En se fondant sur l'histoire passée et notamment sur celle de l'Europe avant le capitalisme, l'auteure milite pour le microcrédit et une économie morale dont le moteur est l'aide aux plus démunis, pour qu'ils rentrent dans le cercle de l'emploi, de la production et de l'échange.

L'Occident se définit aujourd'hui comme le modèle universel d'un univers social dans lequel font loi la préférence que chacun s'accorde à soi-même, l'intérêt qui l'anime à entretenir les relations avec autrui, voire l'utilité qu'il représente pour les autres. L'auteur s'interroge sur la manière dont cette définition de l'homme comme machine à calculer s'est imposée aux sociétés occidentales.

Examinant les valeurs de ceux qui sont dans le camps du progrès et ceux appartenant à celui de la réaction, l'auteur montre qu'aujourd'hui des progrès multiples, complémentaires et pluridisciplinaires se sont substitués à la notion totalitaire, abstraite et idéalisée d'un progrès censé changer le monde. R. Debray revient sur son propre itinéraire, livrant une analyse morale et philosophique.

Sur une série d'exemples, l'auteur examine le langage et les arguments qui furent employés, au 17e et au 18e siècle, dans la critique des conduites masquées et des "conventions de société".

Une nouvelle modernité est née au cours de la seconde moitié du XXe siècle : la civilisation du désir, portée par les nouvelles orientations du capitalisme de consommation. Mais ces deux dernières décennies, un nouveau séisme est apparu qui a mis fin à la société de consommation, une nouvelle phase du capitalisme de consommation s'est mise en place : la société d'hyperconsommation.

Les cas d'exécuteurs allemands, rwandais, serbes et croates sont étudiés, notamment ceux qui récusent l'idée d'actes monstrueux et en dehors des catégories morales de la communautés des hommes, légitimant leur geste comme une évidence, par exemple le cas d'Adolf Eichmann.

Selon une perspective historique et au moyen d'anecdotes, l'auteure rappelle que le marché, s'il a été souvent perverti au cours de l'histoire par la cupidité de certains, représente aussi un moyen d'émancipation pour les plus démunis, qui peuvent améliorer leur sort par l'échange de menus biens. Il permet aux femmes, notamment, d'échapper au patriarcat et d'accéder à la responsabilité.

Nos sociétés et leurs vies publique et économique se trouvent aujourd'hui prises entre deux feux : une mondialisation néolibérale enlisée et les résistances forcenées, dites « populistes », des peuples qui souffrent directement des effets de cette mondialisation. Comment sortir de cette impasse ? Le globalisme est conçu pour que le marché, désenclavé de toute autre institution sociale et politique, soit l'unique autorégulateur de la vie humaine. Pour ce faire, il est proposé à tous les peuples une « gouvernance globale », indifférente aux conditions historiques et culturelles des sociétés, et qui concentrerait le pouvoir entre les mains d'une élite mondialisée et occupée à empêcher que se manifestent les libres choix des citoyens. Streeck montre que l'enchâssement social des marchés dans une politique démocratique dépend de l'enchâssement des États dans une architecture internationale respectant leur souveraineté, et donc pluraliste. Ainsi l'ordre européen post-néolibéral serait interétatique et privilégierait la coopération horizontale en lieu et place d'une autorité verticale ; il serait un ordre confédéral et non impérial, il mettrait à profit les structures institutionnelles héritées des États nationaux pour affranchir les sociétés de leur assujettissement aux impératifs du marché global. C'est ainsi qu'entre en jeu la question de l'État et que la politique fait retour dans l'économie politique.

La sociologie doit-elle être mise au service d'une critique de la société ? L. Boltanski formule le problème à partir de la comparaison entre les deux programmes qui structurent aujourd'hui la sociologie : la sociologie critique des années 1970 marquée par Bourdieu et la sociologie pragmatique développée dans les années 1980-1990.

Une trentaine de textes inédits ou introuvables en langue française dans lesquels le philosophe allemand propose ses réflexions sur la nécessité de passer d'une théorie de la conscience à une théorie du langage, sur l'activité communicationnelle et la compréhension intersubjective. ©Electre 2020

Des textes inédits ou introuvables en langue française dans lesquels le philosophe allemand propose ses réflexions sur les conditions de possibilité de la souveraineté populaire à l'heure de la constitution de l'Europe et de la revitalisation politique de la religion. ©Electre 2020

La littérature, au XVIIe siècle, cesse d'être un divertissement pour devenir une arme dont le Pouvoir rêve de se servir à seule fin de gagner les esprits à sa cause. Le paradoxe est que la littérature gagnera son autonomie et les pouvoirs qui seront désormais les siens par la soumission première au Pouvoir.

Cet ouvrage vise à faire comprendre pourquoi, quel que soit le contexte religieux et idéologique, et même lorsque la croyance en l'âme est imprécise, le corps sans vie est considéré en tous lieux et à toutes époques comme important. Mobilisant poésie et peinture, architecture et médecine, statuaire et géographie, littérature et théologie, il révèle les manières dont les morts font la civilisation. ©Electre 2018

La crise de 2008 est analysée comme un moment de l'évolution de l'économie capitaliste depuis 1945. A l'Etat fiscal classique succède, dans les années 1970, l'Etat débiteur, qui maintient une forme de croissance par des emprunts publics et des crédits privés. L'Etat de la consolidation vise aujourd'hui à se délester de ses fonctions régaliennes au profit d'institutions telles l'euro ou la BCE. Electre 2014

Une étude exhaustive sur les camps de concentration, instrument de la terreur idéologique, érigés par le régime nazi. L'auteur examine en détail les conditions à l'intérieur et le fonctionnement des camps. Il adopte également une perspective plus large pour montrer comment cet univers a été façonné par des forces politiques, juridiques, sociales, économiques et militaires changeantes des nazis. ©Electre 2017

L'auteur a retrouvé dans les archives de la Bastille le dossier de quatorze personnes emprisonnées en 1749 à Paris à cause d'une chanson qui se moquait du roi Louis XV et de sa maîtresse. A partir de ce fait divers, il analyse la circulation des informations politiques dans les milieux populaires parisiens analphabètes.

L'Afrique passe pour le berceau des premiers humains, le lieu originel des Homo sapiens. Si l'événement essentiel, le passage du crâne à une forme moderne, est assurément advenu en Afrique, les facteurs en demeurent pour la plupart inconnus. Le chercheur propose une réflexion sur les rapports entre Homo sapiens et populations archaïques afin de déterminer pourquoi seuls les premiers ont survécu.

Des spécialistes de la préhistoire font un état des lieux de la recherche et des connaissances sur le premier peuplement de la France actuelle. Une découverte récente d'outils en pierre à Lézignan-la-Cèbe dans l'Hérault le ferait remonter à 1,57 million d'années.

L'auteure rétablit l'importance de l'analyse artistique faite par les peintres eux-mêmes, qui fonde l'explication et l'appréciation de l'oeuvre sur des critères techniques précis (sujet, dessin, lumière, composition, etc.), tandis que l'esthétique des philosophes ne s'appuie sur aucune connaissance ni expérience.