Parmi les trois sujets choisis pour le baccalauréat par l'Université de Grenoble figurait en 1979 le commentaire de l'une des phrases de ce livre "L'existence du roman prouve qu'il nous manque quelque chose sur la terre puisque le roman existe pour combler ce vide." De son côté B. Poirot-Delpech, dans Le Monde, avait été frappé par un paragraphe où la fonction du roman était de nous faire "les éternels apprentis du changement". Cet essai qui vise à atteindre ce que le roman a de spécifique par rapport aux autres formes littéraires cerne son sujet en l'abordant par de multiples chemins. La philosophie, l'histoire, une expérience personnelle, les relations (le plus souvent négatives) de la critique avec ce genre démiurgique qui a besoin pour se développer d'une société où les lois et les usages ne sont qu'incomplètement boulonnés. Source : Gallimard

Christophe et sa soeur aînée, Aurélie, se racontent, entre lassitude de parents jugés trop classiques et passions adolescentes. Pour agrémenter un quotidien qu'ils jugent trop gris, à la frontière entre ville et campagne sur fond de terrils, leur bande d'adolescents amasse des cailloux sur la voie ferrée, inconsciente du drame qu'elle peut provoquer. ©Electre 2018

Après avoir revisité Barbe-Bleue, voici Riquet à la houppe. Dans le rôle de la Belle, Trémière (comme la rose), élevée par sa grand-mère. Cette Vénus ne sait que s'abîmer dans la contemplation de l'extraordinaire beauté du monde, ce qui amène les autres à la considérer comme stupide. À l'opposé, Déodat, notre Riquet moderne, est d'une grande intelligence mais d'une laideur telle qu'elle en devient inqualifiable. Martyrisé, exclu, Déodat n'aime que les oiseaux dont il admire l'indifférence aux humains. Mais on ne doute pas que ces deux êtres aussi dissemblables finiront par se rencontrer, par delà les apparences. Un roman sur le regard faussé de la société face à l'extraordinaire. Et le récit magnifique d'une métamorphose amoureuse, célébrant la vraie beauté et l'art...

Emile Vanier travaille aux Editions des Bonnes Paroles, dirigé par monsieur de Vaucelles. Il se cantonne à des travaux secondaires et aime les dictionnaires. Il s'éprend de Cécilia Burton, une jeune Anglaise, qui travaille pour les Renseignements et lui apprend qu'elle est sa demi-soeur, lui révélant l'endroit où leur père mystérieusement disparu, repose depuis de nombreuses années.

L'auteur raconte l'univers du jeu, à travers la vie d'un ancien flambeur, son implacable descente aux enfers, pas à pas, neurone après neurone, ses spéculations, ses espoirs et ses illusions, son exclusion inexorable et sa terrible solitude.

Jérôme Beauregard, alias Shérif Zarbi, se fait embaucher pour espionner les salariés soupçonnés de vol d'une grande marque de matériel sportif installée dans une zone industrielle de la région toulousaine. Découvrant les conditions de travail et les personnalités attachantes de ses nouveaux collègues, il décide de prendre fait et cause pour eux en kidnappant le fils du patron.

Le soir, dans la chambre à coucher d'un couple, l'auteur imagine un tête-à-tête : tandis que le militant masculin d'extrême droite dort, la femme veille avec un livre à la main. Ce moment de solitude et d'intimité féminine permet de révéler qui est vraiment celui qui partage son lit et sa vie.

Jean-Marc Despierres, jeune journaliste, est nommé correspondant permanent de son journal à Tokyo. Rebelle et endurci par les malheurs de son enfance, il s'immerge dans ce pays, rencontre Eiko, qui marque à jamais sa vie.

Ces nouvelles âpres et parfois cruelles publiées en 1945, abordent les conséquences intimes et sociales de la Seconde Guerre mondiale en Norvège, comme le sort des femmes séduites par les occupants.

La confrontation de l'auteur à son moi de 16 ans, à ses malheurs et ses joies de collégien.

L'univers intérieur d'une petite fille d'une dizaine d'années, Herdis, à Bergen, au tout début de la Première Guerre mondiale, face à un monde adulte qu'elle semble ne pas pouvoir comprendre. ©Electre 2019

Après une catastrophe non déterminée, des milliers de personnes ont été contraintes d'abandonner leur maison et de se mettre en marche pour une destination plus paisible. Un jeune homme de dix-sept ans est parvenu à s'extirper du flot des déplacés. Il marche désormais seul, en quête du Nord, cette région familière où il espère retrouver quelques âmes connues et un semblant d'hospitalité. En chemin, il rencontre un garçon plus jeune qui va l'accompagner dans son périple. Entre ces enfants tous deux porteurs d'un secret va s'établir une forme de compréhension, de complicité particulièrement précieuse en ces temps hostiles. Dans ce roman intense, Merethe Lindstrom s'empare des traumas et d'un sentiment de désorientation généralisé faisant écho aux divers drames actuels pour nous offrir une fable particulièrement bouleversante. (Source : éditeur)

Cette fiction revient sur l'assassinat du duc d'Enghien, seul prince de sang à être demeuré sur le continent après la Révolution, quand les Bourbon s'exilaient en Angleterre. Après avoir échappé à plusieurs tentatives d'assassinat, face à la présence à Paris de Georges Cadoudal, le rebelle chouan, N. Bonaparte se laisse convaincre par Talleyrand de la nécessité d'éliminer le duc. (Electre)

Antoine, artiste sculpteur, va de fille en fille, des filles-pansements pour ses plaies au coeur. Entre celles qui l'envoient balader, celles qui partent, celles qui voudraient rester, celles qu'il quitte, Antoine ne laisse aucune chance à l'amour, jusqu'à ce qu'il se décide au combat...

Une rencontre amoureuse réveille les chagrins et les joies de l'enfance par le jeu de l'écriture. Adèle de Corval raconte le lien avec son frère aîné, l'école, l'opération du coeur et sa mort. Grâce à l'écriture, elle enquête sur les secrets de sa famille, les trahisons et retrouve un lien privilégié avec son plus jeune frère.

Sibel, jeune journaliste turque, a le destin tracé par ses parents : se marier et avoir des enfants. Sa grand-mère convoque la famille à son chevet avant de mourir et demande à être convertie à l'islam. Tous découvrent alors qu'elle n'est ni Turque, ni musulmane, mais chrétienne et Arménienne, sauvée du génocide en 1915. Cette découverte va changer la vie de Sibel. Premier roman.

Lorsqu'un pêcheur à la ligne déprime parce que les saumons ont déserté l'Aulne, rien ne va plus ! Bleunwenn, sa petite-fille, décide de quitter Paris et ses parents, de s'inscrire en seconde dans un lycée des monts d'Arrée, d'apprendre le breton et de s'installer chez Pépé et Mémé, à savoir Lulu et Cricri. Elle entreprend de sauver la rivière, aidée par son amour d'enfance Gwendal. (Electre)

L'hôpital psychiatrique est en proie à l'agitation. Les rumeurs se répandent et les incidents se multiplient. Quel est le rapport entre la décapitation de l'infirmière en chef et la dénommée Buffy Summers ?

Ces nouvelles évoquent la vie quotidienne dans l'Italie contemporaine, à Rome, Milan, Florence, Bologne, Gênes, Naples et Ferrare, en Sardaigne ou en Sicile.

En 1920, en Pologne, Savinkov recrute des volontaires pour une armée "russe" financée par la Pologne et la France. Sous la forme d'un journal, il relate la marche désespérée et chaotique d'un régiment de volontaires à travers la plaine russe ravagée par la guerre civile. En prison relate la dernière étape de sa vie avec une lucidité et une précision impitoyables.

Dès 1956, Dominique de Roux fonde une revue, l'Herne, qui devient en 1961 Les Cahiers de l'Herne. Entre 1958 et 1975, il correspond régulièrement avec Georges Londeix, à qui il rapporte fidèlement les nouvelles de la vie littéraire parisienne.