La première représentation des Femmes vengées en 1775 rétablit la notoriété du compositeur français François-André Danican Philidor qui faiblissait depuis le grand succès de Tom Jones une dizaine d'années auparavant. Son opéra-comique qui annonce l'intrigue du Cosi fan tutte de Mozart (Mozart était à Paris durant les premières représentations de l'oeuvre de Philidor), offre de délicieuses opportunités d'indignation feinte et de répartie dans ses airs et ensembles. Cet enregistrement nous offre l'intégrale de la musique des Femmes vengées. Le précédent enregistrement Philidor d'Opera Lafayette dirigé par Ryan Brown (Sancho Pança) avait été acclamé du fait de son interprétation authentique pleine d'esprit par le American Record Guide. (Electre)

Fils de Richard Wagner et petit-fils de Franz Liszt : difficile de se montrer à la hauteur de cet héritage musical. Pourtant, Siegfried Wagner sut trouver sa propre voie dans le monde lyrique germanique post-romantique grâce à un profond sens du théâtre et à une riche inspiration mélodique. Créé en 1923 à Rostock, ce Forgeron de Marienburg confirme la valeur de ce compositeur dont la qualité de l'orchestration n'étouffe jamais les sentiments personnels des personnages. Capté live à Gdansk en juin 2008, cet enregistrement bénéficie d'une excellente distribution et permet une meilleure connaissance de l'oeuvre lyrique de Siegfried Wagner. (Electre)

Cet opéra de Rossini a connu un grand succès à l'époque, mais tomba en désuétude avec la vague de l'idéalisme romantique. Aujourd'hui, nous pouvons oublier ces préjudices et redécouvrir ce chef-d'oeuvre pour ce qu'il est : un immense défilé de musique spectaculaire, de morceaux qui étayent une histoire de famille et d'amour, crise dramatique et triomphante résolution. Une pure délectation du bel canto.

Telemaco de Mayr était le fruit de l'époque trouble pour la République de Venise, occupée par les troupes de Napoléon vers la fin de 1796. Les éléments militaires, intégrant des marches, ont une forte présence dans cette partition qui a apporté de nombreux éléments novateurs, en vogue sur les scènes de Paris, au théâtre Vénitien. En s'appuyant sur du matériau issu de la mythologie classique grecque, Mayr a composé un opéra plein de couleurs, entremêlant des interludes instrumentaux et danses dans les arias, les cavatines et les choeurs, et a élaboré sa propre version très personnelle de la nouvelle opera seria italienne. (Electre)