Premier roman. Prix Botul 2013. (Electre)

Fierabras est le nom d'un géant mesurant la bagatelle de 4,60 m. Il est le fils du roi païen Balan qui, s'étant emparé de Rome, a pillé les reliques du trésor de Saint-Pierre. Il y a dérobé notamment le baume ayant servi à la sépulture de Jésus, baume à la particularité miraculeuse de guérir les blessures. En effet, comme Balan s'est réfugié en Espagne et que Charlemagne l'y a poursuivit, Olivier est vainqueur de Fierabras dans un duel qui fournit le thème à l'un des meilleurs récits de la chanson de geste. Cependant il est fait prisonnier et enfermé dans un cachot à Aigremore, où il retrouve les autres pairs de France également prisonniers ; ils sont délivrés grâce à Floripas, la soeur de Fierabras, amoureuse de Gui de Bourgogne. Ces deux amoureux seront mariés et recevront la moitié des terres conquises, l'autre revenant à Fierabras converti au christianisme. Les reliques seront transférées à Saint-Denis. Grand roman aujourd'hui méconnu, Fierabras s'inscrit dans le cycle intitulé « La geste du roi », le roi étant Charlemagne, et participe ainsi de la légende de la France tout comme cet autre texte mythique de ce cycle La Chanson de Roland. La version proposée ici est la version occitane composée entre 1230 et 1240 considérée comme la plus complète par les spécialistes. La traduction de Jean-Bernard Mary-Lafon procède du même esprit que le travail opéré pour Les Aventures du chevalier Jaufré, à savoir rendre accessible un grand texte médiéval oublié voire inconnu pour le plus grand plaisir du lecteur. 0

Au XIXe siècle, Charlemagne Persant, fils de paysan, atteint les sommets de la bourgeoisie lyonnaise, encouragé par un grand-père qui n'a eu de cesse de lui promettre un destin prodigieux. Son charisme, son sens commercial et sa froideur le propulsent dans les plus hautes sphères de la société. Mais, incapable d'aimer et d'être aimé, il finit par connaître l'échec. ©Electre 2020

Grand classique de la littérature érotique arabe dans la seule édition non expurgée fidèle aux manuscrits anciens. Le cheikh Nafzâwî, qui vivait en Tunisie au début du XVe siècle, propose ici moins un traité qu'un plaisant recueil d'anecdotes et de contes, dans la veine des Mille et une nuits. Electre 2014

Evocation de la vie de M. Vieuchange (1904-1930), premier Européen à visiter les ruines de la cité interdite de Smara dans l'Ouest saharien, mort après 1.400 km de marche, atteint de dysenterie, épuisé par la faim et la soif. De son aventure restent ses carnets de route publiés en 1932 avec une préface de P. Claudel. Electre 2015