Muriel Eskinazi est diplômée de l'enseignement supérieur. Salariée d'une grande entreprise, elle est mise au placard après un arrêt de travail. Cette profonde injustice l'a amenée à exercer les fonctions de conseiller prud'homme. Elle décrit ce processus de placardisation et nous livre son regard sur la justice prud'homale en matière de souffrance au travail. Aujourd'hui, plus personne n'est à l'abri d'une situation de mal-être au travail. Mise à l'écart professionnelle, discrimination, sanction, humiliation, harcèlement moral...Vous aurez deux solutions : vous laisser broyer ou agir. Laquelle choisirez-vous ? Cet ouvrage interpelle tous les acteurs confrontés à la souffrance au travail. Il est dédié à toutes ces forces vives empêchées d'exercer leurs compétences et de révéler leurs talents.

Je m'appelle Pierre Mandran. Dans un an, je serai mort.Pierre a jusque-là mené une existence faite d'ambition, de réussite et d'argent où aucune place n'a jamais été laissée au hasard ni au doute. Tout aurait pu changer lorsqu'il a appris être atteint d'une maladie incurable. Paradoxalement, il va plutôt bien. Pierre en profite pour s'ouvrir aux autres et aux nouvelles expériences : de la remise en cause de son mode de vie et de son couple à la rencontre improbable avec un SDF ou à sa relation naissante avec une militante d'extrême-gauche, la vie de Pierre Mandran va prendre un tour inattendu. Pour son plus grand plaisir, même s'il sait qu'il ne lui reste que peu de temps. À moins que...

La ville retient son souffle, observant les désastres sur les corps et les âmes causés par l'épidémie de Covid-19. Le maire se rend à l'inhumation de son ami François. Il y revoit Didier, le troisième complice d'une jeunesse fraternelle et militante. François s'est suicidé. Peut-être après avoir rencontré un homme politique surnommé Beau Coucou. Tancé par sa fille, par les enfants et la compagne de son ami, l'élu va chercher à comprendre les raisons de ce geste effroyable. L'enquête se fera sur fond de colère, de culpabilité, de crise sanitaire.

En Normandie, Edgar Carpentier, fils du propriétaire de trois scieries, est assassiné dans l'établissement de Sainte-Marie-des-Champs. Le commissaire Etienne Descamps, un homme passionné par la géologie normande, est chargé de l'enquête. Celle-ci l'entraîne dans la folie et la fureur d'un passé vieux de dix-huit ans. Sa ténacité permettra la résolution d'une affaire classée sans suite et confondra le meurtrier d'Edgar.

Un meurtre est commis dans un village africain où des bandits armés sont venus pour dérober les précieuses Pierres noires. Ils enlèvent une très jeune fille pour la prostituer à Paris. L'enquête va être conduite en Afrique, en Italie et, en France, en Auvergne et en Savoie. Des médecins, des enseignants et les milieux de la haute couture vont aider les policiers. Pourra-t-on identifier, localiser et arrêter les coupables de ces crimes ? Que va devenir la jeune prostituée ?

Au cours des années 90, une jeune DRH est recrutée dans une usine métallurgique nichée au fond d'une vallée de montagne. Son intégration dans le village et dans l'entreprise est difficile. Elle va être confrontée à des mésaventures auxquelles elle n'était pas préparée. Enthousiaste, elle est en proie à l'incompréhension de sa direction, des salariés et des habitants de ce canton. Mariée avec le chef de chantier d'une carrière de marbre, elle doit composer avec le désir inconvenant d'un employé du bureau du personnel. La mère de cet employé est le témoin direct de cette histoire. Elle nous raconte le décalage entre l'éducation des jeunes femmes urbaines et les réalités sociales d'une industrie et de son village.

Aziz et Ramsay ont fui leur pays, l'Erythrée, devenu un immense camp de travail forcé. Ramsay est poète. Il écrivait des pamphlets. Après un long périple, il s'établit en Suisse avec sa compagne et son enfant. Aziz, lui aussi, entreprend le voyage de l'exil au cours duquel il rencontre d'autres exilés. C'est le cas de Joseph dont les grands-parents juifs ont été exterminés par les nazis ; ou de Kassa, seul survivant de sa famille après les massacres des Tutsis par les Hutus au Rwanda. Aziz, Ramsay, Joseph, Kassa... tous écoutent la musique du balancier qui rythme le mouvement du temps entre ancrage et arrachement.

C'est l'histoire de vie d'une directrice de recherche au CNRS d'origine paysanne que rien ne prédisposait à faire une carrière universitaire. Il mêle une plongée dans la vie villageoise et familiale marquée par le poids des secrets de famille ; une quête identitaire après sept ans de pensionnat ; une immersion dans les rouages du CNRS et de l'université, révélés à l'occasion d'un harcèlement moral au travail ; une vie de couple atypique avec un époux « asperger » ; une pratique de l'altruisme envers des jeunes défavorisés aux identités culturelles très diverses : Dogon, Khmer, Arabe, Mapuche. Sa résilience est basée sur l'écriture, la peinture, la sculpture et la création d'une famille recomposée.

Quand Aline arrive devant le bâtiment, siège de son laboratoire de recherche, ce matin-là, des policiers lui annoncent la présence de trois cadavres dans les locaux et lui en interdisent l'accès... trois morts : deux éminents enseignants-chercheurs et une femme de service... Quand très vite, on apprend que le cyanure est en cause dans ces décès, alors commence une enquête qui traverse les personnalités et leur psychologie pour tenter de débusquer un potentiel assassin... Cinq parcours pour une réponse... inattendue.

Octobre 1991, François est arrêté, l'arme à la main, aux côtés du cadavre de son ami Gérard. Au fil des témoignages de ses proches et de sa propre confession va se dessiner progressivement le profil d'un homme déchiré entre la simplicité de ses aspirations et une addiction dévorante : une déchirure qui aboutira à l'irréparable. Le lecteur assiste, tout au long du récit, à leur combat incessant contre la force qui les entraîne vers le drame. Jusqu'au dénouement, il se posera la question : qui a tué Gérard ?

C'est pas vrai ! Tu mens ! Tu m'as toujours menti ! Tu nous as toujours menti ! Il n'y a que de la fausseté en toi ! Quand je pense que je suis venue parce que j'avais aussi pitié de toi ! Mais je ne sais même pas à qui je m'adresse ! À une étrangère ! À une menteuse ! C'est pour ça que toi tu as survécu : nous ne sommes pas de la même famille ! Qui n'a jamais fait avec les non-dits, les mensonges et la violence par souci du qu'en-dira-t-on ? Qui n'a jamais, en désespoir de cause, suivi des injonctions familiales par sens du devoir ? Qui n'a jamais souffert du poids du passé et cherché à s'en défaire ? Dans ce roman, deux femmes d'une même famille s'affrontent.

Ils ont fui la misère, les tueries, des destins mutilés, des vies arrêtées. Ils vivent maintenant au sein de l'Hôtel Nord Terminus - vingt-quatre chambres proposées aux services sociaux de la ville. Asile précaire pour des précaires qui y cachent terreurs enfouies ou rêves presque intacts de renaissance. Mais pourquoi les forces de vie, les forces de mort cesseraient-elles de jouer et de ramasser la mise ? « Tu vas nous dire que c'est surpeuplé, trop petit, qu'il y a des cafards et des souris. Ici, on cohabite... » Dans ce roman, Bruno Eychenne nous plonge dans les errements d'une vertu désemparée qui hante les couloirs, se heurte aux dilemmes et aux faiblesses des personnages dont la vie basculera cette fameuse nuit du solstice d'été - Midsummer.

La journaliste, aujourd'hui à la retraite, évoque son parcours, depuis sa naissance en 1947 à Charleroi, jusqu'à son installation à Mèze, dans l'Hérault, en passant par ses fonctions de rédactrice en chef à la RTBF.

À la villa Speranza, une pension prestigieuse pour personnes âgées et dépendantes sur le lac de Garde, les résidents viennent des quatre coins du monde et sont très fortunés. Cette vénérable institution tend à brasser énormément d'argent, parfois d'origine incertaine. Or, depuis quelque temps, les gens meurent beaucoup à la villa Speranza, au moment même où s'affirment d'occultes cercles d'influence animés par certains résidents en personne. Maxime Donavant vient de prendre ses fonctions de responsable du divertissement à la villa Speranza, et peu à peu, il est mêlé aux complots, pas si anodins, ourdis par les résidents, pas si inoffensifs. Mais Maxime lui-même n'est peut-être pas l'employé candide qu'il prétend être.

Florence n'est pas un nom de ville, mais un prénom. Le Retour annoncé est celui d'un homme qui a entrepris de revenir sur son passé. À savoir la liaison forte et surprenante à bien des égards qu'il a eue avec une nièce, vingt-cinq ans plus tôt, et qui s'est terminée en drame. L'histoire qu'il revit, à travers ses souvenirs et ses films d'amateur, tournés alors et jamais revus depuis, se passe durant l'été 1964. Le roman commence dans la lumineuse euphorie des grandes vacances, se poursuit dans la chaleur étouffante d'août et se termine sous le ciel noir des orages.

Marco est parti très jeune, emportant les mots et les mélodies d'Alma, son amie d'enfance, et laissant Solal, son frère aîné, gérer la fondation dédiée à l'oeuvre immense de leur grand-père, peintre génial et égocentrique du XXe siècle. Alors que les chansons de Marco devenaient des tubes planétaires, Alma et Solal voyaient leurs rêves s'étioler. Trente ans plus tard, la rockstar est de retour en ville. Malade et ruiné, Marco demande de l'aide à Alma et à Solal.Ainsi débute une folle période qui va les changer à tout jamais. Roman sur la création, la fraternité et l'amitié, Loin, en ville est porté par un humour mordant et un style d'une grande musicalité.

Une brève rencontre entraîne Brian vers une relation épistolaire troublée par la présence d'une rivale et le surgissement d'inattendues apparitions. Est-ce Irina, beauté ensorcelante, Margarita, femme du silence ou Émilia au gracieux charme séducteur qui va l'emporter ? Il se confie à son ami Yann qui l'aide à parfaire son éducation sentimentale. En suivant Brian dans ses tribulations, nous découvrons que l'amour courtois des troubadours avec ses aléas n'a pas dit son dernier mot et nous visitons quelques lieux caractéristiques de la Bretagne historique et du sud des États-Unis. La suite de la vie de Brian est développée dans le roman La Cité des hauteurs, paru chez le même éditeur.

Après avoir, à la mort de sa mère, découvert tardivement l'existence d'une demi-soeur, Renaud entreprend des recherches sur leurs ancêtres communs, privilégiant la période qui concerne la Première Guerre mondiale et les milieux artistiques du Montmartre de l'époque. L'enquête sera semée d'embûches, de révélations diverses et de remises en cause déchirantes au présent. L'atmosphère d'un polar au parfum de secrets de famille ! Une imbrication d'histoires d'amour et d'aventures individuelles - à un siècle d'intervalle - au cours desquelles se meuvent les personnages d'une saga qui s'avère peu à peu extra-familiale...

Oscar ne parvient pas à accepter le décès brutal de l'amour de sa vie. Il quitte Paris pour s'enfermer dans le chalet de son enfance en Dordogne mais les bords du lac vont faire renaître certains secrets. Un roman qui invite à l'introspection, un coup de vent d'humanité, de tendresse, de poésie, d'amitié et d'amour.

Partie, banalement, pour évoquer sa génitrice, décidée à ne se fracasser sur aucun écueil (règlement de comptes, hagiographie, travail de deuil convenu), la narratrice se retrouve à la barre d'un bateau fantôme qui remonte au vent, cap sur l'île mystérieuse qu'on appelle roman. La Grande Histoire (guerres, sort de l'Alsace-Lorraine, colonialisme) comme la petite (ancêtres paysans, artisans, marins, vagabond, déserteur) revendiquent leur part dans ce livre où une belle boiteuse croise un grand brûlé, un matricide, un bigame repentant, un blason effrontément malicieux, un staphylocoque doré scandaleusement goinfre, des spectres douloureux... La vie, quoi ! Qui est bien un roman, preuve en est faite une nouvelle fois.

À la suite d'une mystérieuse tentative d'assassinat près de Londres, les jeunes détectives Myles, Adrian, Colin et Ralph sont appelés en renfort par Scotland Yard. Très tôt, la découverte d'un intrigant objet parmi les affaires de la victime les oriente vers l'Antiquité et la mythologie grecque. Ils sont alors loin d'imaginer les innombrables péripéties que leur réserve cette enquête. Confrontés à des ennemis aussi redoutables que déterminés, ils poursuivront leurs investigations en Sicile, en Grèce puis en Crète. Premier roman mettant en scène les quatre détectives de l'agence Pendleton, Le mystère du tombeau crétois offre une évasion rafraîchissante dans la pure tradition du roman d'aventures. Servi par une écriture visuelle richement dialoguée et d'inspiration éminemment cinématographique, il permet de suivre les palpitantes tribulations des quatre jeunes héros londoniens à l'esprit so british. Un enchaînement de situations rocambolesques au cours desquelles leur incontestable sens du devoir saura rester intact.

C'est pour que les victimes n'aient plus à rougir, pour que les criminels soient punis, que Julien Larroque dresse le réquisitoire de celui qui a abusé de lui lorsqu'il était enfant. L'histoire débute à la fin des années soixante-dix en Province, dans le chef-lieu d'un département du Sud-Ouest. Le narrateur a dix ans. Elle se poursuit quarante ans plus tard au commissariat, quand il dépose plainte alors que les faits sont prescrits, et qu'il se prépare à révéler l'affaire au grand jour en écrivant un livre.

Ce récit est l'histoire d'une femme qui vient de perdre l'homme qu'elle aime, pendant le premier confinement. Elle a soixante-dix ans, il en avait quatre-vingt-quatre. Ils se sont trouvés par hasard sur un site de rencontre destiné aux personnes âgées. Il est de droite dure, athée et scientifique. Elle est croyante, de gauche et elle écrit. Ils ont tout pour se détester. Et pourtant, en dépit des querelles, des tentatives de rupture, leur amour prend de l'intensité malgré eux, au fur et à mesure qu'ils découvrent leur vrai visage, en remontant le temps jusqu'aux scandales de l'enfance... Cette rencontre fulgurante va bouger les lignes, démasquer les apparences et réparer, grâce à lui, enfin, les intolérables agressions du passé.

Tous les usagers d'héroïne, hommes ou femmes, auxquels Suzanne Cagliero a eu l'occasion de parler évoquent un bien-être qu'ils ont du mal à définir. En se remémorant ses discussions avec eux, elle se demande si ce bien-être n'est pas juste un apaisement de leur anxiété par l'effet compensateur d'un sentiment d'assurance, de confiance en soi qui leur a manqué. En rassemblant des entretiens, des notes et des souvenirs, l'auteure est partie à la recherche du sens. C'est à cela qu'est consacré ce court recueil de parcours de vie de femmes « usagères » d'héroïne. Il est aussi le témoignage d'un temps et de sites qui ne sont plus.